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L’IPR ne manque pas d’air


Tahiti, le 25 août 2020 - Parti en vacances sans autorisation puis en congés maladie à la Réunion, un inspecteur pédagogique (IPR) de l’Éducation Nationale en poste au fenua en 2019 contestait mardi devant le tribunal administratif de Papeete les retenues sur salaire qui lui ont été faites.
 
Le métier d’inspecteur pédagogique (IPR) est fait de dévouement et d’exemplarité. Ils doivent en effet inspecter les enseignants et les établissements, conseiller les chefs d’établissement et faire partager leur expertise pour améliorer l’animation pédagogique. Une charge de travail qui oblige à connaitre les règles et veiller à leur application. Rigueur et abnégation donc, pour faire progresser les classes.
 
Congés pris sans être validés
 
En poste en Polynésie, un IPR, quant à lui hors classe, avait sollicité de prendre des congés du 1er juillet 2019 au 29 juillet 2019. Sa demande est rejetée par le vice-rectorat. Il avait en effet accepté d’être président d’un jury durant cette période. Finalement placé en congé maladie du 28 juin au 12 juillet 2019, il redemande un congé à compter du 15 juillet 2019 mais cette demande n’est pas plus validée. Selon lui, faute d’avoir obtenu une réponse à sa demande, celle-ci devait être considérée comme ayant été acceptée. Et il part en vacances, sûr de son fait. Un point de vue qui ne respecte pas vraiment les règles applicables aux fonctionnaires depuis 1984. Son absence étant injustifiée, le vice-rectorat ordonne que le malheureux reverse une partie de sa rémunération pour service non fait.
 
Arrêts maladies à 15 000 km
 
Les adversités s’enchainent sur le pauvre bougre. Les vacances se terminent mal car le dévoué agent est placé en congés maladie, du 5 août au 14 septembre 2019 par des médecins exerçant à la Réunion, puis de nouveau entre le 15 et le 30 septembre, toujours à la Réunion. L’administration, froide et sans cœur, décide alors de suspendre l’application du coefficient de majoration de 1,84 applicable sur sa rémunération en Polynésie puisqu’il n’y a plus mis les pieds depuis quelques semaines. Le convalescent demande alors à ce que soit appliqué celui en vigueur à La Réunion de 1,25, qui correspond à son lieu de résidence durant la période en cause. Que nenni pour le vice-rectorat qui lui demande au total de restituer près de 950 000 Fcfp. En séance, le rapporteur public a rappelé les règles de droit, claires et en l’occurrence guère favorables à l’agent, et a conclu, avec pédagogie, à la nécessité de tout rembourser.
 

Rédigé par Sébastien Petit le Mardi 25 Août 2020 à 16:59 | Lu 6034 fois