Tahiti le 23 mars 2023 – Une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites a eu lieu jeudi devant le haut-commissariat. Au total, les centrales FO, FSU et Unsa fenua ont réuni plus de 250 personnes. Malgré des chiffres de mobilisation en baisse, les différents syndicats affirment « continuer les mobilisations tant que la réforme n’est pas retirée ».
Ce jeudi 23 mars, les trois centrales syndicales des fonctionnaires d’état, FO, FSU et Unsa fenua, ont réuni plus de 250 grévistes devant le haut-commissariat. L’intersyndicale des fonctionnaires d’État en Polynésie répondait à l’appel national de mobilisation contre la réforme des retraites. Le 16 mars dernier, le gouvernement d’Élisabeth Borne avait usé de l’article 49.3 pour forcer le passage de la réforme. Ce lundi, la motion de censure brandie au parlement a été rejetée à 9 voix près. Malgré tout, les différents syndicats restent « mobilisés tant que la loi n'est pas passée devant le Conseil constitutionnel ».
Les centrales FSU et FO lancent donc un appel à la mobilisation mardi prochain, qui prendra la forme d’un sit-in devant le haut-commissariat. De son côté, l’Unsa fenua attend un retour de sa centrale nationale avant de se prononcer. « Nous sommes solidaires avec les actions menées en métropole, qui sont plus violentes. Mais à ce jour, nous ne voulons pas en arriver à ce point en Polynésie. Nous savons que les décisions ne relèvent ni du haut-commissaire, ni du président du Pays », constate Melba Kaua , secrétaire générale adjointe d'Unsa Éducation.
Ce jeudi 23 mars, les trois centrales syndicales des fonctionnaires d’état, FO, FSU et Unsa fenua, ont réuni plus de 250 grévistes devant le haut-commissariat. L’intersyndicale des fonctionnaires d’État en Polynésie répondait à l’appel national de mobilisation contre la réforme des retraites. Le 16 mars dernier, le gouvernement d’Élisabeth Borne avait usé de l’article 49.3 pour forcer le passage de la réforme. Ce lundi, la motion de censure brandie au parlement a été rejetée à 9 voix près. Malgré tout, les différents syndicats restent « mobilisés tant que la loi n'est pas passée devant le Conseil constitutionnel ».
Les centrales FSU et FO lancent donc un appel à la mobilisation mardi prochain, qui prendra la forme d’un sit-in devant le haut-commissariat. De son côté, l’Unsa fenua attend un retour de sa centrale nationale avant de se prononcer. « Nous sommes solidaires avec les actions menées en métropole, qui sont plus violentes. Mais à ce jour, nous ne voulons pas en arriver à ce point en Polynésie. Nous savons que les décisions ne relèvent ni du haut-commissaire, ni du président du Pays », constate Melba Kaua , secrétaire générale adjointe d'Unsa Éducation.
La réponse d’Emmanuel Macron passe mal
Depuis quelques semaines, le constat est le même pour ces représentants syndicaux : « Les mobilisations s’essoufflent ». Ils étaient un peu plus de 30% ce jeudi à faire grève sur l’ensemble des établissement du fenua. 41,76% de grévistes dans le 1er degré et 20,07% dans le 2nd degré ( ces chiffres peuvent encore évoluer d’ici la fin de journée ). « Le taux de grévistes est important en Polynésie, mais les gens n’ont pas tendance à venir se mobiliser. On appelle, et chacun prend ses responsabilités », soutient John Mau, secrétaire général du SNUipp-FSU. Pour sa part, Maheanuu Routhier le secrétaire général du Snetaa-Fo, espère qu’ « en fonction de ce qui arrivera, on pourra sûrement remobiliser ».
Deux jours après l’adoption de la réforme des retraites par l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron s’est exprimé au 13h de TF1 et de France 2. « S'il faut endosser l'impopularité, je le ferai », a-t-il notamment affirmé. « Au regard de sa réponse, le président est dans un déni total de ce que les travailleurs et les fonctionnaires d’État de la Polynésie attendent. C’est-à-dire un retrait de cette loi », estime Melba Kaua. Pour Maheanuu Routhier, Emmanuel Macron est « complétement déconnecté ». « Le discours que le président a eu, c’est le discours de quelqu’un qui est complétement en dehors de toutes les réalités. Au niveau national, ils ont des millions de personnes dans la rue. À un moment donné, il faut qu’il ouvre les yeux. Son projet de réforme est refusé par une grosse partie de la population. Venir dire qu’il a été élu sur son programme, c’est affligeant. Lui-même avait dit après son élection qu’il était conscient que s'il avait été élu, ce n'est pas parce que son programme avait plu mais parce qu’il fallait faire barrage à l’extrême droite », développe le secrétaire général du Snetaa-Fo.
Deux jours après l’adoption de la réforme des retraites par l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron s’est exprimé au 13h de TF1 et de France 2. « S'il faut endosser l'impopularité, je le ferai », a-t-il notamment affirmé. « Au regard de sa réponse, le président est dans un déni total de ce que les travailleurs et les fonctionnaires d’État de la Polynésie attendent. C’est-à-dire un retrait de cette loi », estime Melba Kaua. Pour Maheanuu Routhier, Emmanuel Macron est « complétement déconnecté ». « Le discours que le président a eu, c’est le discours de quelqu’un qui est complétement en dehors de toutes les réalités. Au niveau national, ils ont des millions de personnes dans la rue. À un moment donné, il faut qu’il ouvre les yeux. Son projet de réforme est refusé par une grosse partie de la population. Venir dire qu’il a été élu sur son programme, c’est affligeant. Lui-même avait dit après son élection qu’il était conscient que s'il avait été élu, ce n'est pas parce que son programme avait plu mais parce qu’il fallait faire barrage à l’extrême droite », développe le secrétaire général du Snetaa-Fo.