DURBAN, mardi 6 août 2013 - "2 fois le bronze, c’est pas mal. Les enfants de ma garderie vont être contents…", commente Kailua. Pour sa deuxième participation aux Jeux mondiaux des transplantés, du 28 juillet au 4 août à Durban, Afrique du Sud, la polynésienne Kailua Monod s'est distinguée au javelot et au 5 000 mètres.
La médaille de bronze à l'épreuve du 5 000 m lui est finalement décernée. Une erreur des organisateurs avait conduit à l'attribution de la troisième place de cette course de demi-fond à une coureuse d’une autre catégorie. La médaille est finalement décernée à Kailua. Au javelot, la médaille d’argent lui échappe de quelques centimètres.
En natation, la compétitrice tahitienne reconnait que le niveau est monté depuis les jeux de Suède (2011), et puis "je suis la plus âgée de la catégorie 30 -39 ans, analyse-t-elle avant de se projeter aux Jeux mondiaux de 2015 : "si Dieu me donne vie d’ici les prochains jeux en Argentine je serai dans une autre catégorie, mieux préparée et des kilos en moins… "
La médaille de bronze à l'épreuve du 5 000 m lui est finalement décernée. Une erreur des organisateurs avait conduit à l'attribution de la troisième place de cette course de demi-fond à une coureuse d’une autre catégorie. La médaille est finalement décernée à Kailua. Au javelot, la médaille d’argent lui échappe de quelques centimètres.
En natation, la compétitrice tahitienne reconnait que le niveau est monté depuis les jeux de Suède (2011), et puis "je suis la plus âgée de la catégorie 30 -39 ans, analyse-t-elle avant de se projeter aux Jeux mondiaux de 2015 : "si Dieu me donne vie d’ici les prochains jeux en Argentine je serai dans une autre catégorie, mieux préparée et des kilos en moins… "
Audrey et sa soeur
Pour Laurent pas de médailles, pourtant il en aurait mérité une, c’est celle de la ténacité. Il est en insuffisance rénale depuis 4 ans donc en dialyse 3 fois par semaine. B positif, son rhésus est rare, un rein compatible difficile à trouver. Fatigué d’attendre sur la machine, il apprend qu’une technique en place depuis 10 ans en Espagne et aux Etats Unis est en train de se développer en France : le prélèvement dit "à cœur arrêté".
Dans les prélèvements d'organes "à cœur arrêté" la mort du donneur n'est plus seulement cérébrale mais liée à un arrêt cardiaque jugé par les médecins comme irréversible. Pour faire simple, l’organe est prélevé sur un mort. Mais pour figurer sur la liste des candidats, il y a un problème…de taille. Laurent pèse à l’époque 150 kilos. Il en perd 50 en quelques mois mais il est toujours trop gros lui rétorque t’on. Que nenni, il fait le siège du bureau du médecin et attends la journée pour être reçu. Au final, il n’a pas eu à se domicilier en Espagne pour figurer sur cette liste. "Les médecins ont un pouvoir phénoménal et c’est souvent à nous les patients de prendre les devants pour prouver notre détermination". En 2013 cela fera 7 ans qu’il est transplanté.
Audrey est quant à elle rayonnante, sa sœur est à ses côtés. Elle lui a donné un de ses reins "je lui dédie ces 2 médailles d’or, c'est grâce à elle que je suis là, nous confie-t-elle. Après cette expérience de la greffe elles n’ont jamais été aussi complices, elles se sont remises au sport qu’elles pratiquent assidument, toujours ensemble.
Dans les prélèvements d'organes "à cœur arrêté" la mort du donneur n'est plus seulement cérébrale mais liée à un arrêt cardiaque jugé par les médecins comme irréversible. Pour faire simple, l’organe est prélevé sur un mort. Mais pour figurer sur la liste des candidats, il y a un problème…de taille. Laurent pèse à l’époque 150 kilos. Il en perd 50 en quelques mois mais il est toujours trop gros lui rétorque t’on. Que nenni, il fait le siège du bureau du médecin et attends la journée pour être reçu. Au final, il n’a pas eu à se domicilier en Espagne pour figurer sur cette liste. "Les médecins ont un pouvoir phénoménal et c’est souvent à nous les patients de prendre les devants pour prouver notre détermination". En 2013 cela fera 7 ans qu’il est transplanté.
Audrey est quant à elle rayonnante, sa sœur est à ses côtés. Elle lui a donné un de ses reins "je lui dédie ces 2 médailles d’or, c'est grâce à elle que je suis là, nous confie-t-elle. Après cette expérience de la greffe elles n’ont jamais été aussi complices, elles se sont remises au sport qu’elles pratiquent assidument, toujours ensemble.
Comment parler de l'Afrique du Sud sans évoquer la personnalité de Nelson Mandela ? Appelé aussi par son nom de clan ; Madiba est issu de l’ethnie Xosha, l’une des 7 ethnies principales qui composent la communauté noire du pays. On commémorait il y a 2 jours, la date anniversaire de son arrestation le 5 août 1961.
Cet activiste anti-apartheid engagé dans la lutte armée, est arrêté puis emprisonné pour acte de terrorisme. Le matricule 46664 purgera une peine de 27 ans jusqu’à sa libération en 1990. Un chef d'inculpation souvent occulté par le régime actuel. On passe sous silence les rapports que l’ancien leader de l’ANC entretenait avec l’Union Soviétique, il s’agit de faire du personnage une icône, le symbole d'une démocratie réconciliée. Rappelons que les États-Unis n’ont retiré Mandela de la liste noire des terroristes potentiels qu’en 2008. Il rejettera, lors de son incarcération plusieurs offres de libération en échange de sa renonciation à la violence. "Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’a pas d’autre choix que de répondre par la violence", écrira-t-il dans ses mémoires. On est loin de la résistance passive prônée par son camarade de lutte Gandhi. Une violence assumée qui fait pourtant dire au journaliste Alain Gresh que si l’ANC avait écouté les conseils de modération de la communauté internationale, "M. Mandela serait mort en prison, l’Afrique du Sud aurait sombré dans le chaos et le monde n’aurait pas pu fabriquer la légende du nouveau messie".
Ce personnage pas toujours consensuel est pourtant omniprésent dans la société sud-africaine, sur les billets de banque, sur le fronton des écoles, à la une des journaux, des fondations portent son nom. Son influence politique est restée encore récemment très importante.
En 2009, l’actuel président le très controversé Victor Zuma reçoit lors d’un meeting, le soutien du "vieux lion". Polygame affirmé et père de 20 enfants pas toujours reconnus, le Président de l’Afrique du Sud dérange.
Dans un pays où la démographie reste galopante et le sida tue des milliers de personnes tous les ans, "la responsabilité du plus sommet de l'Etat n'est elle pas de montrer l'exemple ?", s’énerve Steven le ranger de la réserve animalière de Tala à 20 km de Durban.
En effet, en 2006, Jacob Zuma avait été acquitté du viol d'une jeune femme séropositive, et avait provoqué l'indignation de la communauté internationale en affirmant à la barre qu'il s'était lavé du virus en prenant une douche après le rapport non protégé.
Au moins 5,7 millions de Sud-Africains, sur une population totale de 50 millions, sont porteurs du VIH. Depuis 2005, l’actuel président a fait l’objet de plusieurs inculpations de corruption, fraude, blanchiment d'argent, racket et évasion fiscale, pourtant Mandela n’a jamais cessé de lui apporter son soutien ainsi qu’au parti majoritaire qu’il dirige, l’ANC.
Dans cette nouvelle Afrique du Sud, gouvernée par l’ANC depuis 1994, c’est une équipe sud africaine multiraciale, enthousiaste et porteuse d’espoir qui se présentent aux Jeux mondiaux des transplantées. "Avant 1994, il n’y aurait eu que des blancs dans l’équipe", nous confie l’une des athlètes de cette équipe sud-africaines. Mais à notre question de savoir si la couteuse opération était accessible à toutes les couches de la société dans le pays, nous n’avons reçu des membres de l’équipe que des réponses hésitantes, voire des silences gênés…
Cet activiste anti-apartheid engagé dans la lutte armée, est arrêté puis emprisonné pour acte de terrorisme. Le matricule 46664 purgera une peine de 27 ans jusqu’à sa libération en 1990. Un chef d'inculpation souvent occulté par le régime actuel. On passe sous silence les rapports que l’ancien leader de l’ANC entretenait avec l’Union Soviétique, il s’agit de faire du personnage une icône, le symbole d'une démocratie réconciliée. Rappelons que les États-Unis n’ont retiré Mandela de la liste noire des terroristes potentiels qu’en 2008. Il rejettera, lors de son incarcération plusieurs offres de libération en échange de sa renonciation à la violence. "Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’a pas d’autre choix que de répondre par la violence", écrira-t-il dans ses mémoires. On est loin de la résistance passive prônée par son camarade de lutte Gandhi. Une violence assumée qui fait pourtant dire au journaliste Alain Gresh que si l’ANC avait écouté les conseils de modération de la communauté internationale, "M. Mandela serait mort en prison, l’Afrique du Sud aurait sombré dans le chaos et le monde n’aurait pas pu fabriquer la légende du nouveau messie".
Ce personnage pas toujours consensuel est pourtant omniprésent dans la société sud-africaine, sur les billets de banque, sur le fronton des écoles, à la une des journaux, des fondations portent son nom. Son influence politique est restée encore récemment très importante.
En 2009, l’actuel président le très controversé Victor Zuma reçoit lors d’un meeting, le soutien du "vieux lion". Polygame affirmé et père de 20 enfants pas toujours reconnus, le Président de l’Afrique du Sud dérange.
Dans un pays où la démographie reste galopante et le sida tue des milliers de personnes tous les ans, "la responsabilité du plus sommet de l'Etat n'est elle pas de montrer l'exemple ?", s’énerve Steven le ranger de la réserve animalière de Tala à 20 km de Durban.
En effet, en 2006, Jacob Zuma avait été acquitté du viol d'une jeune femme séropositive, et avait provoqué l'indignation de la communauté internationale en affirmant à la barre qu'il s'était lavé du virus en prenant une douche après le rapport non protégé.
Au moins 5,7 millions de Sud-Africains, sur une population totale de 50 millions, sont porteurs du VIH. Depuis 2005, l’actuel président a fait l’objet de plusieurs inculpations de corruption, fraude, blanchiment d'argent, racket et évasion fiscale, pourtant Mandela n’a jamais cessé de lui apporter son soutien ainsi qu’au parti majoritaire qu’il dirige, l’ANC.
Dans cette nouvelle Afrique du Sud, gouvernée par l’ANC depuis 1994, c’est une équipe sud africaine multiraciale, enthousiaste et porteuse d’espoir qui se présentent aux Jeux mondiaux des transplantées. "Avant 1994, il n’y aurait eu que des blancs dans l’équipe", nous confie l’une des athlètes de cette équipe sud-africaines. Mais à notre question de savoir si la couteuse opération était accessible à toutes les couches de la société dans le pays, nous n’avons reçu des membres de l’équipe que des réponses hésitantes, voire des silences gênés…
L'équipe sud-africaine aux Jeux mondiaux des transplantés 2013
