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Il y a un an l'épidémie de chikungunya démarrait, des malades souffrent toujours


En novembre/décembre 2014, l'épidémie de chikungunya a été la cause d'un afflux massif de patients dans les hôpitaux de Tahiti.
En novembre/décembre 2014, l'épidémie de chikungunya a été la cause d'un afflux massif de patients dans les hôpitaux de Tahiti.
PAPEETE, le 9 octobre 2015. Les premiers cas confirmés de chikungunya en Polynésie française avaient démarré il y a un an, presque jour pour jour le 10 octobre 2014. Au départ, une dizaine de cas groupés étaient signalés à Papeari et très rapidement l'épidémie s'était répandue à l'ensemble de Tahiti et aux archipels polynésiens. Si pour la plupart des personnes atteintes -plus de la moitié de la population aurait été touchée par le virus- , cette maladie est désormais un mauvais souvenir, certains continuent de subir les séquelles du virus avec des douleurs articulaires chroniques.

"Le chik, je le sens encore dans ma cheville régulièrement". Comme cet enseignant d'une quarantaine d'années, ils sont plusieurs milliers à souffrir des séquelles du chikungunya. C'est l'une des particularités de cette maladie. Après la phase aiguë avec douleurs articulaires handicapantes et fièvre, la rémission semble totale. "Et puis voilà des semaines et même maintenant des mois après, je ne sais jamais si je vais pouvoir me lever normalement ou pas" raconte Dominique, une quadragénaire habitant Paea.

La phase chronique de la maladie avec des manifestations rhumatologiques pourrait concerner dans les mois qui suivent la crise aiguë jusqu'à un tiers des personnes. Un chiffre difficile à estimer car beaucoup ne vont même pas consulter leur médecin. "En fait on ne me donne que des anti-inflammatoires pendant quelques jours et c'est tout, alors j'ai arrêté d'aller chez le taote. Il n'y a pas de traitement définitif" explique une mère de famille qui claudique régulièrement "à cause du chikungunya" et espère surtout "que ça s'arrêtera un jour".

Les informations médicales sur la durée de ces séquelles articulaires restent parcellaires car les épidémies de chikungunya, à grande échelle, sont relativement récentes : La Réunion en 2005-2006, les Caraïbes en 2013-2014 et la Polynésie française en 2014-2015. Il semble néanmoins que les atteintes articulaires peuvent durer sur un mode subaigu ou chronique pendant plusieurs années, et ceci d’autant plus fréquemment que l’âge du malade est avancé. Selon une étude rétrospective sud-africaine citée par l'Institut Pasteur, elle concernerait encore 10% des patients trois à cinq ans après une infection aiguë au virus chikungunya.

Selon les chiffres établis par le Bureau de veille sanitaire à l'issue des cinq mois d'épidémie (d'octobre 2014 à mars 2015), on sait que 70 000 Polynésiens (un quart de la population) est allée consulter un médecin pour une suspicion de chikungunya, mais ils seraient tout autant à ne pas être allés voir de médecin. Cette épidémie de chikungunya en Polynésie française a causé la mort d'une quinzaine de personnes. Le virus circule toujours dans le Pacifique, un an après son émergence en Polynésie française. Il est présent actuellement à Tuvalu, aux îles Cook ainsi qu'aux îles Marshall.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 9 Octobre 2015 à 16:41 | Lu 2695 fois
           



Commentaires

1.Posté par JPL le 09/10/2015 18:31 | Alerter
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On peut dire que le gouvernement de Polynésie française et le Servide de la Santé ont été parfaits dans cette affaire : ils n'ont absolument rien fait.

Ah si, ils touchaient leurs salaires. Allez comprendre pourquoi... Si quelqu'un peut m'expliquer, j'écoute avec intérêt.

2.Posté par Hiro le 10/10/2015 11:02 | Alerter
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JPL, juste pour info,
les différents ministres de la santé étaient tous au courant du procédé révolutionnaire Oxitec(voir www.oxitec.com ou Oxitec Facebook), qui élimine le moustique, sans danger pour notre population et notre environnement. Ils n'ont pas voulu l'utiliser car trop cher et pourtant leur grande Expo a démontré des milliards xpf de dépenses + des morts causés par le moustique. Dommage pour nous ...

3.Posté par Popoti le 10/10/2015 12:34 | Alerter
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@ JPL,
Ton commentaire est erroné : "la situation était sous contrôle" disaient ils .... quelques pulvérisations au petit bonheur la chance (surtout néfastes pour les abeilles), quelques recommandations style "ne vous faites pas piquer"
@ Hiro,
Ton commentaire mérite d'être complété : une action contre une espèce de moustique est en cours sur l'atoll privatisé des milliardaires : Tetiaroa.

La CPS pourrait elle nous donner le coût annuel des frais médicaux liés aux pathologies dues aux moustiques ??

4.Posté par Nathalie GUIBET-LÉOST le 10/10/2015 15:11 | Alerter
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thalie_mimi@yahoo.fr
Pour répondre à JPL je peux te dire que dans les dispensaires personnes n'a ''chômé '' alors il ne faut pas mélanger le ''service santé publique'' s'il te plaît .... et continue même si elles et ils aussi ont le chikungunia 😐 mauruuru

5.Posté par papounette le 10/10/2015 15:50 | Alerter
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La direction de la santé n'a jamais été inquiétée après avoir menti en affirmant sur les ondes que la situation était sous contrôle sans risque, elle sévit toujours sur les hauteurs de punnauia, quelle honte, les gens responsables du scandale du sang contaminé doivent être jaloux de voir cette impunité

6.Posté par honugirl le 10/10/2015 16:58 | Alerter
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Effectivement le gouvernement n'est pas prêt à "mettre le paquet" pour stopper une telle épidémie. Concernant le nombre de cas recensés, je connais autour de moi au moins six ou sept personnes atteintes, qui n"ont pas consulté un médecin,

7.Posté par JPL le 10/10/2015 19:12 | Alerter
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@ Nathalie : En Nouvelle Calédonie aussi, ils ont eu la Chik. Mais ils ont réagit , et fortement malgré les difficultés liées à la géographie. Isolement de toute personne soupçonnée, démoustication de toutes les maisons environnantes.

Résultats ? Nombre de cas : 1 (une petite ado, qui s'en est bien sortie) et c'est tout.

Tandis qu'ici cela a été les déclarations rassurantes pleines de suffisance et de mensonges purs. Puis, quand ça a flambé : ce n'est pas notre faute
- on a confondu avec la dengue (bravo, en pleine alerte Chik V?)
- cétait à la presqu'ile (et en NC ? C'était dans la jungle...)
- on était durant un WE

Là d'accord : c'est sacré, le WE...

200.000 malades et certains qui en auront des traces toute leur vie.

8.Posté par Hiro le 11/10/2015 07:44 | Alerter
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Je complète le commentaire de Popoti. A ce jour, deux procédés issus de la biologie moléculaire font référence en matière de lutte anti-vectorielle (LAV) : une, Oxitec primée meilleure biotechnologie médicale en Angleterre (http://www.oxitec.com/press-release-oxitec-wins-best-emerging-uk-synbio-company-award/) qui est déjà au stade opérationnel au Brésil, Panama; l'autre Wolbachia qui est toujours au stade de la recherche (voir http://www.eliminatedengue.com/program) et qui est testée depuis plus de 7 ans par l'ILM maintenant sur Tetiaroa. Nos illustres décideurs ont préféré choisir et tester le procédé qui ne marche pas encore, sinon ce serait trop facile de choisir Oxitec qui règlerait trop vite le problème ...car Il faut que nos populations restent dépendantes de nos têtes pensantes ...

9.Posté par papounette le 11/10/2015 14:09 | Alerter
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Et si la direction de la santé avait eu derrière la tête une petite idée de sélection, on sait que tous les moyens sont nos pour avoir le pouvoir, salut à monsieur Gobineau

10.Posté par réumana le 11/10/2015 21:46 | Alerter
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Ia Orana
une petite cure de chlorure de magnésium pour ma famille, et le chik n'est pas passé ;;;; ca coute 200 FRS pour un litre, cure sur une semaine, c'est bon pour tout;;; un petit verre avec du jus le matin et hop la forme

11.Posté par ''''''''''''''''Aireotainui le 11/10/2015 22:19 | Alerter
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ia ora na. En complément il faut aussi estimer les visiteurs (touristes & expat) qui ont séjourné en Polynésie dans cette période et n'ont pas consulté de médecin sur place, se contentant d'un classique "raau doliprane tahiti"... J'en ai fait parti, mon cas est identique au Dominique de l'article. Avec en prime une allergie à piqûre de guêpe cet été, fin juillet, durant une crise de chik à l'épaule & piqué à l'aisselle. Bilan angio-oedeme (le premier de ma vie...) : Coïncidence ou effet secondaire ??? En métropole, le CHU découvrait un tel cas. Et cet automne, il y a 2 semaines, première alerte au tigre à 5km de chez nous :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/doubs/le-moustique-tigre-est-arrive-dans-le-doubs-811977.html
Est-il vrai que les traitement est néfaste pour les abeilles ? (inquiétant pour nos faapu e te natura) Nana

12.Posté par Popoti le 12/10/2015 15:34 | Alerter
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@ Hiro,

Le peuple passe après les nobles d'aujourd'hui (les milliardaires. Nos îles hautes où vivent les 9/10 de notre population passent après une poignée de nantis, je parie que des pulvérisations d'insecticides sont faites régulièrement à Tetiaroa par l’hôtel.
Pour ce qui est du coût global financier lié aux épidémies, nous n'en connaîtrons jamais les montants, la CPS étant toujours aux abonnés absents (après tout, c'est l'argent des cotisants qu'elle dilapide). peut être que le CESC réagira.....

13.Posté par Ariitaia le 13/10/2015 10:48 | Alerter
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Le peuple s'en contre fout de sa santé, la preuve est les 30 milliards par an que nous coûtent les diabétiques qui continuent à se baffrer de hamburger, de mayainaise, de boissons sucrées et autres poisons alimentaires !