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Hiro Tefaarere condamné en appel dans l’affaire de la Sétil-Aéroport


Hiro Tefaarere lors du procès en correctionnelle, en mai 2015.
Hiro Tefaarere lors du procès en correctionnelle, en mai 2015.
PAPEETE, 15 juin 2016 - Les accusés dans l'affaire de la Sétil-aéroport, Hiro Tefaarere et la belle-fille de Pierre Marchesini, sont condamnés en appel pour tentative de détournement de fonds publics.

Le délibéré a été rendu mercredi matin. Hiro Tefaarere est condamné à deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant 3 ans. Il devra en outre indemniser les victimes et payer un million Fcfp d’amende. Mareva Mao, belle-fille de Pierre Marchesini, est condamnée à 6 mois de prison avec sursis et 700 000 Fcfp d’amende. Les prévenus avaient fait appel de la décision rendue en première instance le 7 juillet 2015.

La justice reproche à Hiro Tefaarere d’avoir signé, alors qu’il était président du conseil d’administration de la Sétil-Aéroport, en septembre 2008, une convention de complaisance en faveur d’une société détenue par Pierre Marchesini, gestionnaire de commerces dans la zone Duty Free de l’aéroport de Tahiti-Faa’a et dans laquelle sa belle-fille pourrait avoir agi sous sa direction, alors qu'il était lui-même sous le coup d'une peine d'interdiction de gérer.

Cette convention complaisante avait été passée sans l’aval du conseil d’administration de la société gestionnaire de l’aéroport, sans même en informer l’Etat, pourtant autorité concédante, et alors que la société bénéficiaire était en conflit avec la Sétil depuis plusieurs années, qu’elle ne payait plus ses loyers depuis plusieurs mois et qu’elle était sous le coup d’un ordre d’expulsion ordonné par le tribunal après la perte de son autorisation d’occupation temporaire.

En dépit de tout cela, Hiro Tefaarere, es-qualité président du conseil d’administration de la Sétil-Aéroport nouvellement nommé, avait signé un accord transactionnel avec la société de Pierre Marchesini dans lequel était renouvelé le contrat d’occupation temporaire du commerçant en zone sous douanes. La convention prévoyait surtout l’indemnisation de la société de Pierre Marchesini à hauteur de 50 millions Fcfp.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 15 Juin 2016 à 18:09 | Lu 3426 fois