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La CSIP assigne Félix Bernardino au tribunal



Tahiti, le 29 décembre 2021 – Finalement il n'y a eu aucune négociation entre la société Brapac et la CSIP mercredi. En cause l'assignation des dirigeants en référé heure par heure par la CSIP. Les grévistes sont toujours sur le piquet de grève.
 
Des négociations devaient avoir lieu mercredi mais le président du conseil d'administration de la Brapac Félix Bernardino a finalement décidé de ne pas inviter la CSIP à y participer pour une sortie de grève.
Plus tôt dans la journée, le syndicat avait fait remettre, par huissier, une assignation en référé heure à heure devant le tribunal de première instance à Félix Bernardino ainsi qu'au directeur général Fabrice Baffou. Le syndicat explique que l'entreprise a fait appel à des prestataires afin qu'ils effectuent le travail des grévistes. Le prestataire a également été assigné au tribunal pour “prêt de main d'œuvre” “interdit par la loi”. Ces assignations sont la raison pour laquelle, selon la CSIP, elle n'a pas été conviée à négocier.
 
Toujours selon la CSIP, les négociations devraient reprendre jeudi matin avec comme principal point, “la revalorisation de la grille salariale interne avec des échelons où le salarié peut évoluer dans sa carrière comme pour d'autres sociétés de la place”.
Gisèle Teheiura, cadre de la CSIP, explique que la Brapac utilise la grille salariale sectorielle du commerce, gelée depuis plusieurs années. De plus, elle affirme en prenant l'exemple des chauffeurs que, quelle que soit la catégorie du salarié, de 1 à 5, les salaires sont les mêmes, c'est-à-dire le Smig. “Et c'est cette grille qui est appliquée par la Brapac (...) c'est une puissance commerciale. On ne peut pas les comparer à des petits magasins”. Elle rappelle que cette doléance faisait partie du protocole d'accord signé en 2019
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mercredi 29 Décembre 2021 à 20:58 | Lu 2792 fois