Tahiti Infos

Jeux du Pacifique - Le COPF envisage d'exclure la boxe et le rugby MAJ

Le président du comité olympique de Polynésie française Louis Provost a organisé une conférence de presse ce lundi 25 juin à Pirae. En jeu, la participation de Tahiti aux prochains Jeux du Pacifique de 2019. Face à la menace de non-participation de Tahiti, le COPF envisage d'exclure du COPF les fédérations de boxe de Tauhiti Nena et celle de rugby de Charles Tauziet.


"Le gouvernement veut savoir à quoi sert l'argent du contribuable"
"Le gouvernement veut savoir à quoi sert l'argent du contribuable"
Le président du comité olympique de Polynésie française Louis Provost a reçu les médias ce lundi matin pour une conférence de presse. Il était accompagné de Charles Villierme, vice-président du COPF. M. Provost a fait le compte rendu de sa visite éclair en Australie il y a 15 jours où il a pu siéger à l’assemblée générale du Conseil des Jeux du Pacifique (CDJP) en tant qu’observateur puisque Tahiti en est actuellement exclu.
 
Depuis le courrier du Président Edouard Fritch avant les Mini-Jeux du Vanuatu demandant au Conseil des Jeux de ne pas permettre aux athlètes des deux fédérations non reconnues par le Pays (boxe, rugby) de participer à ces Mini-jeux en novembre, le président du CDJP Vidya Lakhan s’était montré négatif envers Tahiti, sous-entendant une « ingérence du politique. » Suite à cette AG, il n’y a pas eu de réelle avancée.
 
Louis Provost envisage d’exclure du COPF ces fédérations de boxe et de rugby ayant perdu la délégation de service public. Ces fédérations ne pourront ainsi plus être les fédérations de référence auprès des instances internationales, ce qu’elles ont pu faire ces derniers mois, créant ainsi divers blocages qui ont eu pour résultante, par exemple, la non-participation de Tahiti au Mini-Jeux du Vanuatu.
 
Dans les nouveaux statuts qui pourraient être adoptés lors de la prochaine assemblée du COPF le 31 août, l’obtention de la délégation de service public sera la condition indispensable à l’adhésion d’une fédération au COPF, un agrément seul ne suffira pas. SB

Le président du COPF est "prêt à se battre jusqu'au bout"
Le président du COPF est "prêt à se battre jusqu'au bout"
Parole à Louis Provost :
 
Comment s’est passée cette réunion au Conseil des Jeux ?
 
« On remercie le Vanuatu car c’est grâce à lui qu’on a pu enfin s’exprimer. On a été applaudis. On a pu expliquer qu’il ne s’agissait pas d’ingérence mais d’application de règles. Beaucoup nous ont fait part de leur souhait de nous voir participer aux prochains Jeux du Pacifique. »
 
Qu’avez-vous proposé pour assurer notre participation ?
 
« En premier lieu, j’ai avancé que notre délégation serait conforme à la législation mais ils ont voulu en savoir plus sur ce que l’on allait faire avec le rugby et la boxe. On a proposé à ce que l’on puisse intégrer les athlètes issus des fédérations de Tauziet et Nena dans les fédérations ayant la DSP ou encore que, dans le pire des cas, qu’on n’inscrive pas ces deux disciplines. Je leur ai demandé qu’on ne mette pas en balance les intérêts de deux personnes, Nena et Tauziet, et l’intérêt de nos 400 athlètes. On est en démocratie, ce n’est pas la minorité qui dirige. On a pas eu de réponse à ça depuis deux semaines. »
 
Vous allez donc exclure les fédérations de Tauziet et Nena ?
 
« Nous sommes en train d’étudier, au travers du statut actuel, de faire entrer les deux fédérations délégataires de service public, celles qui sont habilitées à représenter le Pays. On ne pourra pas alors avoir deux fédérations ayant le même objet. Tout sera ainsi conforme aux statuts des fédérations internationales. »
 
Le calendrier ?
 
« On procèdera aux inscriptions numériques pour les Jeux avant le 7 juillet, la date butoir, si c’est refoulé on enverra les inscriptions papier aux organisateurs et on verra. On a la date limite du 31 août pour adopter les nouveaux statuts du COPF. J’espère que le tiers qui s’est opposé lors de la dernière AG réfléchisse à deux fois sur les conséquences, à savoir la possibilité de la mort du COPF et de la fin du financement du sport polynésien par le gouvernement. »
 
Pourquoi le Conseil des Jeux a cette attitude envers Tahiti ?
 
« Plusieurs ministres des sports de divers pays du Pacifique ont créé une association, il y a cette crainte de la « main mise du politique sur le sport. » Cela peut être négatif mais cela peut aussi ne pas l’être. Le monde sportif a des moyens financiers par le gouvernement. Que ce dernier demande des comptes, c’est à mon sens normal. Il veut savoir à quoi sert l’argent du contribuable. Visiblement, cela n’arrange pas certains. » Propos recueillis par SB

Rédigé par SB le Lundi 25 Juin 2018 à 14:56 | Lu 1412 fois