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La loi pour mettre fin à l'instabilité en Polynésie jugée constitutionnelle


La loi pour mettre fin à l'instabilité en Polynésie jugée constitutionnelle
PARIS, 28 juillet 2011 (AFP) - Loi organique relative au fonctionnement des institutions de la Polynésie française, adoptée le 30 juin par le Parlement et destinée à mettre fin à l'instabilité politique, a été jugée jeudi globalement conforme par le Conseil constitutionnel.

Dans sa décision, le Conseil explique que cette loi "modifie notamment les règles d'élection des membres de l'assemblée" de la collectivité d'outre-mer du Pacifique. "Elle institue une circonscription unique, composée de huit sections électorales et change le mode de scrutin", poursuit-il.

Le Conseil constitutionnel "a jugé la loi conforme à la Constitution. Il a notamment relevé que les nouvelles règles relatives à l'élection des représentants à l'assemblée de la Polynésie française étaient conformes au principe de l'égalité devant le suffrage".

Le prochain scrutin territorial polynésien est programmé en 2013.

Depuis la victoire en 2004 de l'indépendantiste Oscar Temaru, aux dépens du sénateur DVD (ex-UMP) Gaston Flosse, pas moins de treize gouvernements se sont succédé à Papeete, au gré des changements d'alliances à l'assemblée locale entre ces deux hommes et l'autonomiste Gaston Tong Sang.

Par ailleurs, dans la même décision, le Conseil constitutionnel a censuré quatre articles insérés comme amendements dans cette loi et qui concernaient la Nouvelle-Calédonie, estimant que c'était des "cavaliers" c'est-à-dire des articles n'ayant rien à voir avec le sujet principal de la loi.

Projet de loi adopté le 12 juillet 2011 (T.A. n° 720)
Dossier complet sur le site du Sénat
Dossier complet sur le site de l'Assemblée nationale
Version PDF de la décision en pièce jointe
cc2011637dc.pdf cc2011637dc.pdf  (44.42 Ko)

Réaction du IA HAU NOA

Bruno SANDRAS satisfait de la décision du Conseil Constitutionnel
IA HAU NOA se réjouit de l’avis rendu, ce jour, par le Conseil Constitutionnel, qui a déclaré conforme à la Constitution la loi organique relative au fonctionnement des institutions de la Polynésie française.
Bruno Sandras tient néanmoins à rappeler que ce texte - et les nouvelles dispositions qu’il propose aux Polynésiennes et aux Polynésiens - n’est pas l’essentiel du processus.
La stabilité politique de nos institutions, cruciale pour le développement économique, social et culturel du Pays, dépend avant tout du comportement des élus, premiers responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Il y va de l’avenir de nos enfants.

communiqué du IHN

Rédigé par AFP le Jeudi 28 Juillet 2011 à 14:52 | Lu 1115 fois
           



Commentaires

1.Posté par Roubicou le 29/07/2011 07:34 | Alerter
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Que Sandras se félicite de l'adoption de la loi par le Conseil constitutionnel, on s'en bat les castagnettes! Le principal, c'est de savoir quand elle sera promulguée. Car après, il sera impossible de déboulonner Temaru avec 35 voix pour une motion de défiance. Quoique dans l'état du bâton merdeux, on se demande bien qui voudrait le reprendre pour aller de l'avant! Pas très courageux notre élus polynésiens quand il s'agit de mettre les mains dans le cambouis!!

2.Posté par trop cool le 30/07/2011 00:48 | Alerter
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les 3/4 et plus des élus étaient contre ce projet de lois, bon, ça veut donc dire que c'est une bonne loi (pour le peuple biensure)

3.Posté par Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA le 02/08/2011 13:25 | Alerter
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Bonjour,

Pour rappel, ci-joint un extrait du rapport de la « Mission Barthélémy »… !
C’est quand même dommage que cette proposition ne fut pas retenue.
Les économies directes pour le Budget du Territoire/APF auraient été d’environ 100 millions de F CFP, et auraient totalisées environ 400 millions de F CFP d’économies avec les dépenses annexes… !
Parahi,
Quito

« A l’issue des Etats Généraux de l’Outre-mer en Polynésie française en octobre 2009 puis de la visite de Mme la Ministre Marie-Luce PENCHARD en février dernier, les acteurs politiques ont fait le constat d’une forte instabilité politique depuis 2004 nécessitant une réforme de la loi électorale, dont l’objectif majeur est de stabiliser le fonctionnement des institutions. »

« L’objet de la mission confiée à M. Jacques BARTHELEMY, Conseiller d’Etat, qui s’est rendu en Polynésie française du 26 au 30 mai prochain avec MM PÉNEAU et BARROIS, a été de rencontrer l’ensemble des acteurs institutionnels et politiques représentatifs du « Pays » (la Polynésie française) en vue de proposer les éléments d’une réforme électorale, après consultation au niveau local, que le Gouvernement pourrait présenter au Parlement en fin d’année 2010.

« Ainsi, tout en réduisant à 45 le nombre de représentants, faut-il respecter, dans l’esprit, la décision du Conseil Constitutionnel n° 2004-490 DC du 12 février 2004, qui rappelle « l’intérêt général qui s’attache à la représentation des archipels éloignés ». »

« La Mission propose donc que :
- l’archipel des Marquises passe de 3 à 2 représentants
- celui des Australes de 3 à 2
- celui des 2 circonscriptions des Tuamotu de l’Est, et de l’Ouest et Gambier, à 2 chacun : soit 4
- les îles sous le Vent passeraient de 8 à 5
- les îles du Vent de 37 à 32 »

« Les archipels éloignés auraient 13 sièges : soit un peu plus de 25% du total ; les îles du Vent, les plus peuplées : 32, soit légèrement moins que les 75% de la population représentée. »

« Jacques BARTHELEMY
Préfet, Conseiller d’Etat en service Extraordinaire

Xavier PÉNEAU
Xavier BARROIS »