Tahiti, le 26 mars 2024 - Un primodélinquant de 57 ans a été condamné en correctionnelle mardi pour des maltraitances commises sur son père fa’a’amu, un octogénaire hémiplégique. L'individu, qui a minimisé les faits en se montrant parfois incohérent à la barre, a écopé de huit mois de prison avec sursis.
Un homme de 57 ans jusque-là inconnu de la justice a comparu devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre d'accusations de maltraitances commises sur son père fa’a’amu, un octogénaire hémiplégique et dépendant. L'affaire avait été mise au jour en 2022 lorsque le CHPF avait émis un signalement suite à l'hospitalisation du vieil homme pour des problèmes de santé. Il avait alors été constaté qu'il présentait des hématomes causés par des coups portés par le prévenu avec lequel il vivait. Entendu, le fils de la victime avait reconnu qu'il mettait parfois des gifles “involontaires” à son père sous “le coup de la colère”.
Alors que le vieil homme a été placé dans une maison de retraite depuis les faits, le prévenu a expliqué à la barre du tribunal mardi qu'il avait eu du mal à s'occuper de son père “au quotidien” après le décès de sa mère survenu en 2015. Il a reconnu qu'il avait mis des claques à la victime car cette dernière “faisait exprès” de faire ses besoins dans sa couche. Interrogé sur son parcours professionnel et familial, l'homme a souvent semblé incohérent. Il a également expliqué que son père fa’a’amu lui avait fait donation de la moitié de sa maison, un fait qui a quelque peu surpris l'avocate du vieil homme.
Des faits “abominables”
Lors de sa plaidoirie, Me Béatrice Eyrignoux s'est en effet ouvertement interrogée sur les conditions dans lesquelles cette donation a été faite alors que son client est un vieil homme malade et hémiplégique. “Il est choquant d'entendre que l'on donne des claques à une personne âgée car elle aurait fait exprès de faire ses besoins, c'est abominable”, a-t-elle asséné avant d'affirmer que le prévenu n'avait finalement “jamais pris soin” de son père fa’a’amu.
Même constat pour le procureur de la République qui a décrit, lors de ses réquisitions, une “situation qui heurte les piliers de notre société qui repose sur les valeurs humaines”. “Sa posture à la barre interroge car il a largement minimisé les faits. Cela est troublant car il ne se pose pas de questions sur les raisons de ce passage à l'acte.” Avant de requérir un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans à l'encontre du prévenu, le représentant du ministère public a précisé que le parquet allait lancer “une enquête pour abus de faiblesse” afin de vérifier les conditions dans lesquelles la donation avait été effectuée.
Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement condamné le quinquagénaire à huit mois de prison avec sursis.
Un homme de 57 ans jusque-là inconnu de la justice a comparu devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre d'accusations de maltraitances commises sur son père fa’a’amu, un octogénaire hémiplégique et dépendant. L'affaire avait été mise au jour en 2022 lorsque le CHPF avait émis un signalement suite à l'hospitalisation du vieil homme pour des problèmes de santé. Il avait alors été constaté qu'il présentait des hématomes causés par des coups portés par le prévenu avec lequel il vivait. Entendu, le fils de la victime avait reconnu qu'il mettait parfois des gifles “involontaires” à son père sous “le coup de la colère”.
Alors que le vieil homme a été placé dans une maison de retraite depuis les faits, le prévenu a expliqué à la barre du tribunal mardi qu'il avait eu du mal à s'occuper de son père “au quotidien” après le décès de sa mère survenu en 2015. Il a reconnu qu'il avait mis des claques à la victime car cette dernière “faisait exprès” de faire ses besoins dans sa couche. Interrogé sur son parcours professionnel et familial, l'homme a souvent semblé incohérent. Il a également expliqué que son père fa’a’amu lui avait fait donation de la moitié de sa maison, un fait qui a quelque peu surpris l'avocate du vieil homme.
Des faits “abominables”
Lors de sa plaidoirie, Me Béatrice Eyrignoux s'est en effet ouvertement interrogée sur les conditions dans lesquelles cette donation a été faite alors que son client est un vieil homme malade et hémiplégique. “Il est choquant d'entendre que l'on donne des claques à une personne âgée car elle aurait fait exprès de faire ses besoins, c'est abominable”, a-t-elle asséné avant d'affirmer que le prévenu n'avait finalement “jamais pris soin” de son père fa’a’amu.
Même constat pour le procureur de la République qui a décrit, lors de ses réquisitions, une “situation qui heurte les piliers de notre société qui repose sur les valeurs humaines”. “Sa posture à la barre interroge car il a largement minimisé les faits. Cela est troublant car il ne se pose pas de questions sur les raisons de ce passage à l'acte.” Avant de requérir un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans à l'encontre du prévenu, le représentant du ministère public a précisé que le parquet allait lancer “une enquête pour abus de faiblesse” afin de vérifier les conditions dans lesquelles la donation avait été effectuée.
Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement condamné le quinquagénaire à huit mois de prison avec sursis.