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Il commande de l'ice sur un réseau social pour en revendre


Il commande de l'ice sur un réseau social pour en revendre
PAPEETE, le 16 juin 2015. En mai, il était allé chercher un colis à sa boîte postale. A l'intérieur : 33 grammes d'ice. Gendarmes et douaniers l'attendaient. Le tribunal correctionnel l'a condamné hier à deux ans de prison ferme.




«L'importation d'ice est un fait d'une extrême gravité. Le prévenu a commandé en plus de l'ice sur internet comme on achèterait du multimédia », a souligné le procureur de la République lors de ses réquisitions ce mardi devant le tribunal correctionnel.
Il y a un mois, un chien des douanes repérait des traces de stupéfiants dans un colis postal à l'aéroport. Les forces de l'ordre décident alors de le placer dans la boite aux lettres du destinataire pour mettre la main sur lui. Une surveillance est organisée par les gendarmes et les douaniers. Le 23 mai, le détenu vient chercher son colis. A l'intérieur, étaient placés pas moins de 33 grammes d'ice. « C'est une somme considérable », a souligné la présidente du tribunal correctionnel. En effet, aux Etats-Unis, il faut débourser 3 000 Fcfp pour 0,1 gramme d'ice mais en Polynésie cette quantité s'écoule à 10 000 Fcfp. « Vous alliez faire un bénéfice considérable », souligne la présidente du tribunal correctionnel.
Le détenu avait commandé sur un réseau social à une de ses connaissances aux Etats-Unis de l'ice. « C'était une avance », explique-t-il. Les bénéfices devaient ensuite être divisés en deux, ce qui devait faire pas moins de 1,2 million de Fcfp pour chacun.

Quand il a été récupérer son colis à la poste, le prévenu était placé sous bracelet électronique dans le cadre d'une affaire pour stupéfiants actuellement en cours d'instruction. « Dans ce dossier, vous avez été détenu 10 mois vous n'avez pas compris qu'il fallait changer votre comportement ? », demande l'un des assesseurs.
Le procureur de la République a requis trois ans d'emprisonnement à l'encontre du prévenu et son maintien en détention.
Me Vincent Dubois, l'avocat du prévenu, a dénoncé des « réquisitions un peu sévères ». Il a donc demandé « une peine assortie avec mise à l'épreuve » pour « quelqu’un qui a un travail deux enfants de moins de 10 ans à charge » et qui est « le seul à assurer les besoins du foyer. »
Le tribunal correctionnel n' a pas suivi la plaidoirie du conseil puisqu'il a condamné le prévenu à deux ans d'emprisonnement avec maintien en détention.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 16 Juin 2015 à 16:34 | Lu 1865 fois