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Le candidat Rolfi Chang est "prêt" pour les sénatoriales


Tahiti, le 22 septembre 2020 - En course parmi les 13 candidats aux sénatoriales de Polynésie française, Rolfi Chang se présente sans étiquette au scrutin de dimanche. S’il est élu, cet outsider de la politique promet de trouver des financements pour aider les communes à assumer leurs obligations légales en matière d’eau potable, d’assainissement et de traitement des déchets.
 
À 41 ans, sans réelle campagne électorale, il tente sa chance. Rolfi Chang est au nombre des 13 candidats qui se présentent cette années aux sénatoriales de Polynésie française. Il le fait en guise de première participation à une élection républicaine, "parce que je veux apporter ma pierre à la construction de notre Polynésie", dit-il. Et parce que "les décisions qui sont prises au niveau parlementaire peuvent changer la vie en bien ou en mal. C’est donc à ce niveau qu’il faut agir".
 
L’idée l’avait effleurée pour les sénatoriales de 2014. Mais à l’époque, il l’avoue : "Je trouvais que je n’étais pas assez prêt. Maintenant, je le suis." Et le grand bain, c’est pour dimanche.
 
S’il se voit dans l’hémicycle de la chambre haute du Parlement, c’est pour défendre les intérêts des communes polynésiennes face aux obligations du CGCT. Surtout face à l’échéance du 31 décembre 2024. "On connait les problèmes que rencontrent les communes dans les îles éloignées : desserte maritime, aérienne… Et les obligations qui s’imposent à elles avec le Code général des collectivités territoriales. Ce texte leur impose d’avoir réglé au plus tard en 2024 certains impératifs, comme la potabilité de l’eau, l’assainissement et le traitement des déchets. Je pense que c’est faisable. Je souhaite aider les communes à réaliser ce qu’elles ont à faire. On sait que ce qui leur posera problème, le nerf de la guerre, ce sont les financements. Je veux les aider à décrocher ces financements pour réaliser ces objectifs. Je sais que je peux le faire."
 
Problème : en chemin, il faut quand même être élu. Faute d’avoir rencontré le moindre grand électeur et toujours "en attente de confirmation", Rolfi Chang se borne à claironner : "Je veux juste dire à tous les élus, maires, délégués, représentants à l’assemblée à Taraho'i de me faire confiance. J’ai 41 ans. Je suis un garçon sérieux. J’ai la tête sur les épaules. Je sais de quoi je parle. Faites-moi confiance ! Donnez-moi les moyens de vous aider ! Votez pour moi et en retour je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider. Je ferai ce que je dis et je dirai ce que je fais. Je sais que dans ce milieu-là, beaucoup font des promesses et ne les tiennent pas. Si je suis élu, je ferai le tour de la Polynésie à la rencontre de tous les élus, pour entendre leurs doléances et tenter d’y remédier."
 
Combien de voix espère-t-il rassembler sous son nom ? "Ma grande tante et ma maman m’ont souvent dit qu’il ne faut jamais compter les œufs dans le derrière de la poule. Je pense que je vais suivre leur conseil et attendre de voir les résultats". Les résultats des élections sénatoriales de Polynésie française seront connus dimanche en milieu d’après-midi, si un second tour de scrutin est nécessaire. Rappelons que le corps électoral appelé à voter à ce scrutin se compose de 728 grands électeurs, avec les 5 parlementaires, les 57 représentants de Taraho'i et les 666 élus municipaux délégués. Rolfi Chang n’aura pas le loisir de voter pour lui-même, n’étant pas de ceux-ci. "C’est vrai, je serai face à des Goliath de la politique. Mais si on commence à avoir peur, on ne fait plus rien", positive-t-il.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge et Vaite Urarii Pambrun le Mardi 22 Septembre 2020 à 16:29 | Lu 2597 fois