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"L'index glycémique " par Frédéric Précloux, Chiropracteur à Papeete


Photo d'illustration
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PAPEETE, le 11 juillet 2016. Frédéric PRÉCLOUX, D.C.(Doctor of Chiropractic) Chiropracteur diplômé de Los Angeles (1986).

L’ANIA est l’Association Nationale des Industries Alimentaires, elle représente en France les grands groupes tels que : Coca-cola, Nestlé, Kellog’s, Best food, Kraft, Arnott’s, Danone, Lustucru, Ferrero, etc…

Au parlement européen de Bruxelles, il y a 754 députés et 15 000 lobbyistes qui y ont leurs entrées, et sont financés en bonne partie par l’agro-industrie européenne. Le rôle des lobbyistes est d’infléchir le vote des députés dans le sens bien sûr, des intérêts des sociétés qui les emploient. Le but de ces grands groupes est de devenir toujours plus puissants mondialement. Leur ambition est d’être toujours mieux cotés dans les diverses bourses internationales, ce n’est malheureusement pas d’être au service de la santé publique. Leur souhait, n’est pas de faire de vous un être humain responsable et en bonne santé ; ce qu’ils veulent c’est rendre le plus de gens possible dépendants à leurs produits joliment emballés. Pour y parvenir, ils disposent d’une arme massive contre laquelle nous consommateurs sommes totalement désarmés, la publicité : La presse, la radio, les affiches, internet et bien sûr la télévision…

Pour une chaine de télévision, les rentrées d’argent liées à la publicité s’avèrent vitales. Or, on sait que 23% des spots publicitaires enregistrés, le sont pour des produits reconnus trop gras, trop sucrés ou trop salés.

Pourtant, les Etats savent parfaitement que les modifications de comportements alimentaires qui ont eu lieu ces 40 dernières années, mettent principalement en cause la publicité. Mais, l’agro-alimentaire représente la troisième source de revenu au niveau européen. En France, l’industrie agro-alimentaire représente 134 milliards d’Euros par an, et 400 000 employés. Nous ne pouvons malheureusement que constater, que les Ministères de l’Agriculture et des Finances protègent une des rares industries qui rapportent, celle de l’agro-alimentaire…

De nos jours, l’être humain se trouve totalement dépossédé de ses certitudes alimentaires qui sont pourtant innées, tout comme pour son ancêtre des cavernes, qui lui n’était guidé qu’exclusivement par son instinct de chasseur-cueilleur. Cet instinct et ces certitudes, sont enfouis sous les multiples couches d’habitudes alimentaires acquises, assénées au quotidien depuis notre naissance, par les publicitaires au service de l’industrie agro-alimentaire.

Car enfin, peut-on considérer normal d’avoir besoin d’aide de professionnels pour se nourrir ? Si les grands groupes agro-alimentaires, ne nous avaient pas abreuvés de publicités mensongères durant ces 40 dernières années, la population occidentalisée de la planète serait en bien meilleure santé. Elle ne serait pas en recherche permanente des derniers produits minceurs à la mode, qui font la fortune d’autres grands groupes chimiques et pharmaceutiques, leurs cousins.

Pour lutter contre cette injustice, nous allons essayer de comprendre le fonctionnement du métabolisme, et apprendre à combiner judicieusement les aliments frais. Vous constaterez alors, que vos kilos superflus fondront tout seuls. Une alimentation équilibrée doit apporter non seulement, les calories nécessaires pour faire fonctionner notre organisme, mais elle représente le parfait carburant d’un corps sain, du bien être et de la bonne humeur. Avant d’en arriver là, quelques explications s’imposent :

Le mécanisme de la prise de poids est pratiquement toujours le même ; plus vite on assimile les sucres et plus on grossit. Donc, tout ce qui accélère le processus de digestion des glucides est mauvais pour notre régime, tout ce qui le ralentit est bon. La digestion consistant essentiellement à séparer les différents composants des aliments, tous ceux qui sont plus longs à digérer, sont meilleurs.

Prenons l’exemple du brocoli. Cru et entier, il est dur et fibreux, il croque sous la dent. Notre estomac va devoir travailler dur et longtemps pour le digérer ; ce qui est une aubaine. Malheureusement, les gens mangent rarement des brocolis crus, car ils sont le plus souvent bouillis ou cuits à la vapeur, jusqu’à l’obtention d’une consistance mollasse. Dans notre corps, les effets mécaniques de la mastication, associés aux effets chimiques de l’estomac, vont faire que le brocoli va être successivement déchiqueté, broyé et partiellement liquéfié par cette digestion. Si ce travail est occulté, cela ralentit notre métabolisme. Nous dépenserons moins de calories pour effectuer le travail digestif, mais surtout les glucides vont être absorbés plus rapidement. Nous aurons de nouveau faim sous peu. Au final, nous aurons emmagasiné plus de nourriture sur une journée, cet excès de nourriture sera évidemment stocké sous forme de gras.

A présent, prenons l’exemple de la baguette industrielle que l’on trouve partout. Tout le malheur de cette baguette se trouve dans la farine qui la constitue. On a d’abord ôté les enveloppes des grains de blé, la privant du son, du germe et des fibres. On l’a ensuite pulvérisée très finement, pour obtenir une farine hyper-raffinée qui soit la plus blanche possible. La cuisson génère un pain croustillant, léger mais inconsistant : Notre estomac ne va faire qu’une bouchée de ce pain, dont les glucides assimilés instantanément, vont avoir le même effet qu’un morceau de sucre, posé sur notre langue.

Pour ce qui est du vrai pain complet à croûte épaisse, à mie dense et au poids conséquent, c’est une toute autre histoire ! Avec ses chaines complexes de glucides, il doit être scindé en petites molécules de glucose. Les nombreuses fibres alimentaires qui le composent, vont ralentir considérablement leur digestion, donc leur assimilation. Le taux de sucre dans le sang n’augmentera que très progressivement, notre pancréas sécrètera moins d’insuline, et nous ne ressentirons pas de sensation de faim pendant 3 à 4 heures. Ce même schéma s’applique également pour le riz complet, les pâtes complètes et le müesli naturel.

Il est essentiel de bien comprendre cet axiome : Plus vous mangez d’aliments industriels raffinés, et plus vous prenez de poids.

L’index glycémique sert à déterminer le degré d’élévation du taux de glycémie par les divers aliments. L’indice de référence étant le glucose ; IG : 100.

*Les mauvais glucides ont un indice glycémique élevé et supérieur à 50. Ils attirent l’insuline en grande quantité dans le sang, donnent une envie irrépressible de sucre, et piègent les graisses dans les cellules graisseuses.

Les mauvais glucides représentent la quasi totalité des aliments qui correspondent aux habitudes alimentaires modernes :
- Les produits raffinés comme le beignet IG : 108, la baguette : 95, les pâtes de riz : 95, le riz blanc précuit : 87, les corn flakes : 84, les céréales chocolatés : 77, le sucre : 75, les biscuits, le riz blanc, comme le maïs : 70, la confiture : 65, la semoule : 55, les pâtes : 50.
- Certains fruits très sucrés : comme la mangue IG : 86, la pastèque : 75, l’ananas : 66, la banane : 55.
- Certains légumes farineux/sucrés : le potiron et le navet IG : 75, la betterave : 64, petits pois en conserve : 55.
- La pomme de terre, dont il faut noter que l’indice glycémique varie en fonction du type de cuisson : vapeur IG : 60, bouillie avec peau : 65, bouillie sans peau : 70, purée : 90, sautées, frites et au four : 95.

Contrairement à ce que l’on est tenté de penser, la pomme de terre au four serait la moins bonne, car cette cuisson qui bien souvent fait « exploser » la pomme de terre, rend ses glucides très assimilables.

Quoiqu’il en soit, les pommes de terre ne constitueront jamais un bon aliment de régime. Comme tous les aliments dont l’indice glycémique dépasse 50, elle favorise la prise de poids. Se contenter d’une pomme de terre en guise de déjeuner n’est donc pas une bonne idée, il vaut mieux manger la pomme de terre avec un steak et quelques brocolis. Sécrétant moins d’insuline, on est sûr de ne pas avoir de creux dans l’après-midi.
- Remarquons que le maltose, le sucre de la bière à un indice glycémique de 110, c’est le glucide qui agit le plus rapidement. N’oubliez pas que l’indice glycémique du glucose est de 100 et c’est l’indice de référence. La bière est donc digérée instantanément. La sécrétion d’insuline est considérable, c’est la raison pour laquelle tous les buveurs de bière ont la bedaine en commun.

*Les bons glucides ont un indice faible et inférieur à 50. Ils maintiennent longtemps rassasiés. Leur consommation n’entraine qu’une faible augmentation de la glycémie. Elle est même très faible ou insignifiante, pour les indices glycémiques inférieurs à 35. En réalité, la sécrétion d’insuline est si faible, qu’elle n’a pas la capacité de mobiliser les acides gras, pour les stocker en graisse de réserve. Ceux-ci sont alors orientés différemment pour être brulés. La prise de poids est ainsi évitée. Enfin, une insuline basse encourage l’organisme à déstocker des graisses de réserve (lipolyse) pour les utiliser comme carburant. Cette dépense énergétique conduit ainsi, à l’amaigrissement.

Les bons glucides comprennent les aliments suivants :
- Les féculents complets : semoule complète IG : 22, céréales natures : 30, pâtes complètes : 40, riz complet : 50.
- Les légumineuses encore appelés légumes secs : lentilles et pois cassés IG : 22, haricots secs : 30, pois chiches : 33.
- Les légumes : salades, aubergines, champignons IG : 10, carottes : 49.
- Les noix sèches : amandes, noix, noisettes IG : 15.
- Les fruits : le pamplemousse IG : 25, la pomme : 36, la poire : 38, l’orange : 44.
- Le chocolat noir : à + de 70% de cacao IG : 22.

Notez que les spaghettis bien cuits (collants) ont un indice glycémique de 55, tandis que l’indice glycémique est de 45 lorsqu’ils sont al dente, c’est-à-dire résistants sous la dent. Les Italiens consomment des pâtes cuites al dente à l’huile d’olive tous les jours en entrée, soit en petite quantité, c’est ce qui explique qu’ils n’ont pas la particularité d’être davantage en surpoids, que d’autres populations.

Il nous faut d’ailleurs constater que les aliments à haute teneur en fibres, étaient jadis abondamment consommés par nos ancêtres, grands parents et mêmes parents. Il y a encore cinquante ans en France, on ne passait pas 2 jours sans manger un plat de légumes secs. On en consomme aujourd’hui, huit à douze fois moins qu’auparavant.

La consommation des légumes verts et notamment de choux, a aussi considérablement diminué. Les enquêtes alimentaires montrent que les jeunes n’aiment manger ni les fruits ni les légumes. Probablement pour des raisons de rapidité et de praticité : il est plus facile de grignoter une barre chocolatée, qu’une poire au lycée.

Notre organisme a besoin de tous les nutriments mis à sa disposition par Mère Nature : Les protéines, les bons glucides, les huiles végétales et bien sûr aussi les vitamines, les sels minéraux et les oligoéléments. Sans ces nutriments essentiels, le métabolisme ne peut pas se faire comme il se doit.

Les aliments issus de la « malbouffe », au lieu de servir d’énergie appropriée pour notre cerveau et nos muscles, se greffent en bourrelets disgracieux. Le résultat est que nous nous sentons abattus, et dépourvus de toute volonté dans notre vie.

Retrouver la ligne ne doit pas être synonyme de souffrance. En apprenant à manger mieux, vous saurez faire disparaitre la faim et les kilos en prime. Que ce soit pour mincir ou pour se sentir mieux, il ne faut pas priver son corps, mais le comprendre.

L’industrie agro-alimentaire par le biais des publicités, ment délibérément au consommateur depuis toujours, sans aucun recourt possible de notre part. Soyons plus fort qu’eux ! Pour cela, il nous faut les connaissances issues de la vérité, car pour reprendre l’adage d’une série télévisée bien connue : La vérité est ailleurs… Mais nous la valons bien, n’est ce pas ?

Pensez à boire de l’eau en grande quantité. Votre tube digestif doit être lavé à grande eau, pour qu’il soit rutilant de l’intérieur ! Un tube digestif net, va permettre une parfaite absorption des micro-nutriments, des vitamines, des minéraux, des oligoéléments dont vous avez besoin pour être en parfaite santé. Il faut arroser votre jardin intérieur à grande eau et uniquement à grande eau. Iriez vous arroser vos salades de café ou de Coca-cola ? Bien sûr que non, vous n’êtes pas si bête… L’eau est l’unique boisson qui soit salutaire pour vous, et votre jardin intérieur.

Si votre souhait est de planter et de faire germer de magnifiques pensées florissantes, dignes de la vie que vous pensez mériter, alors arrosez votre jardin intérieur à grande eau. Si vous ne le faites pas pour vous, alors faites le pour lui. N’oubliez pas, l’eau c’est la vie et l’eau que vous boirez vous fera le magnifique cadeau de la vie…

P.S. : Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le transmettre à vos amis, votre famille ou vos collègues, susceptibles également d’apprécier les informations qu’il contient.
Tel : 40 42 23 30 – Site Web: http://www.chiropratiquedoucetahiti.pf


Rédigé par Frédéric Précloux le Lundi 11 Juillet 2016 à 15:23 | Lu 1455 fois