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Il s'asperge d'essence, prend sa belle-mère dans ses bras et menace de s'immoler


Arrivé menotté entre deux policiers, le gendre aux pulsions suicidaires a été condamné à 12 mois de prison avec sursis.
Arrivé menotté entre deux policiers, le gendre aux pulsions suicidaires a été condamné à 12 mois de prison avec sursis.
PAPEETE, le 7 décembre 2015 - Un homme de 38 ans a été interpellé, samedi, alors qu'il menaçait de s'incendier avec un briquet après s'être aspergé d'essence au cours d'une fête familiale trop arrosée. En délicatesse avec sa belle-mère, il s'était jeté sur elle pour "mourir ensemble" a-t-il déclaré.


L'abus d'alcool fait parfois faire n'importe quoi. Les policiers de la direction de la sécurité publique (DSP) de Papeete sont intervenus sur une fête familiale ou tout le monde avait bu plus que de raison et qui a failli tourner au drame samedi dernier. Un homme de 38 ans a été interpellé alors qu'il s'apprêtait à s'immoler par le feu. Imbibé d'alcool et d'essence, il était allé se serrer contre sa belle-mère pour l'imprégner elle aussi, menaçant d'allumer un briquet qu'il tenait à la main.

C'est l'intervention d'un témoin de la scène qui a mis fin à son délire, en l'aspergeant avec de l'eau, lui et son briquet. Jugé ce lundi au tribunal correctionnel en comparution immédiate, il a écopé de 12 mois de prison avec sursis et 50 000 Fcfp de dommages et intérêts à verser à sa belle-mère en réparation du traumatisme subit.

La peur de sa vie

Présente à l'audience, la mama était encore toute tremblotante en livrant sa version des faits : "Il a dit je vais te tuer avec l'essence, on va mourir ensemble ! Il a voulu me tuer. C'est quelqu'un qui lui a jeté de l'eau dessus et c'est pour ça que le briquet ne s'est pas allumé, ce n'est pas lui qui a renoncé de lui-même".

La rapide enquête des policiers a fait état de disputes fréquentes entre la victime et son gendre : "Elle me dit que je suis un incapable !", a expliqué l'homme à la barre. "Vous vous rendez-compte ? Elle a dû avoir la peur de sa vie, elle a dû voir sa dernière heure arriver", lui lance le président du tribunal qui n'arrivera pas à savoir ce qui a provoqué cette réaction d'une extrême violence : "Il y avait tellement d'alcool que personne ne sait trop pourquoi ni comment vous en êtes arrivé à un tel niveau d'énervement".

Le prévenu a échappé au mandat de dépôt requis par le parquet, mais s'est vu notifier l'interdiction d'entrer en contact et d'approcher sa malheureuse belle-mère.



Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 7 Décembre 2015 à 18:22 | Lu 2569 fois