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L’enseignement supérieur francophone se déploie à Vanuatu


L’enseignement supérieur francophone se déploie à Vanuatu
PORT-VILA, mardi 29 janvier 2013 (Flash d’Océanie) – Une nouvelle filière universitaire a été portée sur les fonds baptismaux la semaine dernière à Port-Vila avec la signature d’un projet de licence d’Administration Économique et Sociale dédiée aux étudiants francophones ni-Vanuatu, précise l’Ambassade de France à Port-Vila dans un communiqué mardi.
Cette première licence francophone sur le plan local, dédiée à l’Administration Économique et Sociale, a fait l’objet d’une convention signée le jeudi 24 janvier 2013 entre le gouvernement de Vanuatu, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et le gouvernement français.

L’un des objectifs affichés de ce projet est d’offrir aux étudiants francophones ni-Vanuatu (qui représentent environ un tiers des étudiants, par ailleurs anglophones, du pays) la possibilité de poursuivre leurs études supérieures sur place, au lieu d’avoir à le faire soit en Nouvelle-Calédonie, soit en France métropolitaine.
Ce projet, qui devrait être hébergé par l’Institut de Formation à l’Administration Publique de Vanuatu (IFAP-V), bénéficie d’un financement de l’ordre de 60.000 euros de la part du gouvernement français.

Une autre dotation de 80.000 euros devrait être là aussi prise en charge par la France, sur le principe de la parité euro pour euro entre Paris et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie voisine (selon les principes de la coopération décentralisée avec Vanuatu, coopération initiée en juin 2006.
D’autres entités en matière d’enseignement supérieur, comme l’université de Toulouse 1 Capitole, sont aussi parties prenantes à ce projet, qui doit débuter, concrètement, dès avril 2013 pour une première année universitaires, avec un premier contingent attendu d’une quarantaine d’étudiants (à la fois en cycle universitaire et en formation continue, pour les fonctionnaires).
« Ce projet vise à créer un pôle d’excellence francophone au Vanuatu, qui pourrait, à plus long terme, s’ouvrir à d’autres disciplines, de façon à favoriser la création de réseaux avec les pays anglophones d’Océanie et fédérer l’ensemble des chercheurs du Pacifique », estime l’ambassade de France.

Premiers jalons posés en août dernier

En août 2012, une première étape en matière d’enseignement supérieur avait été franchie avec la mise sur les rails d’un Diplôme universitaire francophone (DU) « culture et société », là aussi un projet impliquant la France et l’AUF, mais aussi l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) voisine.
http://www.auf.org/evenements/vanuatu-formation-culture-et-societe/

Le texte a été signé par le Ministre des Finances de Vanuatu, Charlot Salwaï (lui-même francophone et ancien ministre de l’éducation), et l’Administrateur régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Bernard Vanthomme, à l’ambassade de France de Port-Vila, et en présence de l’ambassadeur de France Michel Djokovic et du Ministre de l’Éducation, Steven Kalsakau.


Ce module de formation universitaire, découpé en six unités d'enseignement pour un volume horaire total de 90 heures de séminaires, 20 heures de conférences plénières et des heures de tutorat, s'adresse à des francophones titulaires d'un niveau baccalauréat souhaitant acquérir des notions juridiques et sociétales liées aux spécificités de Vanuatu et de la région Pacifique.
Ce cursus, qui se conclut par la soutenance d’un mini-mémoire, est sanctionné par un diplôme universitaire de l'Université de Nouvelle Calédonie.

Par ailleurs, toujours dans le même secteur, fin octobre 2012, 24 enseignants francophones de Vanuatu ont suivi un stage de formation des formateurs en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre d’un projet financé par le Fonds de coopération éducative, scientifique et culturelle du gouvernement français pour le Pacifique (le fonds Pacifique) et l’ambassade de France à Vanuatu.
15 d’entre eux y ont suivi le programme PISIEP (programme spécial en ingénierie éducative plurilingue), cinq un Diplôme universitaire et quatre autres un Master, là encore dans le cadre d’un partenariat entre la France, l’AUF, l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l'Université (anglophone) du Pacifique Sud (UPS, basée à Suva, Fidji).
Objectif : renforcer les capacités pédagogiques d'enseignants amenés à enseigner dans un environnement plurilingue.


En mai 2012, dans le cadre d’un autre projet financé par le Fonds Pacifique, les gouvernements français et vanuatuan signaient deux conventions visant à appuyer la francophonie dans cet archipel, ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu indépendant en 1980.
La constitution de Vanuatu reconnaît à la fois l’anglais et le français comme les deux langues officielles de l’enseignement.
L’un de ces projets visait à ouvrir deux nouveaux campus numériques, l'un sur l'île de Tanna, l'autre sur celle de Mallicolo, qui s'ajouteront à ceux déjà existants pour former ainsi un réseau des campus numériques partenaires francophones au Vanuatu.
En mai 2012, également, la Tunisienne Anissa Barrak, directrice du Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (BRAP) de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), effectuait sa première visite officielle dans cet archipel, le seul État indépendant du Pacifique à être partiellement francophone et membre de l’OIF.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 29 Janvier 2013 à 05:42 | Lu 1130 fois
           



Commentaires

1.Posté par emere cunning le 29/01/2013 10:02 | Alerter
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Allez comprendre, notre université vivote, suffoque à supprimer des filières déterminantes en langues et autres, et la France, bien qu'au bord de la faillite (à suivre ces nombreux débats sur les chaînes parlementaire et autres), investit dans l'enseignement supérieur aux Hébrides... oupsss, sorry, I meant au Vanuatu, of course ! ! !
Et tenez-vous bien, ces projets multiples et coûteux visent à créer "un pôle d'excellence francophone qui pourrait s'ouvrir à d'autres disciplines and so on". De plus, ils offrent aux étudiants francophones (un petit tiers des étudiants du Pays) la chance d'étudier sur place sans avoir à déménager sur la France et même la Calédonie (trop loin et trop coûteux pour leurs petites bourses, tiens, tiens ! !) mais aussi de faire en Calédonie des stages financés par le Fonds Pacifique ! ! ! Et j'en passe.
I'm not mean and jealous (c'était aussi l'ambition long ago d'un certain Secrétariat au Pacifique, en plus réfléchi), I just want to understand a littllllllle bit.

2.Posté par Nama le 29/01/2013 14:44 | Alerter
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Dear Emere cunning,

I am amazed to read your "wish full" comment qui m'amene a dire qu'au fait its like an empty drum that makes a lot of noise. Que la France decide d'aider un pays comme les Hebrides oup I mean Vanuatu (comme tu l'as si bien dit) ne regarde que le gouvernement francais et les vanuatais. Apres je veux bien comprendre que tu es toi aussi Froncais mais surement froncais d;outre mer qui est bien un loin de la mere patrie. Im thinking more of somebody pathetic when reading your comment. Maybe next time you might want to concentrate a little bit harder and either you write your "great" comment entirely in French or in Shakespare language. Cela ne sert absolument a rien d'ecrire pour ecrire et de faire du bruit pour attirer de l'attention. Je suis pour cette initiative. Go la france et exporte ton savoir faire a travers le monde entier pendant qu'il y en a qui dorment sous les cocotiers with huge French subsidies. Amen to that!!

3.Posté par james le 29/01/2013 17:35 | Alerter
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Emere cunning, tu es jaloux ou quoi???? Hahaha je me marre...

4.Posté par TEIVATANE le 29/01/2013 18:35 | Alerter
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Et dans 15 ans, le Vanuatu Libre nous rattrapera !!!!!
Vive la France et vive la Polynésie Fronçaise !!!!!!

5.Posté par DJ le 29/01/2013 18:42 | Alerter
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LOL !!!!! Merci beaucoup Nama, ton intervention est superbe et très appreciée !!! Merci encore.

6.Posté par TEIVATANE le 29/01/2013 18:56 | Alerter
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Imaginez ce que ferait le Vanuatu avec 200 Milliards de FCP/AN pendant 30 ans.....
Ils auraient su maintenir leurs enfants au fenua avec travail et développement à la clé plutôt que de penser à chauffer la carte bleue en France ou d'à acheter des porsches !!!!!!!
Il faudrait penser leur envoyer notre metua voleur !!!!!!

7.Posté par GL le 02/02/2013 20:56 | Alerter
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Je prends le cours des échanges "en marche" et suis sidéré par le commentaire de la dame emere cunning : de la jalousie purement infantile. Ces décisions relèvent en effet de la seule France et de l'idée qu'elle se fait de son rayonnement dans cette partie du monde. Le montant de l'aide (60 000 euros) ne couvre au demeurant même pas le coût salarial annuel de l'un seul des professeurs de l'université de Tahiti... une sous goutelette par rapport à ce qui est déversé ici. Le jeune ni-vanuatu, qui sait ce que l'indépendance veut dire et implique, apprécie néanmoins à sa juste valeur cette aide, si minime soit-elle. Ce qui n'apparaît pas être le cas sur Tahiti lorsque l'on constate les taux de décrochage, d'échecs... malgré les dizaines de milliards qui nous sont affectés par an. Beaucoup de gaspillage sur lequel par contre il faudrait réagir, se poser les questions de base et prendre les décisions qui s'imposent.
Un très grand merci à Nama pour son intervention.