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Jules Ienfa reçu par Roselyne Bachelot

Le ministre de la Santé et de l’Ecologie, Jules Ienfa a été reçu vendredi en fin d’après-midi par son homologue, Roselyne Bachelot avec laquelle il a évoqué plusieurs dossiers dont en particulier le volet Santé du Contrat de projets.


Jules Ienfa reçu par Roselyne Bachelot
« Le volet Santé du Contrat de projets est le seul pour lequel il a été prévu que le fonctionnement soit pris en charge à parité entre l’Etat et le Pays et je tenais absolument à m’entretenir sur ce point avec Roselyne Bachelot » a indiqué Jules Ienfa à l’issue de la réunion. Dans ce cadre, le ministre polynésien a demandé la réactivation de deux conventions liant l’Etat au Pays et portant sur la mise à disposition de personnels de santé : les personnels infirmiers CEAPF (Corps de l’Etat pour l’Administration en Polynésie française) d’une part et les personnels médicaux d’autre part.

« Ce sont me semble-t-il les deux conventions que l’Etat pourrait utiliser pour assurer sa partie de fonctionnement en terme de recrutement de personnels de santé » a estimé Jules Ienfa. Roselyne Bachelot a répondu favorablement à la proposition du ministre polynésien et chargé son cabinet d’étudier avec la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) et le ministère de l’Outre-mer les réponses qui peuvent y être apportées.

Un hôpital à vocation régionale

Jules Ienfa a d’autre part évoqué avec son homologue la prise en charge par l’Etat d’une partie du surcoût de fonctionnement du futur hôpital du Taaone estimé à 1,5 milliards FCFP par an.

« Notre nouvel hôpital a une vocation régionale et nous pourrions l’ouvrir aux territoires qui nous entourent et ne disposent pas d’autant de plateaux techniques. J’ai demandé dans ce cadre là si l’Etat pouvait nous assurer la prise en charge d’une partie de ce surcoût » a expliqué le ministre polynésien, précisant que sa demande serait étudiée.

Au nom du président du Pays, Gaston Tong Sang, Jules Ienfa a également invité Roselyne Bachelot à l’inauguration de l’établissement prévue en septembre.

« Elle en a été très heureuse et m’a assuré qu’elle ferait le maximum pour y assister » a indiqué le ministre polynésien.


Modification du décret d’application de la loi Morin

Jules Ienfa reçu par Roselyne Bachelot
En fin de matinée, Jules Ienfa s’était par ailleurs rendu au ministère de la Défense afin d’évoquer avec Jean-Paul Bodin, directeur adjoint de cabinet d’Hervé Morin, le projet de décret d’application de la loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires, sur lequel le gouvernement polynésien avait rendu un « avis très réservé ».

« Notre président avait demandé un entretien au ministre de la Défense ainsi qu’au premier ministre, accompagné de toutes les forces vives du Pays, avant la prise définitive du décret d’application par le gouvernement. Or, ce projet, validé par le Conseil d’Etat, est en cours de signature par les différents ministres concernés. Je le regrette puisque nous n’avons pas pu apporter de vives voix nos observations » a développé le ministre.

Ce dernier a toutefois souligné que certaines demandes de modifications formulées par le Pays avaient été retenues dans le décret, en particulier la présomption de causalité en faveur des demandeurs d’indemnisation. Jules Ienfa a en outre indiqué avoir obtenu un accord de principe sur l’intégration dans le comité de suivi, de deux membres issus d’associations polynésiennes de défense des anciens travailleurs des sites.

Conséquences environnementales des essais nucléaires

« Les choses ne sont pas immuables. Nous avons la possibilité par la suite de revenir sur certains éléments, dont le zonage et la liste des maladies induites » a précisé le ministre.

Sur ce dernier point, Jules Ienfa souhaite l’ajout de 2 maladies – les lymphomes et les myélomes - dans la liste des 18, inscrite dans le décret ainsi que la suppression de 2 restrictions relatives aux cancers de la thyroïde et du sein.

Le ministre a par ailleurs fait part de sa volonté d’ « ouvrir un dossier sur les conséquences environnementales des essais nucléaires », suggérant que « ce ne soit pas le ministère de la Défense qui s’en saisisse mais plutôt le ministère de l’Environnement ». Jules Ienfa a indiqué que Jean-Paul Bodin était en phase avec cette démarche.


Jules Ienfa reçu par Roselyne Bachelot
Le ministre a également soulevé cette question au ministère de l’Environnement où il a été reçu en début d’après-midi.

« J’en ai discuté avec le directeur adjoint de cabinet de Jean-Louis Borloo, Thomas Degos qui m’a assuré être entièrement d’accord si le Pays les saisi pour ouvrir ce dossier » a souligné Jules Ienfa.

Soutien de l’Etat pour les politiques sectorielles de l’eau et de la gestion des déchets

Le ministre a d’autre part demandé le soutien technique de l’Etat dans la mise en place des politiques sectorielles de l’eau et de la gestion des déchets, ses deux priorités pour 2010 en matière environnementale.

« Le ministère de l’Environnement est totalement disposé à nous aider par le biais notamment de tous les services et établissements sous leur tutelle, tels l’Institut de formation de l’environnement, l’Office internationale de l’eau ou l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, où je me suis d’ailleurs rendu cette semaine » s’est réjoui Jules Ienfa.

Enfin, le ministre polynésien a affirmé avoir reçu le soutien de ses interlocuteurs sur le projet de Conservatoire polynésien des espaces gérés (CPEG) porté de façon interministérielle par Tearii Alpha, Steeve Hamblin, Moana Greig, Temauri Foster et lui-même. Un comité de pilotage a été créé début avril pour examiner tous les dispositifs nécessaires à la mise en place du CPEG. Le projet devrait être présenté en vue de sa création à l’assemblée du Pays au plus tard courant premier trimestre 2011.

Rédigé par communiqué le Vendredi 28 Mai 2010 à 20:22 | Lu 1165 fois