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L’humoriste Nadia Chibani prépare un nouveau show : Les Tribulations d’une popa’a


PAPEETE, 6 juillet 2017 - Alors que le one-woman-show Les Tribulations d’une toquée continue de tourner, Nadia Chibani travaille sur une nouvelle pièce : Les Tribulations d’une popa’a. L’histoire d’une femme qui après un départ, une escale et une arrivée catastrophiques en Polynésie décide de s’installer pour de bon à Tahiti. Cette histoire est la sienne.

"J’ai perdu mes bagages en cours de route, je suis arrivée sans rien à Tahiti pour présenter Les Tribulations d’une toquée, je n’avais aucun accessoires de scène, pas de vêtement, je n’avais même pas une paire de tongs. Je me suis aussi fait voler on passeport, j’ai décidé de rester et de m’installer ici, plus rien ne me retenait à Paris de toute façon."

Ainsi commence la vie polynésienne de Nadia Chibani, auteure et interprète. Elle est arrivée sur le territoire début mai, depuis elle a déménagé "via What’s app", a fait rapatrier quelques affaires et a trouvé un logement. Elle continue de faire tourner la pièce qui l’a amenée dans le Pacifique tout en préparant un nouvel opus : les Tribulations d’une popa’a à Tahiti.

Les Tribulations d’une toquée c’est l’histoire d’une femme "très amoureuse" qui "pète les plombs" et qui en vient à faire "des choses abracadabrantes". C’est une femme candide et machiavélique. "Une femme déçue et donc dangereuse." C’est Nadia Chibani. Elle revient sur son histoire compliquée qui l’a mise sur le chemin du one-woman-show, une activité qu’elle n’a jamais voulu faire.

"Un soir j’attendais un homme, j’étais prête à sortir, j’avais mis une belle robe. J’ai attendu, attendu, c’était un homme marié. Et puis j’ai reçu un pauvre texto me disant qu’il ne viendrait pas. C’est là que j’ai pété les plombs." Elle s’est mise à tourner dans la pièce, à parler au mur, ivre de colère et de rage se demandant pourquoi il n’appelait pas. Pour ne pas sombrer, elle a pris un papier et un crayon.

"Je n’étais pas en mode journal intime mais en mode je me moque de moi, de lui." Elle a noirci plusieurs pages, ce qui l’a fait se sentir beaucoup mieux. "Parce que ce n’était plus dans ma tête." Elle a fait relire ces pages à un ami dans le théâtre. "En fait, j’imaginais rédiger un recueil de théâtre entre Sexe and the city, Bridget Jones et Absolutely Fabulous, un recueil de textes cash et déjantés. Lui m’a dit que je tenais un squelette de pièce."

L’ami de Nadia Chibani lui a aussitôt proposé soit de mettre son texte à la vente, soit de le jouer, lui offrant une salle de 50 places. "Comme toujours j’ai dit oui d’abord, j’ai réfléchi ensuite. Je n’ai jamais voulu faire de théâtre et encore moins de one-woman-show. Je suis trop timide." Quant à l’humour c’était hors de question. "Je voulais être glamour, or humour ne rime pas avec glamour."

Finalement, Nadia Chibani est devenu humoriste. Elle a quitté son emploi devenu alimentaire, productrice en audiovisuelle, pour travailler son texte. Avec lui elle est montée sur différentes scènes parisiennes dont celle du théâtre des Feux de la rampe celle du théâtre du Gymnase. "J’ai aussi joué au cours de soirées privées, ce qui fait au total une centaine de représentations." Tahiti qui, dans ce parcours, ne devait être qu’une escale pour la pièce est devenue une destination.

Sur l’île, elle a présenté plusieurs fois les Tribulations d’une toquée, en public mais aussi en privé. "On peut me louer", glisse-t-elle sourire aux lèvres, "en tout honneur bien sûr". En parallèle, elle écrit Les Tribulations d’une popa’a à Tahiti. "C’est l’histoire d’un départ, d’une escale à Los Angeles et d’une arrivée en Polynésie catastrophiques." C’est son histoire, ou plutôt de nouvelles bribes de son histoire qui réserve bien des surprises.

Elle promet de montrer sa nouvelle pièce mi-août, voire début septembre. En attendant, elle teste des extraits. Sur scène, elle troque sa casquette de toquée pour celle de popa’a nouvellement débarquée. "Ça plaît déjà", affirme-t-elle. "Ça plaît parce qu’on a tous failli rater un avion, on a tous perdu une valise, on a tous connu des déboires à la douane de Los Angeles." À moins que ce ne soit, au-delà des sujets traités, le talent de l’humoriste qui séduise.

Aux rendez-vous des amoureuses anonymes

Nadia Chibani anime, en plus d'écrire et jouer ses pièces, des ateliers pour les "amoureuses anonymes". Elle explique : "j’ai créé un groupe baptisé Amour, sexe et galères. Je donne rendez-vous tous les lundis soirs aux femmes qui le souhaitent pour échanger sur un thème choisi : l’infidélité, comment se sortir des griffes d’un pervers narcissique, comment être une maîtresse inoubliable…". Des rendez-vous qu’elle donnait déjà en métropole, à Paris, et qui rencontraient un franc succès. "Dans le concept, cela ressemble aux groupes de paroles, style les dépendants affectifs anonymes." Un concept qu’elle connaît pour l’avoir testé elle-même. "Mais c’était trop dark pour moi, pas assez humoristique." Elle a donc détourné un peu le principe de base pour permettre aux participantes d’échanger sur leur parcours, de trouver des clés et d’ouvrir des portes dans une ambiance légère. Les rendez-vous sont ouverts à toutes dans la limite de huit participantes.


Contact

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Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 6 Juillet 2017 à 16:00 | Lu 1253 fois