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Heurts lors d'un rassemblement contre les violences policières à Paris, des lycées bloqués


Paris, France | AFP | jeudi 23/02/2017 - "Vengeance pour Théo": des heurts entre des jeunes protestant contre les violences policières et les forces de l'ordre ont éclaté jeudi à Paris, débouchant sur au moins onze interpellations, alors que seize lycées étaient bloqués par des manifestants.
Ils étaient, selon la police, entre 800 et 1.000 à s'être rassemblés place de la Nation en fin de matinée à l'appel de mouvements antifascistes. Leur dispersion était complète en début d'après-midi sous une pluie fine, et la circulation avait repris, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Des jeunes, pour certains cagoulés, ont saccagé plusieurs voitures et distributeurs de billets. La façade d'un établissement bancaire a été taguée des inscriptions "Nique la police" et "Nique la Bac".
Des manifestants ont tenté de forcer les barrages des policiers, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes, certains jeunes leur lançant des pavés. 
Le proviseur adjoint d'un lycée situé non loin de la place de la Nation, près du bois de Vincennes, "a été blessé et visé par un extincteur, lancé par un manifestant", a indiqué l'académie de Paris dans un communiqué.
Selon la préfecture de police, onze interpellations ont eu lieu en lien avec le rassemblement, notamment pour vols en réunion et dégradations. Trois jeunes ont été arrêtés le bras en l'air alors qu'ils s'apprêtaient à jeter des projectiles, a constaté une journaliste de l'AFP.
Treize "interdictions de paraître" avaient été prises: il s'agit d'une mesure visant à éloigner temporairement d'un périmètre une personne susceptible de participer à des débordements.
Après le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, Najat Vallaud-Belkacem a lancé à son tour un "appel au calme". "Il y a une émotion bien compréhensible dans la jeunesse à l'égard de l'affaire Théo, mais il faut laisser la justice travailler", a dit la ministre de l'Education sur Public Sénat, tout en promettant "la plus grande fermeté" contre "les débordements".
 

- 'Noirs et Arabes en jogging' -

 
Parmi les manifestants, Kitem, en seconde, trouve qu'"il y a trop de bavures policières". "La police a des manières de faire, de contrôler, qu'on n'aime pas. Et là, c'est la goutte d'eau", ajoutait le lycéen, en référence à "l'affaire Théo".
L'interpellation brutale de ce jeune homme noir de 22 ans, début février en Seine-Saint-Denis, pour laquelle un policier est mis en examen pour viol au moyen d'une matraque, a eu un grand retentissement politique et déclenché plusieurs nuits de violences en banlieue parisienne.
"Ce sont souvent des Arabes et des Noirs habillés en jogging qui se font contrôler", soulignait Mariam, 19 ans, en première année de lettres.
La présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a dénoncé les blocages de lycées, estimant que la situation était "totalement chaotique dans une trentaine d'établissements".
A Paris, seize lycées étaient totalement bloqués jeudi matin et douze autres partiellement, selon le dernier bilan du rectorat de Paris qui regroupe une centaine de lycées au total.
Devant l'entrée de plusieurs établissements, des poubelles ont été rassemblées, certaines incendiées, entraînant l'intervention des pompiers. Le rectorat a fait état de départs de feu devant trois établissements.
Des rassemblements ont également été organisés en banlieue parisienne, et plusieurs lycées perturbés ou bloqués.
Selon la police des Hauts-de-Seine, neuf jeunes ont été interpellés jeudi dans le département. Huit mineurs, interpellés mercredi lors d'une manifestation devant un lycée à Clichy, devaient être mis en examen, selon le parquet. 
A Montpellier, quelques incidents ont aussi éclaté en marge d'un cortège regroupant 200 lycéens, selon une source policière. Des "éléments qui semblent être extérieurs" aux lycées "ont dégradé" et volé l'intérieur de plusieurs voitures, a-t-elle expliqué. La police a fait usage de gaz lacrymogènes.
Mercredi, à Rouen, une manifestation avait donné lieu à des échauffourées et conduit à 18 interpellations. 

Rédigé par RB le Jeudi 23 Février 2017 à 05:26 | Lu 409 fois
           



Commentaires

1.Posté par Jean pierreBeaulieu le 23/02/2017 07:44 | Alerter
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Violence et manif crées volontairement par les gens du gouvernement aidé par les médias aux ordres, quand une vieille dame de 76 ans se fait violé par trois noirs, quand des policiers sont agressés et que l'on tente de les brûler, quand d'autres policiers, gendarmes ou pompiers se font agresser caillassé ou attaqué à coup de couteau, la rien pas de manif pas de visite gouvernementale. Ça m’écœure de constater que les gens sont asse bêtes pour se faire ainsi manipuler.

2.Posté par lebororo le 23/02/2017 12:40 | Alerter
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lebororo
Triste nouvelle génération...

3.Posté par Chaval le 23/02/2017 14:41 | Alerter
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"La famille de Théo est au coeur d'une enquête financière pour abus de confiance et escroquerie. Les interrogations portent sur une somme de 678 000 euros." Lisez donc les dernières nouvelles concernant cette affaire, voilà une famille qui sous couvert d'une association chargées d'aider les jeunes des quartiers, a reçu des subventions qui sont passé "à gauche" soi disant pour payer une trentaine d'employés chargés de mission auprès des jeunes, emploi fictifs bien sur puisque aucun document n'atteste la véracité de ces emplois. Et voilà pour qui et pour quoi des bandes de décérébrés, brulent, cassent, manifestent violemment, pour défendre des voyous simplement. Et Flamby qui se ridiculise en allant rendre visite à Theo, une racaille.On fait fort là.