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L’affaire de la SEP renvoyée à février 2022


Tahiti, le 8 juin 2021 - L’affaire de corruption et de détournements de fonds impliquant l’ex-P-dg de la Société Environnement Polynésien devait s’ouvrir ce mardi pour quatre jours. Elle est renvoyée à février 2022 en raison de l’absence de Hubert et Aymé Haddad.
 
L’affaire de corruption et de détournement de fonds publics, dite de la SEP (Société Environnement Polynésien, une société d’économie mixte créée à l’initiative du Pays, aujourd’hui remplacée par le syndicat Fenua Ma) devait s’ouvrir pour quatre jours à partir du 8 juin. Son ancien président directeur général, Karl Meuel, était assis ce mardi matin sur les bancs de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Papeete aux côtés de l’homme d’affaires et actionnaire de La Dépêche de Tahiti, Dominique Auroy. Devaient également comparaître entre autres Patrick Bordet, ex-directeur général du port autonome et conseiller municipal de Papeete en charge de la police et de la prévention de la délinquance, Michel Yonker et Jean-Louis Chailly pour un total de 8 prévenus. Hubert Haddad et son cousin Aymé sont cependant absents, le second serait en Israël et ferait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Le président a demandé un renvoi, auquel le procureur de la République ne s’est pas opposé. Il a été fixé au 7 février 2022 à 8 heures.
 
L’enquête ouverte fin 2009
 
Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Papeete à la suite d'un rapport de la Chambre territoriale des comptes (CTC), en date de novembre 2009. Le juge d’instruction chargé de l’affaire avait émis une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel en décembre 2018. Dans son document, la CTC avait relevé de “nombreuses anomalies” relatives aux “atteintes à la probité” commises par le président de la SEP, Karl Meuel. Octroi de conséquentes avances sur salaire, versement de “primes exceptionnelles”“prise en charge par la SEP de dépenses personnelles non justifiées”, “financement de voyages et d'avantages exagérés sous couvert de frais de missions”, attribution et paiement anticipés de marchés publicitaires à “des sociétés faisant essentiellement partie d'un groupe contrôlé par Hubert Haddad”. Ce dernier est poursuivi pour corruption active et usage de faux en écriture. Dominique Auroy, Patrick Bordet et Jean-Louis Chailly le sont pour recel de bien provenant d’un délit.

Rédigé par Valentin Guelet le Mardi 8 Juin 2021 à 19:38 | Lu 2156 fois