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JO: Paris-2024 choisit Tahiti pour les épreuves de surf


GREGORY BOISSY / AFP
GREGORY BOISSY / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 12/12/2019 - Le comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) de Paris-2024 a officialisé jeudi le choix de l'île de Tahiti pour accueillir les épreuves de surf, au détriment de trois candidatures dans le sud-ouest de la métropole et une en Bretagne.

Les épreuves de shortboard, disputées par 24 hommes et 24 femmes, auront lieu sur le site de Teahupoo, connu pour offrir l'une des vagues les plus puissantes, spectaculaires et périlleuses au monde, ont décidé les membres du conseil d'administration de Paris-2024, qui rassemble les parties prenantes des JO (Cojo, Etat, collectivités, mouvement sportif). Ce choix doit être validé par la commission exécutive du Comité international olympique (CIO), le 8 janvier.

"C'est une surprise hyper agréable et la reconnaissance de notre histoire, c'est redonner ses titres de noblesse à la Polynésie où le surf a débuté", a réagi auprès de l'AFP le président de la fédération tahitienne de surf, Lionel Teihotu.

Située dans l'Océan Pacifique sud, à 15.000 km de Paris, avec un décalage horaire de douze heures, l'île polynésienne, étape du circuit pro masculin de surf, était en concurrence avec trois sites dans le sud-ouest de la métropole (Biarritz, Lacanau et Hossegor-Seignosse-Capbreton) et un en Bretagne (La Torche).

Selon le Cojo, les critères de coût financier ou d'impact environnemental ne permettaient pas de distinguer nettement les candidatures, mais "le critère sportif" a fait la différence.

Teahupoo offre des garanties nettement plus fortes d'avoir une houle suffisante pour des vagues optimales durant la période estivale, a expliqué le Cojo, qui a commandé une étude à Météo France. Ce choix pose néanmoins question, car Teahupoo n'est pas surfé par les femmes dans le cadre de leur circuit professionnel, la vague étant jugée à l'heure actuelle trop dangereuse pour la catégorie féminine. "On peut placer les filles à un moment de la journée où les vagues sont moins puissantes, on a les moyens de prévoir ça maintenant, et ça permettra aux filles de surfer aussi Teahupoo", estime Lionel Teihotu.

"L'ensemble des 48 athlètes participant aux compétitions auront ainsi l'opportunité de vivre la deuxième semaine des Jeux depuis le village olympique, au coeur de leur délégation, à Paris et en Seine Saint-Denis, et de participer à la cérémonie de clôture", a par ailleurs précisé Paris-2024.

Le CA du Cojo a également approuvé jeudi le choix de la place de la Concorde pour accueillir, sur la quinzaine olympique (26 juillet, 11 août 2024) cinq sports urbains: skateboard, BMX freestyle, breakdance, basket 3x3, escalade.

Tahiti, "le choix du surf spectacle", estime Biarritz

Organiser à Tahiti les épreuves de surf des jeux Olympiques de Paris-2024 est "un peu le choix du surf spectacle", estime Biarritz, un des quatre autres sites candidats, après l'officialisation de la décision du comité d'organisation (Cojo) jeudi. "C'est un peu le choix du surf spectacle, estime auprès de l'AFP Laurent Ortiz, adjoint délégué au surf et aux sports de glisse à la mairie de Biarritz. En métropole, on avait des dossiers difficilement comparables. Là-bas, c'est un concept totalement différent, avec la barrière de corail, à 15.000 kilomètres de Paris."
Ce choix devant encore être validé par la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) le 8 janvier, la candidature basque insiste sur le fait qu'elle "y croit toujours". "Ce n'est pas une décision finale, c'est la proposition du Cojo. (...) A partir de là, on reste candidat actif jusqu'à début janvier. Tant que rien n'est fini, on va garder espoir", explique M. Ortiz.

Deux des trois autres prétendants, Capbreton-Hossegor-Seignosse, dans les Landes, et La Torche, en Bretagne, ont exprimé leur déception. "Mais on avait bien identifié au fil des semaines que Tahiti tenait la corde, on n'est pas complètement surpris", déclare à l'AFP Philippe Courtesseyre, directeur adjoint chargé de la jeunesse et des sports au département des Landes, qui souligne toutefois la détermination du territoire à profiter du "levier extraordinaire que sont les JO".

"Nous avons prouvé à travers cette candidature que nous sommes en capacité d'organiser des événements de dimension internationale sur ce site", retient de son côté Raynald Tanter, président de la communauté de communes du Pays bigouden sud, qui portait le projet breton.

le Jeudi 12 Décembre 2019 à 05:42 | Lu 4662 fois