Pointe-à-Pitre, France | AFP | vendredi 15/02/2024 - Des planteurs de canne à sucre ont mené jeudi une opération escargot sur les routes de Guadeloupe, appelant à revaloriser le tarif de la canne à sucre et à réformer le modèle de fixation de son prix.
Dans un document consulté par l'AFP, les planteurs ont "exigé" un prix minimum de la tonne de cannes à "160 euros, aide d'Etat non incluse", contre environ 113 euros actuellement. Ils remettent également en question le modèle de fixation du prix de la canne à sucre, rappelant que son prix est indexé sur la richesse saccharine.
"Le mode de détermination de la richesse saccharine repose sur des paramètres déterminés dans les années 1960-70 à La Réunion et non mise à jour pour le climat et les bassins de la Guadeloupe ainsi que pour les nouvelles variétés de canne", écrivent-ils.
Le prix de la canne à sucre est fixé tous les cinq ans par convention, un document signé par les syndicats de planteurs, l'Etat et l'usinier. La convention a été renouvelée en 2023, année où des tensions ont émaillé la récolte sucrière.
Quelques jours avant la mobilisation, des membres d'un collectif de planteurs ont distribué des flyers aux Guadeloupéens sur la route, "pour attirer l'attention sur leur situation dramatique".
"La situation des planteurs de canne a été prise en compte par les autorités en mettant en place une nouvelle aide aux surcoûts (447 euro/ha)", a souligné pour sa part la préfecture dans un communiqué, précisant que les premiers versements ont été réalisés "début février".
En Guadeloupe, la campagne sucrière fait vivre des milliers d'exploitations et alimente deux usines de production de sucre, avec l'aide décisive de l’Etat et de l'Europe.
Mais l'économie du sucre de canne, très contrainte par les marchés mondiaux, n'est pas rentable. Elle ne doit sa survie qu'aux subventions publiques et à l'attachement que lui vouent les acteurs de la filière.
Dans un document consulté par l'AFP, les planteurs ont "exigé" un prix minimum de la tonne de cannes à "160 euros, aide d'Etat non incluse", contre environ 113 euros actuellement. Ils remettent également en question le modèle de fixation du prix de la canne à sucre, rappelant que son prix est indexé sur la richesse saccharine.
"Le mode de détermination de la richesse saccharine repose sur des paramètres déterminés dans les années 1960-70 à La Réunion et non mise à jour pour le climat et les bassins de la Guadeloupe ainsi que pour les nouvelles variétés de canne", écrivent-ils.
Le prix de la canne à sucre est fixé tous les cinq ans par convention, un document signé par les syndicats de planteurs, l'Etat et l'usinier. La convention a été renouvelée en 2023, année où des tensions ont émaillé la récolte sucrière.
Quelques jours avant la mobilisation, des membres d'un collectif de planteurs ont distribué des flyers aux Guadeloupéens sur la route, "pour attirer l'attention sur leur situation dramatique".
"La situation des planteurs de canne a été prise en compte par les autorités en mettant en place une nouvelle aide aux surcoûts (447 euro/ha)", a souligné pour sa part la préfecture dans un communiqué, précisant que les premiers versements ont été réalisés "début février".
En Guadeloupe, la campagne sucrière fait vivre des milliers d'exploitations et alimente deux usines de production de sucre, avec l'aide décisive de l’Etat et de l'Europe.
Mais l'économie du sucre de canne, très contrainte par les marchés mondiaux, n'est pas rentable. Elle ne doit sa survie qu'aux subventions publiques et à l'attachement que lui vouent les acteurs de la filière.