Paris, France | AFP | mardi 15/09/2020 - "La situation à Mayotte est extraordinairement préoccupante" a jugé mardi le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, à l'Assemblée nationale, alors que le territoire connaît depuis plusieurs semaines une flambée de violences.
Interrogé par la députée LREM de Mayotte Ramlati Ali sur la délinquance de jeunes de plus en plus violents et la colère de la population contre les immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines, le ministre des Outre-mer a souligné que la situation à Mayotte "malheureusement ne date pas d'hier".
Il a également appelé à mettre en œuvre "des solutions en regardant les choses en face et en en parlant sans tabou", évoquant notamment le "défi" de "l'immigration clandestine".
Les violences urbaines sont régulières à Mayotte. La semaine dernière, des affrontements qui ont impliqué deux cents personnes entre bandes rivales de deux localités voisines, Combani et Miréréni, ont conduit le maire de Tsingoni à fermer écoles et collège pendant plusieurs jours.
Selon l'Insee, la moitié de la population de Mayotte est de nationalité étrangère, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire, en provenance d'abord des Comores.
Le plan Shikandra contre l'immigration clandestine lancé en août 2019 "a produit des résultats significatifs en 2019", a précisé le ministre, mais "malheureusement il a été gêné par le confinement et la crise Covid", a-t-il ajouté.
Le préfet de Mayotte avait indiqué fin août que depuis le début du confinement le 16 mars, les étrangers en situation irrégulière ne pouvaient plus être reconduits dans leur pays, soit 13.000 personnes concernées "qui se livrent à des luttes territoriales, qui donnent lieu à une délinquance d'appropriation, parce qu'il faut bien qu'elles vivent", avait-il expliqué.
En 2019, le plan Shikandra avait dépassé son objectif de 25.000 reconduites à la frontière.
Ce plan "doit de nouveau remonter en puissance, en lien avec les forces armées, déployées dans le cadre de l'action de l'Etat en mer", a insisté M. Lecornu.
"Il nous faut parler vrai avec les Comores, avec une initiative diplomatique forte désormais, pour avoir des résultats en matière de lutte contre l'immigration", a-t-il ajouté.
Il a aussi souligné "la montée en puissance régalienne" sur le territoire, avec "pratiquement plus de 1.200 militaires de la gendarmerie et policiers, soit 400 effectifs supplémentaires depuis 2015".
Le ministre a aussi souligné qu'alors que Mayotte approche de ses dix ans en tant que département, "nous devons dresser calmement, tranquillement, un premier bilan". Mayotte est devenu département français le 31 mars 2011.
Interrogé par la députée LREM de Mayotte Ramlati Ali sur la délinquance de jeunes de plus en plus violents et la colère de la population contre les immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines, le ministre des Outre-mer a souligné que la situation à Mayotte "malheureusement ne date pas d'hier".
Il a également appelé à mettre en œuvre "des solutions en regardant les choses en face et en en parlant sans tabou", évoquant notamment le "défi" de "l'immigration clandestine".
Les violences urbaines sont régulières à Mayotte. La semaine dernière, des affrontements qui ont impliqué deux cents personnes entre bandes rivales de deux localités voisines, Combani et Miréréni, ont conduit le maire de Tsingoni à fermer écoles et collège pendant plusieurs jours.
Selon l'Insee, la moitié de la population de Mayotte est de nationalité étrangère, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire, en provenance d'abord des Comores.
Le plan Shikandra contre l'immigration clandestine lancé en août 2019 "a produit des résultats significatifs en 2019", a précisé le ministre, mais "malheureusement il a été gêné par le confinement et la crise Covid", a-t-il ajouté.
Le préfet de Mayotte avait indiqué fin août que depuis le début du confinement le 16 mars, les étrangers en situation irrégulière ne pouvaient plus être reconduits dans leur pays, soit 13.000 personnes concernées "qui se livrent à des luttes territoriales, qui donnent lieu à une délinquance d'appropriation, parce qu'il faut bien qu'elles vivent", avait-il expliqué.
En 2019, le plan Shikandra avait dépassé son objectif de 25.000 reconduites à la frontière.
Ce plan "doit de nouveau remonter en puissance, en lien avec les forces armées, déployées dans le cadre de l'action de l'Etat en mer", a insisté M. Lecornu.
"Il nous faut parler vrai avec les Comores, avec une initiative diplomatique forte désormais, pour avoir des résultats en matière de lutte contre l'immigration", a-t-il ajouté.
Il a aussi souligné "la montée en puissance régalienne" sur le territoire, avec "pratiquement plus de 1.200 militaires de la gendarmerie et policiers, soit 400 effectifs supplémentaires depuis 2015".
Le ministre a aussi souligné qu'alors que Mayotte approche de ses dix ans en tant que département, "nous devons dresser calmement, tranquillement, un premier bilan". Mayotte est devenu département français le 31 mars 2011.