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Hiva Oa : Les parents se plaignent de l'internat d'Atuona


Un internat sans fenêtres ouvertes
Un internat sans fenêtres ouvertes
PAPEETE, le 12 novembre 2014 - En 2009 l'internat d'Atuona avait cinq surveillants, désormais ils ne sont plus que deux. Du coup, c'est le service minium : des enfants laissés sans activité les weekends, et renvoyés chez eux pendant les petites vacances… aux frais de leurs parents.

L'association des parents d'élèves du lycée-collège public d'Atuona lance un appel à l'aide. L'état des lieux que les parents établissent est alarmant. Voici ce que Linnea Rocher, la secrétaire de l'association, nous a communiqué par e-mail sur la situation de l'internat :

"- L'internat, malgré les améliorations apportées, n'a toujours pas de fenêtres que l'on puisse ouvrir, pas d'eau chaude, pas de salle d'études, pas de chambres...et, comme il n'y a pas non plus de plateau sportif, il n'y a pas d'activités extérieures possibles.
- Les plus jeunes sont en classe de 6ème, les plus âgés en terminale. Tous dorment dans les mêmes dortoirs.
- Depuis 2009, trois postes de surveillants d'internat ont été supprimés. Le nombre de surveillants diminue alors que le nombre d'internes (venant de Fatu Hiva, Tahuata, Nuku Hiva, Ua Pou et des vallées éloignées de Hiva Oa) ne fait qu'augmenter : deux surveillants pour 110 élèves internes à ce jour.
- Récemment, le surveillant des garçons, absent pour maladie, a été remplacé grâce à la bienveillance d'une personne en contrat EPAP dans l'établissement (dont ce n'est pas la fonction)...
- Les sorties des mercredi et vendredi après-midis sont très rares, durant les weekends également. Tous les élèves ne peuvent pas regagner leurs familles et ils restent confinés à l'internat, faute de surveillants.
"

Roberto Maraetaata de Fatu Hiva a deux enfants, de 13 et 16 ans, à l'internat d'Atuona depuis leur 6ème : "mes enfants ne se plaignent pas trop quand ils me racontent l'internat, même s'ils notent qu'il y a des choses qui ne vont pas sur l'infrastructure, des travaux à faire…"

Pour lui, le gros problème est surtout le manque de surveillants pour assurer un service pendant les vacances scolaires : "Pendant les petites vacances rien n'est prévu, il n'est plus possible de les laisser à l'internat. Après, nous les parents on ne demande pas mieux que de les ramener, mais il n'y a aucun transport organisé, donc on les ramène à nos frais. Et depuis janvier il faut les ramener aussi pendant les grandes vacances, à nos frais…"

Une semaine après la publication de cet article dans l'édition papier du journal, il n'y a toujours eu aucun changement nous assurent les parents d'élèves.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 12 Novembre 2014 à 17:43 | Lu 1533 fois
           



Commentaires

1.Posté par vainakohu le 12/11/2014 18:26 | Alerter
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deux surveillants d'internat en contract CDD de la puissance publique en l'occurrence l'Education nationale au lieu de cinq comme le stipule l'inspection du travail, on appelle çà de l'esclavage moderne, les deux CDD méritent tout simplement leur titularisation d'office ou une revalorisation salariale équivalant à cinq fois le salaire de base.

2.Posté par uncle sam le 13/11/2014 08:28 | Alerter
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on dirait une prison cet établissement ...

3.Posté par JeVotedoncJeJuge le 13/11/2014 22:02 | Alerter
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Et après ça on s'étonne de l'échec scolaire !