La famille de Cyril Dardel était nombreuse à l'inauguration : la résidence est nommée d'après la défunte doyenne de la famille, Ura Ore.
PAPEETE, le 5 novembre 2015 - Un grand immeuble de 84 appartements au début de la montée du Pic Rouge vient d'être inauguré, et tous les logements sont déjà vendus. Il faut dire qu'à 14 millions Fcfp le F2 ou 17 millions le F3, de nombreuses jeunes familles des classes moyennes n'attendaient que ça.
Le chantier aura été rapide. La première pierre a été posée en aout 2014, ont suivis un an de travaux rassemblant 19 entreprises et jusqu'à 170 ouvriers pour un coût de 2 milliards de francs, puis une inauguration en novembre 2015. Et le résultat, assurément moderne, commence à être livré aux 72 familles et 12 sociétés immobilières qui ont investi dans le projet.
Car les 84 appartements, allant du F2 au F4, sont tous vendus. Il faut dire que les prix étaient 40% en-dessous du prix du marché, grâce à une généreuse aide du Pays qui a accepté de défiscaliser 65% du projet. Sur ces 1,3 milliards Fcfp d'effort public, 85% auraient été répercutés sur le prix de vente assure l'entrepreneur Cyril Dardel, patron de Synopsis. Pour assurer que ce soit les familles de la classe moyenne qui s'installent, le revenu maximum autorisé pour les acquéreurs était de 450 000 Fcfp pour un couple. Les sociétés qui comptent louer des appartements de la résidence seront aussi tenues à respecter un loyer maximal et à vérifier les revenus de leurs locataires.
100 KILOWATTS DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR LE TOIT
Outre l'effort sur les prix, le projet est original par son ambition énergétique. 40 millions de francs ont été investis pour tapisser le toit de panneaux solaires. Une énergie utilisée pour les parties communes, mais aussi revendue à EDT ce qui diminuera de 15% les charges de la copropriété, "au prix pathétique où EDT rachète l'électricité" glisse le promoteur à l'oreille du président Fritch qui visitait l'immeuble. Des chauffe-eaux solaires avec une capacité de 1000 litres ont aussi été installés, avec un bruleur à gaz au cas où. Le gaz, justement, est collectif, ce qui devrait encore faire baisser les charges. Et pour les familles, un terrain de sport et une piscine ont été construites, et chaque appartement possède une terrace de 15 à 20m², "conçue comme une véritable pièce à vivre" assure Cyril Dardel, qui ajoute que "tout a été pensé pour diminuer les charges et l'impact sur l'environnement. Concernant les panneaux solaires, je ne comprends pas que tous les immeubles ne soient pas déjà équipés."
Le constructeur va maintenant pouvoir consacrer ses ressources à un projet autrement plus ambition : la clinique Mana Ora, qui va être construite derrière la mairie de Punaauia par Synopsis. Plusieurs autres résidences du même type que Ura Ore sont aussi dans les cartons, pour lesquels le président Fritch promet un nouveau soutien du gouvernement… Tant que les énergies renouvelables restent de mise et que les prix restent les principaux bénéficiaires de l'aide publique.
Légende :
Légende 2 : Cyril Dardel devant les installations de chauffe-eaux solaires.
Légende 3 : Le président et plusieurs ministres étaient présents pour voir le résultat de 1,3 milliard Fcfp de défiscalisation locale.
Le chantier aura été rapide. La première pierre a été posée en aout 2014, ont suivis un an de travaux rassemblant 19 entreprises et jusqu'à 170 ouvriers pour un coût de 2 milliards de francs, puis une inauguration en novembre 2015. Et le résultat, assurément moderne, commence à être livré aux 72 familles et 12 sociétés immobilières qui ont investi dans le projet.
Car les 84 appartements, allant du F2 au F4, sont tous vendus. Il faut dire que les prix étaient 40% en-dessous du prix du marché, grâce à une généreuse aide du Pays qui a accepté de défiscaliser 65% du projet. Sur ces 1,3 milliards Fcfp d'effort public, 85% auraient été répercutés sur le prix de vente assure l'entrepreneur Cyril Dardel, patron de Synopsis. Pour assurer que ce soit les familles de la classe moyenne qui s'installent, le revenu maximum autorisé pour les acquéreurs était de 450 000 Fcfp pour un couple. Les sociétés qui comptent louer des appartements de la résidence seront aussi tenues à respecter un loyer maximal et à vérifier les revenus de leurs locataires.
100 KILOWATTS DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR LE TOIT
Outre l'effort sur les prix, le projet est original par son ambition énergétique. 40 millions de francs ont été investis pour tapisser le toit de panneaux solaires. Une énergie utilisée pour les parties communes, mais aussi revendue à EDT ce qui diminuera de 15% les charges de la copropriété, "au prix pathétique où EDT rachète l'électricité" glisse le promoteur à l'oreille du président Fritch qui visitait l'immeuble. Des chauffe-eaux solaires avec une capacité de 1000 litres ont aussi été installés, avec un bruleur à gaz au cas où. Le gaz, justement, est collectif, ce qui devrait encore faire baisser les charges. Et pour les familles, un terrain de sport et une piscine ont été construites, et chaque appartement possède une terrace de 15 à 20m², "conçue comme une véritable pièce à vivre" assure Cyril Dardel, qui ajoute que "tout a été pensé pour diminuer les charges et l'impact sur l'environnement. Concernant les panneaux solaires, je ne comprends pas que tous les immeubles ne soient pas déjà équipés."
Le constructeur va maintenant pouvoir consacrer ses ressources à un projet autrement plus ambition : la clinique Mana Ora, qui va être construite derrière la mairie de Punaauia par Synopsis. Plusieurs autres résidences du même type que Ura Ore sont aussi dans les cartons, pour lesquels le président Fritch promet un nouveau soutien du gouvernement… Tant que les énergies renouvelables restent de mise et que les prix restent les principaux bénéficiaires de l'aide publique.
Légende :
Légende 2 : Cyril Dardel devant les installations de chauffe-eaux solaires.
Légende 3 : Le président et plusieurs ministres étaient présents pour voir le résultat de 1,3 milliard Fcfp de défiscalisation locale.
Cyril Dardel devant les installations de chauffe-eaux solaires.
Le point sur les "vrais" logement sociaux avec Tearii Alpha
"Alors tout d'abord il y a le Contrat de projet 2015, qui a été acté à hauteur de 3,6 milliards pour le logement social, soit 5 opérations dont deux vont être lancés avant la fin de l'année. Il s'agit de Farepiti à Papeete et de Vaitupa à Paea. Ce sont des opérations que nous attendons depuis longtemps, avec toute la machinerie administrative, il faut boucler les plans de financement, tout. Et pour 2016 nous espérons encore pouvoir positionner d'autres projets au Contrat de projet, notamment 4 projets mais il faudra attendre le comité de pilotage 2016 pour les placer.
Sinon nous avons lancé huit études en fonds propres, tous seuls, pour un début des travaux en 2016. Là il s'agit de quatre opérations, une à Mahina, une à Moorea, une à Punaauia et une à Papeete, qui vont être lancés en chantier pour 180 logements. Nous avons déjà des chantiers en cours, notamment à Faa'a, à Toahotu, qui vont être livrés en 2016. Donc aujourd'hui nous avons la capacité de livrer 224 logements en 2016, 270 pour 2017 et entre 250 et 300 pour 2018. Mais tout ça dépend évidemment des aléas du chantier.
Il y a aussi la création imminente d'un nouvel opérateur social privé avec la Banque de Tahiti, que nous allons agréer, c'est en cours. Vous les verrez aux Assises de l'habitat la semaine prochaine. Il y a aussi un deuxième opérateur privé qui est en train de finir son tour de table. Le but est que ces opérateurs de logement social privés s'organisent, travaillent directement avec les promoteurs privés et soient aidés comme nous l'avons vu soit par la défiscalisation, qui est un outil qui a fait ses preuves, soit par la mise à disposition de foncier.
Enfin en habitat dispersé, l'objectif 2015 était de réveiller l'OPH qui produisait en moyenne 25 logements en habitat dispersé par an depuis 2012. Aujourd'hui on va dépasser les 170 et pour l'année prochaine nous espérons dépasser les 300 logements en habitat dispersé. Pour garder ce rythme, il faudra bien sûr des financements pérennes, donc j'espère que l'Assemblée qui vote le budget proposera des financements pour avoir une visibilité à 5 ans. Il faudrait 4 milliards par an pendant 5 ans pour construire 400 fare OPH par an."
"Alors tout d'abord il y a le Contrat de projet 2015, qui a été acté à hauteur de 3,6 milliards pour le logement social, soit 5 opérations dont deux vont être lancés avant la fin de l'année. Il s'agit de Farepiti à Papeete et de Vaitupa à Paea. Ce sont des opérations que nous attendons depuis longtemps, avec toute la machinerie administrative, il faut boucler les plans de financement, tout. Et pour 2016 nous espérons encore pouvoir positionner d'autres projets au Contrat de projet, notamment 4 projets mais il faudra attendre le comité de pilotage 2016 pour les placer.
Sinon nous avons lancé huit études en fonds propres, tous seuls, pour un début des travaux en 2016. Là il s'agit de quatre opérations, une à Mahina, une à Moorea, une à Punaauia et une à Papeete, qui vont être lancés en chantier pour 180 logements. Nous avons déjà des chantiers en cours, notamment à Faa'a, à Toahotu, qui vont être livrés en 2016. Donc aujourd'hui nous avons la capacité de livrer 224 logements en 2016, 270 pour 2017 et entre 250 et 300 pour 2018. Mais tout ça dépend évidemment des aléas du chantier.
Il y a aussi la création imminente d'un nouvel opérateur social privé avec la Banque de Tahiti, que nous allons agréer, c'est en cours. Vous les verrez aux Assises de l'habitat la semaine prochaine. Il y a aussi un deuxième opérateur privé qui est en train de finir son tour de table. Le but est que ces opérateurs de logement social privés s'organisent, travaillent directement avec les promoteurs privés et soient aidés comme nous l'avons vu soit par la défiscalisation, qui est un outil qui a fait ses preuves, soit par la mise à disposition de foncier.
Enfin en habitat dispersé, l'objectif 2015 était de réveiller l'OPH qui produisait en moyenne 25 logements en habitat dispersé par an depuis 2012. Aujourd'hui on va dépasser les 170 et pour l'année prochaine nous espérons dépasser les 300 logements en habitat dispersé. Pour garder ce rythme, il faudra bien sûr des financements pérennes, donc j'espère que l'Assemblée qui vote le budget proposera des financements pour avoir une visibilité à 5 ans. Il faudrait 4 milliards par an pendant 5 ans pour construire 400 fare OPH par an."
Le président et plusieurs ministres étaient présents pour voir le résultat de 1,3 milliard Fcfp de défiscalisation locale.
