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La tutelle de Thérèse Moke toujours débattue


La tutelle de Thérèse Moke toujours débattue
Tahiti, le 23 septembre 2020 - Après un rejet par le premier président de la cour d’appel de Papeete de la demande de suspension de l’exécution provisoire du placement sous tutelle de Thérèse Moke auprès de ses parents, formulée par son époux, le promoteur Thierry Barbion, la cour d’appel doit étudier jeudi matin le fond du dossier.
 
Le 26 mai dernier, le juge des tutelles du tribunal de première instance de Papeete avait attribué la tutelle de Miss Tahiti Thérèse Moke, épouse du promoteur immobilier Thierry Barbion actuellement écroué, à ses parents. Cette décision, assortie d’une exécution provisoire, avait notamment été prise en raison de la condamnation de l’homme d’affaires en mars dernier à quatre ans de prison ferme pour recours à la prostitution de mineure.
 
Suite à la décision du juge de tutelles, et alors que cette tutelle avait toujours été exercée par Thierry Barbion, ce dernier avait saisi le premier président de la cour d’appel de Papeete le 2 juin dernier pour faire suspendre l’exécution provisoire (le caractère immédiat de la décision) de cette mesure. Cette requête a été rejetée le 16 septembre dernier par le premier président de la cour d’appel de Papeete qui a notamment rappelé dans son ordonnance qu’il "convient de rappeler que le caractère manifestement excessif des conséquences d’une décision relative à la tutelle d’un majeur doit s’apprécier au regard de l’intérêt de la personne protégée" et, "qu’en l’espèce, Thérèse Moke réside chez ses parents où son tuteur l’a placé depuis 2015". L’affaire, sur le fond, doit être étudiée jeudi matin devant la cour d’appel de Papeete. Contactée, l’un des conseils de Thierry Barbion, Me Marie Eftimie-Spitz, a indiqué qu’elle ne comprenait pas pourquoi son client n’avait plus la tutelle de sa femme alors qu’il s’était toujours bien occupé d’elle, y compris depuis son incarcération.
 
Notons par ailleurs que Thierry Barbion, dans l’attente de la décision de la Cour de cassation sur sa condamnation en mars dernier à quatre ans de prison ferme en appel, a fait une nouvelle demande de remise en liberté. La date de cette audience n’a pas encore été fixée. Rappelons enfin que le promoteur conteste toujours les faits pour lesquels il a été condamné.
 
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 23 Septembre 2020 à 18:40 | Lu 9282 fois