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Le Pays planche toujours sur la tarification de l'électricité


PAPEETE, le 5 juin 2015. Nuihau Laurey, en charge de l'énergie, rencontrera des représentants de la Commission de régulation de l'énergie dans deux semaines à Paris. Objectif : avancer dans la définition du tarif de l'électricité.


Le calcul de la "PETACE" utilisée pour la détermination du prix de référence sur la base duquel sont fixés les tarifs de l’électricité est toujours en discussion. Nuihau Laurey, vice-président en charge de l'énergie, doit se rendre à Paris « dans deux semaines » pour rencontrer les membres de la Commission de régulation de l'énergie.

Cette Commission est une autorité administrative indépendante française chargée de veiller au bon fonctionnement du marché de l'énergie et d'arbitrer les différends entre les utilisateurs et les divers exploitants.

Nuihau Laurey compte sur cette commission « pour nous accompagner dans la redéfinition de cette formule ».
La formule « PETACE » prévoit "P" comme la somme du coût "E" de l’énergie primaire (carburant), des charges "T" liées au transport de l’énergie et de "ACE" pour les autres charges d’exploitation du concessionnaire.

En juillet 2013, le tribunal administratif avait ainsi considéré que dans les autres charges d'exploitations (ACE) "sont pris en compte des taux de rémunération du capital (…) qui ne reposent pas sur des éléments rationnels et objectifs".
Le gouvernement doit donc depuis revoir la formule tarifaire.

Le médiateur saisi par des citoyens

Des citoyens polynésiens ont lancé un groupe sur Facebook qui s'intitule « Unis pour une éléctricité juste en Polynésie ». Ils ont adressé un courrier au médiateur de la Polynésie française, Teiva Manutahi. "Dans le cadre de votre mission de médiation, nous souhaiterions que les experts de la Commission de régulation de l'énergie qui ont déjà audité le système électrique en Polynésie française soient à nouveau mandatés pour déterminer ce que devrait être le coût réel du kWh dans notre pays », note la lettre adressée à Teiva Manutahi. « Une fois ce coût déterminé, il apparaîtrait normal que la SA EDT soit contrainte de reverser à l'ensemble des usagers, les sommes indûment perçues depuis le 1er janvier 2014, date limite que le tribunal avait accordée pour qu'une solution soit trouvée afin que les tarifs du concessionnaire respectent les décisions de justice".

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 5 Juin 2015 à 10:15 | Lu 1694 fois