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La survie après un cancer s'améliore globalement


Paris, France | AFP | mercredi 07/07/2021 - La proportion des personnes qui survivent après un cancer augmente globalement en France, malgré des différences selon la localisation de la maladie, selon une étude des autorités sanitaires.

"Ces nouveaux résultats montrent une amélioration globale des pronostics dans la quasi-totalité des localisations cancéreuses", en particulier les cancers du sang (hémopathies malignes), soulignent dans un communiqué l'Institut national du cancer (INCa) et l'agence sanitaire Santé publique France.

En outre, "parmi les cancers les plus fréquents, on observe une augmentation significative de la survie nette à 5 ans" pour le cancer du sein (88% des malades survivent après cette période), les cancers du côlon et du rectum (63%) et le cancer du poumon, qui reste toutefois une maladie à "pronostic défavorable" (20% de survie à 5 ans).

"Ces tendances de survie plutôt favorables sont le reflet des progrès réalisés dans le système de soins à la fois dans la détection des cancers, mais aussi dans leur prise en charge thérapeutique", selon les chercheurs.

Cependant, outre le poumon, d'autres cancers "associés au tabac et à l'alcool" restent des maladies "de mauvais pronostic" et affichent des taux de survie à 5 ans bas, chez l'homme comme chez la femme: le cancer de l'oesophage (17%) et celui du foie (18%).

La "prévention des facteurs de risque évitables de cancers" est l'un des axes de la stratégie décennale française de lutte contre le cancer, détaillée lundi par le gouvernement.

Selon les chiffres officiels, 382.000 personnes apprennent chaque année qu'elles sont touchées par un cancer et 157.500 en meurent.

Publiée mardi, l'étude sur la survie rassemble des données sur des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine entre 1989 et 2018.

Les autorités sanitaires en ont tiré des "estimations actualisées sur la période la plus récente (2010 à 2015) de la survie à 1 an, 5 ans et 10 ans après le diagnostic ainsi que sur son évolution". L'analyse a porté au total sur 50 localisations de tumeurs solides et 23 types de cancers du sang.

Pour les tumeurs solides, "les résultats montrent une grande disparité des probabilités de survie à 5 ans allant d'un pronostic très favorable pour le cancer de la thyroïde (96%), au pronostic le plus défavorable pour le glioblastome (sous-type de tumeur du système nerveux central) et le cancer pulmonaire à petites cellules (tous deux à 7%)".

Pour les hémopathies malignes, "dix d'entre elles (correspondant à 44 % des nouveaux cas diagnostiqués chaque année) présentent une survie nette à 5 ans supérieure à 80%".

Parmi ce type de maladies, "la leucémie aiguë myéloïde (7% des nouveaux cas annuels d'hémopathies malignes) présente le pronostic le plus défavorable, avec une survie à 5 ans de 27%".

Selon l'étude, "les cancers de pronostic défavorable représentent, en termes d'incidence (nouveaux cas, ndlr), 32% des tumeurs solides chez l'homme et 19% chez la femme, ainsi que 7% des hémopathies malignes chez l'homme et 9% chez la femme".

A l'inverse, "les cancers de pronostic favorable représentent 40% des tumeurs solides chez l'homme et 55% chez la femme, ainsi que 45% des hémopathies malignes chez l'homme et chez la femme".

Ces différences entre sexes peuvent s'expliquer par un meilleur dépistage chez les femmes et une plus grande exposition aux facteurs de risques chez les hommes, notamment tabac et alcool.

Enfin, "une survie plus basse est observée lorsque l'âge au diagnostic augmente, avec une différence plus marquée pour certaines hémopathies malignes".

Cela peut venir du fait que la maladie est souvent à un stade plus avancé quand elle est diagnostiquée chez les personnes plus âgées.

le Mercredi 7 Juillet 2021 à 06:12 | Lu 253 fois