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Le Sofitel Maeava Beach : c'est fini !


Avant, après. Le Sofitel Maeva Beach en novembre 2012 et ce jeudi 14 août 2014.
Avant, après. Le Sofitel Maeva Beach en novembre 2012 et ce jeudi 14 août 2014.
PUNAAUIA, le 14 août 2014. Cette fois c'est fait, de l'ancien hôtel Sofitel Maeava Beach en forme de paquebot, il ne reste rien. Fin juillet, la structure extérieure était encore visible et bien identifiable dans le paysage, quinze jours après il ne reste plus qu'un immense tas de gravats. Il faudra désormais quatre semaines pour évacuer les 15 000 tonnes vers le centre d'enfouissement technique de Hitiaa et faire place nette pour envisager la construction d'un nouveau complexe hôtelier, non pas sur les 8 hectares de l'ancien Sofitel de Tahiti, mais sur un ensemble beaucoup plus vaste de 52 hectares. Le projet choisi par le gouvernement polynésien il y a quelques semaines, conçu par un groupement d'architectes hawaiiens (Group 70 International) envisage la construction de plusieurs hôtels (3, 4, 5 et même 6 étoiles) pour un total de plus de 3 000 chambres et un investissement estimé à 220 milliards de Fcfp.

La silhouette du Sofitel Maeava Beach restera néanmoins gravée encore pour longtemps dans la mémoire des Tahitiens. Inauguré en 1969, cet hôtel de 200 chambres en bord de mer, face à l'île de Moorea a été durant 45 ans un repère visuel et le fleuron de l'activité touristique sur l'île de Tahiti. A sa fermeture et sa mise en vente en novembre 2012, il employait encore une centaine de salariés. Très rapidement le nouveau gouvernement polynésien, présidé par Gaston Flosse et arrivé aux affaires en juin 2013, avait manifesté son intention de le racheter avec l'optique de développer sur place un nouveau complexe touristique dans le cadre d'un partenariat public/privé. Le 26 août 2013, l'acte de vente était signé : 950 millions de Fcfp pour les 8 hectares du site.

Quelques mois plus tard, les travaux démarraient en fin d'année 2013 sur l'ancien Maeva Beach, avec d'abord le désamiantage de l'hôtel. Fin juillet, il ne restait plus qu'à attaquer l'enveloppe extérieure de cet établissement. Mettre le premier coup d'engin pour faire tomber les murs n'a pas été sans une certaine émotion pour l'équipe de l'entreprise Boyer, aux manettes de cette démolition. "C'était un super hôtel quand même" indique Michel, chef d'équipe rappelant que c'est une partie de du paysage de Tahiti qui s'en est allée. Mais il en va de l'avenir de l'île et de son tourisme. "Si c'est pour avoir quelque chose de mieux, après..." espère-t-il.


Le Sofitel Maeava Beach : c'est fini !

A gauche une vue depuis le Sofitel Maeva Beach sur la piscine de l'ancien hôtel et la mer ; à droite une projection de ce que pourrait être d'ici quelques années la réalisation du nouveau complexe hôtelier du Tahiti Mahana Beach.
A gauche une vue depuis le Sofitel Maeva Beach sur la piscine de l'ancien hôtel et la mer ; à droite une projection de ce que pourrait être d'ici quelques années la réalisation du nouveau complexe hôtelier du Tahiti Mahana Beach.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 14 Août 2014 à 10:14 | Lu 6939 fois
           



Commentaires

1.Posté par Moi le 14/08/2014 11:13 | Alerter
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200 chambres et il avait fermé, faute de remplissage...
Et là 3000 chambres pour le nouveau projet...
Il n'y a pas une chose qui cloche un peu là?
Mais allez, soyons positifs et espérons que ce projet se passe bien et redonne un nouveau souffle à Tahiti!

2.Posté par nul le 14/08/2014 11:24 | Alerter
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un vrai beau gachi

3.Posté par Roro LEBO le 14/08/2014 12:17 | Alerter
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Il n'y a pas que Venise qui soit triste... ☺

4.Posté par VITO KAINA le 14/08/2014 16:14 | Alerter
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Question! qu'a-t-on fait des équipements, mobiliers, installations, portes fenêtres, ect....

5.Posté par MATHIUS le 14/08/2014 16:59 | Alerter
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La destruction du Maeva beach est bien le symbole de l'échec économique du tourisme de Gaston Flosse.
Il est le christophe Colomb de l'économie, il sait pas ou il est, il ne sait pas ou il va mais il en a rien foutre il est payé pas nos argent.

6.Posté par emere cunning le 14/08/2014 22:24 | Alerter
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@ MATHIUS,
La destruction du Maeva beach est bien le symbole de l'échec économique du tourisme de.... la France qui a le génie d'oublier qu'elle est en Polynésie. Elle aurait tout au moins redonné un coup de jeunesse à ce vieux bâtiment déjà moche, que ça aurait pu durer quelques petites années de plus. Mais non, ça donne des leçons, mais surtout, ne faites pas ce que je fais, comm' d'hab'. Quant à votre argent à vous Mathius... faites moi pas rire.

7.Posté par Jean Coza le 15/08/2014 10:03 | Alerter
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Le bâtiment n'était pas en forme de paquebot, mais de pyramide Maya. Il s'agissait d'un fond de carton d'architecte destiné au Mexique et recyclé en son temps par UTH.

8.Posté par F.LEGROS le 15/08/2014 10:50 | Alerter
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espérons qu'ils vont penser à garder les gravats pour les utiliser comme remblais sir le projet mahana voit le jour, ça fera toujours des pierres en moins à prendre dans les vallées !

9.Posté par WTETAHITI le 15/08/2014 11:00 | Alerter
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"15000 tonnes de gravats qui vont être enfouis au CET de HITIIA"
Quelle gabegie !!! Quel désastre écologique !!!
Mais c'est vrai qu'en Polynésie on trouve toujours plus simple de creuser le sol plutôt que de se creuser un peu la tête ...
Si la structure a bien été préalablement désamiantée comme il est dit dans cet l'article, les déchets métalliques auraient du ensuite être récupérés pour être recyclés et les gravats restants (principalement du béton) auraient pu être concassés pour être utilisés à nouveau comme d'agrégats (sable, tout-venant) dans de nouvelles constructions, comme ça se fait de plus en plus ailleurs.
Le manque a gagner est vite calculé: 6000 CFP la tonne X 15000 tonnes = 90 millions CFP
En ajoutant le gain réalisé sur les métaux recyclés, c'est 100 millions CFP au moins de perdus pour l'économie locale.
Par ailleurs, on nous dit que dans le cadre du projet MAHANA BEACH le Pays va devoir prendre à sa charge la construction de remblais sur place alors que les gravats du défunt MAEVA BEACH sont prévus d'être convoyés jusqu'à HITIIA (pas la porte à coté) pour y être enfouis... cherchez l'erreur !
Gaston FLOSSE a décidément raison quand il dit que ses ministres ont trop "la tête dans le guidon" pour avoir une vision périphérique à long terme...
Quel dommage que tout soit fait dans la précipitation !

10.Posté par makitchipunanai le 15/08/2014 22:32 | Alerter
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Le problème du tourisme en Polynésie ce ne sont pas ses hôtels... C'est son coût et son accueil! Quand je suis venu en Polynésie en voyage de noce au Maeva Beach, j'ai été déposé par un taxi à l'extérieur car il y avait grève des employés. Nous sommes arrivés à 8h à l'hôtel, trempés des pieds à la tête, nous avons pris possession de nos chambres qu'à 13h. Voyagez à l'île Maurice et vous comprendrez enfin ce qu'est l'accueil et les prix justifiés. Ia Orana, Maeva et manava!

11.Posté par LEFEBVRE le 16/08/2014 06:00 | Alerter
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Une page de tournée avec tous ses bons souvenirs !

12.Posté par tupai le 17/08/2014 11:51 | Alerter
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le maeva beach est la réponse de la France à l'hôtel américain du Taharaa, le 1er grand hôtel de tahiti, il fallait à tout prix riposter. Le meilleur de l'histoire est que le Maeva venait de bénéficier d'une défiscalisation pour rénovation et voilà qu'on le démoli, le prix d'excellence au donneur d'ordre, champion du gaspillage et du "je pète plus haut que mon derrière". Gare aux éclaboussures : dépassements du budget garanti

13.Posté par LEFEBVRE le 18/08/2014 07:59 | Alerter
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WTETAHITI
Un bon marché bien juteux ,.
Peut étre que certains voient dans cette bonne farce environnementale , une bonne affaire pour recycler leur argent... C'est pour eux plus rentable que de recycler des gravats et du fer a béton ....

14.Posté par MR TARTONPION le 20/08/2014 14:47 | Alerter
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Merci au Post 9 .
enfin quelqu'un qui poste des choses intelligentes.

Oui, ici, on peut dire, c'est du grand gachis !!!

15.Posté par Roro LEBO le 20/08/2014 18:17 | Alerter
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Moi, j'ai habité à Mahina en bas du Tahara'a dans les mi-70'. Je rappelle que la "mama" d'un certain maire de l'époque était proprio de la maison que je louais avant d'investir du côté Vanizette à Sainte-Amélie.
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Je dois dire que tout le monde respectait cet "emplacement" dans l'île de Tahiti.
Je donnais cet emplacement pour beaucoup d'amis visitant la Polynésie sans négliger tous les "Hôtels de Tahiti à l'époque"
Ils me visitaient en premier ☺☺☺
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Détruire à 100% un hôtel est une chose effarante pour moi...