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La sécurité alimentaire des îles du Pacifique menacée par le manque de poisson


Nouméa, France | | jeudi 12/03/2015 - Les îles du Pacifique doivent adopter une stratégie de gestion durable de la pêche côtière, au risque de mettre en péril la sécurité alimentaire de leur population, a mis en garde jeudi la Communauté du Pacifique (CPS), à l'issue d'une réunion régionale.

"Dans cette région, peu de pays ont des politiques de gestion de la pêche côtière parce qu'elle constitue le garde-manger des populations, à hauteur de 50 à 90% de leur alimentation", a déclaré à l'AFP Moses Amos, directeur de la division des pêches à la CPS.

Le siège à Nouméa de cette organisation de développement, la plus importante de la région, a accueilli cette semaine la conférence des directeurs des pêches, qui se tient tous les deux ans, et dont les ressources halieutiques côtières était cette année le thème central.

"Dans certaines îles, les gens pêchent des juvéniles parce qu'il n'y a plus de poissons adultes mais le danger est qu'il n'y aura pas de renouvellement des stocks. D'autres îles ont du fermer la pêche aux crustacés", a-t-il ajouté.

Selon lui, outre la surpêche, le réchauffement climatique et la pollution des eaux ont également un impact négatif sur les ressources.

A l'exception des territoires français, où une politique de gestion est en place, les 19 autres pays insulaires de la CPS sont confrontés à l'érosion des stocks de poissons.

La situation est particulièrement préoccupante en Mélanésie (Vanuatu, Salomon, Fidji, Papouasie Nouvelle-Guinée), où la croissance démographique est la plus forte.

"Dans les quinze ans à venir, il va falloir trouver, en dehors des eaux côtières, 100.000 tonnes de poissons supplémentaires pour nourrir les habitants de Mélanésie", a déclaré Moses Amos.

Jeudi, au terme de la conférence, un document définissant un cadre de gestion de la pêche artisanale intitulé : "Les trajectoires du changement" a été adopté.

L'installation de Dispositifs de concentration de poissons (DCP) au large, l'élargissement des mailles des filets, pour ne pas capturer de juvéniles ou encore le développement de l'aquaculture de poissons d'eau douce figurent parmi les recommandations.

Des discussions ont en outre eu lieu avec des représentants de l'Union Européenne, premier bailleur de fonds de la CPS, pour un financement de ce programme dans le cadre du 11ème FED (Fonds européen de développement), qui débute en 2016.

Rédigé par () le Jeudi 12 Mars 2015 à 05:28 | Lu 680 fois
           



Commentaires

1.Posté par simone grand le 12/03/2015 10:48 | Alerter
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Ainsi il existerait une politique des pêches côtières dans les territoires français du Pacifique?
Quelle est-elle?

2.Posté par beaulieu le 12/03/2015 22:47 | Alerter
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Si déjà les gens qui étudient cet état de fait, avaient au moins le courage d'en dénoncer les causes, "pêche aux poisons, pêche à la dynamite, destruction des amas coralliens etc...." plus bien sur aucune réglementation, ni aucune éducation sur la manière de préserver les ressources marines.
Même chez nous, ou nous sommes bien au fait de ces problèmes, ils y en a peu qui en sont respectueux, c'est ainsi qu'autour de Tahiti par exemple en quelque dizaines d'année la ressource lagonaire a presque disparue.

3.Posté par LEFEBVRE le 15/03/2015 01:25 | Alerter
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Et les bateaux de péches Chinois entre le Vanuatu et la NC !