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"Il y a un risque de saturation de l’hôpital" pour Jacques Raynal


Tahiti, le 15 octobre 2020 - Le ministre de la Santé redoute la perspective d’une congestion hospitalière due aux malades du Covid et mise sur les restrictions sanitaires que doit annoncer le représentant de l’Etat vendredi, comme il l'a déclaré jeudi à l'assemblée.
 
Avec 53 malades hospitalisés mercredi pour une infection par le Covid-19 dans un centre hospitalier de Taaone qui présente une capacité d’accueil totale de 420 lits en médecine et chirurgie obstétrique, l’établissement de santé n’est pas au bord de la saturation. Mais il n’a pas que des cas Covid à traiter et cette perspective n’est pas exclue, comme l’a souligné Jacques Raynal interrogé jeudi à l'assemblée par la représentante A Here Ia Porinetia Nicole Sanquer : "Bien sûr qu’il y a un risque de saturation de l’hôpital. On le sait depuis le début. En grande partie, le phénomène ne surviendra que si la population ne comprend pas les mesures qu’on lui demande de prendre."
Le ministre de la Santé a largement insisté sur cette question de responsabilité, jeudi : "C’est aussi de la responsabilité de l’Etat de prendre les mesures qui le concerne en matière de contingentement de la circulation des personnes ou de mesures privatives de libertés." Sur ce point, le ministre de la Santé a évoqué des "recommandations qui sont à l’étude. Notamment en ce qui concerne les îles de Tahiti et Moorea".

Une intervention du haut-commissaire est attendue pour vendredi. Les mesures de restrictions sanitaires en cours depuis mi-août pour contenir la propagation du coronavirus en Polynésie ont pour l’instant été prolongées jusqu’au 15 octobre. Elles concernent le port du masque obligatoire dans certaines zones et dans les commerces, l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans les espaces publics, la fermeture des discothèques.

En dépit de ces efforts, les données épidémiologiques actuelles sont inquiétantes au fenua, constate Jacques Raynal : "On observe une augmentation assez importante des cas de positivité avec certains signes qui nous mettent des alertes dans le rouge. Notamment les taux de positivité qui sont élevés. Un certain nombre de mesures doivent être prises. Elles sont à l’étude à l’heure actuelle. Je ne peux pas m’avancer. Le Pays donne ces préconisations. L’Etat intervient en matière de sécurité publique et au titre de la privation de certaines libertés. (…) Un sujet où nous devons dans les deux trois jours qui viennent prendre rapidement des mesures pour au moins les 2 ou 3 semaines qui viennent afin de casser cette dynamique qui est négative dans la lutte que nous menons contre cette épidémie."

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 15 Octobre 2020 à 15:28 | Lu 1680 fois