Gaston Tong Sang et Tearii Alpha à l'Assemblée
PAPEETE, 1 mars 2011 (avec AFP) - Le président polynésien Gaston Tong Sang a mis fin aux fonctions de six ministres de son gouvernement, dont celles de son vice-président Edouard Fritch, qui ont refusé de ratifier son budget, selon un communiqué officiel publié lundi soir à Papeete.
M. Tong Sang, qui n'a plus de majorité à l'assemblée locale, neuf élus sur 57 le soutenant seulement, a réuni lundi soir ses ministres à Papeete.
Il les a laissés libres d'approuver ou non son budget, après avoir engagé mardi dernier sa responsabilité, après l'adoption, contre son gré, par 43 membres de l'assemblée sur 57, d'une autre loi de finances.
Faisant jouer un article du statut de la collectivité, M. Tong Sang avait auparavant constaté qu'aucune motion de renvoi n'avait été déposée par l'assemblée au terme du délai de cinq jours suivant l'engagement de sa responsabilité.
Il a ensuite réuni le conseil des ministres polynésien pour faire publier au Journal officiel son projet de budget et les projets de lois de la collectivité afférents, tels qu'ils avaient été déposés sur le bureau de l'assemblée locale à la mi-février.
Le vice-président polynésien Edouard Fritch, et cinq autres ministres ont alors refusé de contresigner les actes, tel que le souhaitait le Président du Pays.
En conséquence, le Président de la Polynésie française a été conduit à mettre fin aux fonctions de :
- Monsieur Edouard FRITCH, Vice-président, en charge du développement des collectivités et du transfert des compétences, de la coordination des actions relatives à la reconversion des sites militaires, de la communication, des relations avec les institutions de la Polynésie française, porte-parole du gouvernement ;
- Monsieur Teva ROHFRITSCH, ministre de la reconversion économique, du commerce extérieur, de l’industrie et de l’entreprise, en charge de l’économie numérique et du développement des technologies vertes ;
- Madame Teura IRITI, ministre de la solidarité et de la famille, en charge de la réforme de la protection sociale généralisée et des personnes vulnérables ;
- Monsieur Frédéric RIVETA, ministre de l’économie rurale, en charge de l’agriculture, de l’élevage, des forêts et de la promotion des agro-biotechnologies ;
- Madame Lana TETUANUI, ministre du travail et de l’emploi, en charge de la formation professionnelle, du dialogue social et de la lutte contre la vie chère ;
- Monsieur Jean-Pierre BEAURY, ministre de la jeunesse et des sports.
L'éviction du gouvernement de M. Rohfritsch est intervenue alors que ce dernier conduisait à Nouméa la délégation de la Polynésie pour le forum entre l'Union européenne et les Pays et territoires d'outre-mer (PTOM), dont fait partie la Polynésie.
Devant la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard, qui met la dernière main à une réforme électorale destinée à mettre fin à l'instabilité politique polynésienne, M. Rohfritsch avait prononcé un discours insistant sur "l'importance de l'instrument financier afin d'accéder à des financements européens plus importants".
Selon son ministère, M. Rohfritsch était également intervenu, "de manière décisive", pour maintenir la présence de la Polynésie française au sein du comité exécutif de l'association des PTOM européens.
Le ministre polynésien a dû être remplacé au pied levé en tant que chef de la délégation polynésienne par le ministre des Affaires foncières, Tearii Alpha.
eb/mad/fm
M. Tong Sang, qui n'a plus de majorité à l'assemblée locale, neuf élus sur 57 le soutenant seulement, a réuni lundi soir ses ministres à Papeete.
Il les a laissés libres d'approuver ou non son budget, après avoir engagé mardi dernier sa responsabilité, après l'adoption, contre son gré, par 43 membres de l'assemblée sur 57, d'une autre loi de finances.
Faisant jouer un article du statut de la collectivité, M. Tong Sang avait auparavant constaté qu'aucune motion de renvoi n'avait été déposée par l'assemblée au terme du délai de cinq jours suivant l'engagement de sa responsabilité.
Il a ensuite réuni le conseil des ministres polynésien pour faire publier au Journal officiel son projet de budget et les projets de lois de la collectivité afférents, tels qu'ils avaient été déposés sur le bureau de l'assemblée locale à la mi-février.
Le vice-président polynésien Edouard Fritch, et cinq autres ministres ont alors refusé de contresigner les actes, tel que le souhaitait le Président du Pays.
En conséquence, le Président de la Polynésie française a été conduit à mettre fin aux fonctions de :
- Monsieur Edouard FRITCH, Vice-président, en charge du développement des collectivités et du transfert des compétences, de la coordination des actions relatives à la reconversion des sites militaires, de la communication, des relations avec les institutions de la Polynésie française, porte-parole du gouvernement ;
- Monsieur Teva ROHFRITSCH, ministre de la reconversion économique, du commerce extérieur, de l’industrie et de l’entreprise, en charge de l’économie numérique et du développement des technologies vertes ;
- Madame Teura IRITI, ministre de la solidarité et de la famille, en charge de la réforme de la protection sociale généralisée et des personnes vulnérables ;
- Monsieur Frédéric RIVETA, ministre de l’économie rurale, en charge de l’agriculture, de l’élevage, des forêts et de la promotion des agro-biotechnologies ;
- Madame Lana TETUANUI, ministre du travail et de l’emploi, en charge de la formation professionnelle, du dialogue social et de la lutte contre la vie chère ;
- Monsieur Jean-Pierre BEAURY, ministre de la jeunesse et des sports.
L'éviction du gouvernement de M. Rohfritsch est intervenue alors que ce dernier conduisait à Nouméa la délégation de la Polynésie pour le forum entre l'Union européenne et les Pays et territoires d'outre-mer (PTOM), dont fait partie la Polynésie.
Devant la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard, qui met la dernière main à une réforme électorale destinée à mettre fin à l'instabilité politique polynésienne, M. Rohfritsch avait prononcé un discours insistant sur "l'importance de l'instrument financier afin d'accéder à des financements européens plus importants".
Selon son ministère, M. Rohfritsch était également intervenu, "de manière décisive", pour maintenir la présence de la Polynésie française au sein du comité exécutif de l'association des PTOM européens.
Le ministre polynésien a dû être remplacé au pied levé en tant que chef de la délégation polynésienne par le ministre des Affaires foncières, Tearii Alpha.
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