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Le bras de fer à la CPS n’est pas terminé


Après avoir été retoqué par le conseil des ministres à la mi-novembre, le budget du régime général des salariés (RGS), dans sa nouvelle mouture, est revenu vendredi sur la table du conseil d'administration de la CPS.
Après avoir été retoqué par le conseil des ministres à la mi-novembre, le budget du régime général des salariés (RGS), dans sa nouvelle mouture, est revenu vendredi sur la table du conseil d'administration de la CPS.
Tahiti, le 29 novembre 2019 - Le conseil d'administration de la CPS s'est réuni vendredi pour une deuxième lecture du budget du régime général des salariés (RGS). Les administrateurs ont voté des ajustements des paramètres de cotisation de la maladie et de la retraite. Des ajustements qui restent bien en-deçà des propositions du gouvernement.

Après avoir été retoqué par le conseil des ministres à la mi-novembre, le budget du régime général des salariés (RGS), dans sa nouvelle mouture, est revenu vendredi sur la table du conseil d'administration de la CPS. Après plus de quatre heures de débats, les administrateurs ont adopté un budget qui restait bien en-deçà des ajustements proposés par le gouvernement. 

"ON A LIMITE LA CASSE"

Pour la cotisation maladie, le Pays proposait une augmentation de 0,66 point, supportée à deux tiers par les patrons.  Vendredi, les administrateurs se sont accordés sur une hausse de 0,3 point. "Pour rattraper la différence, on peut prélever sur les accidents de travail qui sont excédentaires", a expliqué Patrick Bagur, président du Medef, à l'issue du conseil d'administration de vendredi dernier. Pour rappel, le 8 novembre lors de la première lecture du budget de la CPS, les administrateurs du patronat avaient refusé cette augmentation. Pour équilibrer le régime, ces derniers avaient proposé de retirer 1,6 milliard de Fcfp à la dotation globale de fonctionnement du Centre hospitalier de Taaone. "Dans la délibération que nous avons voté vendredi, la dotation de l'hôpital est assurée et il continuera à tourner après octobre 2020", a assuré le président du Medef. 

Concernant le régime des retraites, les administrateurs de la CPS se sont mis d'accord sur une augmentation de 0,51 point contre une hausse de 0,64 point souhaitée par le Pays. Le plafond de la tranche A sera également relevé de 1 000 Fcfp pour atteindre 260 000 Fcfp, au lieu des 264 000 Fcfp de la proposition initiale. "On a fait des concessions, parce que si on sortait de la salle sans avoir voté un budget qui soit plus ou moins équilibré, le gouvernement aurait repris la main et aurait appliqué ses mesures qui auraient pénalisé pas mal de salariés et patrons. On a limité la casse", a indiqué Patrick Bagur. 

"Ce n'est pas du tout ce que l'on souhaitait", a confié Jacques Raynal, ministre de la Santé, à l'issue de ce conseil d'administration. Interrogé également sur la possibilité que le Pays reprenne la main sur le budget du RGS, ce dernier n'a pas souhaité s'avancer. Ce budget sera soumis dans les prochains jours au conseil des ministres qui décidera alors de le valider ou non. 

Rédigé par Désiré Teivao le Vendredi 29 Novembre 2019 à 18:27 | Lu 2987 fois