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La réanimation toujours sous tension


Tahiti, le 16 septembre 2021 – Depuis plusieurs jours, les chiffres transmis par la plateforme Covid-19 attestent d'une décroissance globale de l'épidémie en Polynésie française. Mais si la diminution des admissions hospitalières et des décès se confirme, les services de réanimation restent saturés.

Un pic de 426 patients accueillis en filière Covid était enregistré le 30 août dernier. Jeudi, les personnes hospitalisées dans les différents services hospitaliers du Pays n'étaient plus que 217. Les mesures de confinement mises en place il y a plusieurs semaines semblent récolter enfin des résultats. Ces derniers jours, la décroissance globale de l'épidémie se confirme à travers la diminution des admissions hospitalières donc, mais aussi des décès liés au Covid. Alors que le bulletin épidémiologique de la plateforme Covid-19 annonçait plus d'une quinzaine de morts par jour début septembre, “seuls” huit décès liés au coronavirus ont été recensés entre mardi et jeudi cette semaine. Mais si le “pic épidémique” de la seconde vague de coronavirus est franchi, les services de réanimation n'en restent pas moins saturés. Hier encore, 50 patients nécessitaient un placement en réanimation. 42 au CHPF et 8 dans les hôpitaux périphériques.
 
Une evasan vers la métropole

Nous avons passé le plus dur, mais nous ne sommes toujours pas tirés d'affaire. La situation sanitaire demeure grave et fragile”, a rappelé Dominique Sorain, lors de l'allocution État-Pays de jeudi. De son côté, Édouard Fritch a expliqué que l'objectif du moment était d'accueillir en service de réanimation le maximum de malades. Aussi, le président de la Polynésie française a précisé que le service avait atteint un tel point de saturation, qu'une dizaine de malades sont actuellement en liste d'attente pour l'intégrer. “Le Pays a demandé à l'État qu'un avion soit spécialement affrété pour réaliser une opération d'évasan et alléger l'activité de la réanimation”. Ainsi, l'envol de 8 à 10 patients est prévu vendredi en direction des services hospitaliers de la région parisienne. “Ça va permettre de désengorger le service de réanimation”, ajoute le haut-commissaire. “Actuellement, c'est sur la réanimation que se concentre le gros des moyens”.

Rédigé par Etienne Dorin le Jeudi 16 Septembre 2021 à 18:38 | Lu 2252 fois