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Le « RAHUI », un mode de gestion initié par nos ancêtres


Le « RAHUI », un mode de gestion initié par nos ancêtres
A l’approche de la période d’interdiction de pêche, « Tapu » de certaines espèces marines et d’eau douce telles qu’énumérées ci-dessous, le ministre des ressources marines, Temauri Foster rappelle à la population de la Polynésie française, qu’à compter du 1er novembre 2011, il sera interdit de pêcher, de transporter, de détenir, de commercialiser et de consommer :

 la langouste, « oura miti » : interdiction valable du 01 novembre 2011 au 31 janvier 2012 inclus, ( pour lîle de Rapa l’interdiction court jusqu’au 30 avril 2012).

 le crabe vert, « upai » : interdiction valable du 01 novembre 2011 au 31 janvier 2012 inclus, ( pour lîle de Rapa l’interdiction court jusqu’au 30 avril 2012).

 la cigale de mer, « tianee » : interdiction valable du 01 novembre 2011 au 31 janvier 2012 inclus, ( pour lîle de Rapa l’interdiction court jusqu’au 30 avril 2012).

 la squille, « varo » : interdiction valable du 01 novembre 2011 au 31 janvier 2012 inclus, ( pour lîle de Rapa l’interdiction court jusqu’au 30 avril 2012).

 la perche, « nato » : interdiction valable du 01 novembre 2011 au 29 février 2012 inclus.

 la chevrette, « oura pape » : interdiction valable du 01 novembre 2011 au 29 février 2012 inclus.

D’autres espèces marines comme le troca ou le burgau, font l’objet d’une interdiction stricte d’exploitation tout au long de l’année. L’autorisation de pêche relève de la compétence du conseil des ministres.
Le rahui ne s’applique pas aux bénitiers, mais l’exploitation est réglementée et impose le respect de la taille de l’espèce fixée à minima à 12cm.

Le non respect de ces dispositions, prises afin d’assurer la pérennisation de certaines espèces marines et d’eau douce, entraînera, stricto sensu, au regard de la délibération n°88-184/AT du 08 décembre 1988, l’application des sanctions qui peuvent aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et/ou à 300 000 CFP d’amende, ainsi que la confiscation du matériel.

Ceci étant, une fois la période d’interdiction levée, cela ne signifie pas que l’exploitation des ressources marines, et d’eau douce, énumérées ci-dessus, doit se faire de manière inconsidérée. Ainsi, hors période d’interdiction de pêche, ce sont les règles relatives à la taille des espèces, et celles aux crustacés femelles porteuses d’œufs qui s’appliquent.

Pour Temauri Foster : « cette méthode de gestion des ressources marines, déjà mise ne oeuvre dans les traditions polynésiennes, illustre parfaitement le concept de pêche durable et éco-responsable. . Certaines pratiques non respectueuses des règles établies, ont démontré dans d’autres pays, qu’une mauvaise gestion des ressources marines entraîne inévitablement la raréfaction voire la disparition de ces dernières. Il est important de se responsabiliser en respectant les réglementations en vigueur pour donner toutes leurs chances aux générations futures. Et, je compte sur chacun de nous, pour une prise de conscience collective car « notre richesse d’un jour doit être notre richesse de toujours ».

Le « RAHUI », un mode de gestion initié par nos ancêtres

Rédigé par communiqué du MRM le Jeudi 27 Octobre 2011 à 09:54 | Lu 4587 fois