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Gaston Flosse fait feu de tout bois


Le président du Tahoeraa, Gaston Flosse, lors d'une conférence de presse, tire sur tout le monde ; sur Oscar Temaru en disant de son combat pour l'indépendance et de sa tentative de faire signer par les tāvana son courrier destiné à l'ONU que "c'est l'échec total dans les deux cas". Il n'hésite pas à dire d'Édouard Fritch qu'il est "indépendantiste". Et enfin il considère que l'État devrait prendre en charge toutes les dépenses relatives au Covid.
 
Le président du Tahoeraa huiraatira, Gaston Flosse, semble bien décidé à faire son retour sur la scène publique. Mardi matin, l'ancien président du Pays a organisé une conférence de presse au siège de son parti à Papeete pour balayer des sujets aussi variés que la crise sanitaire, la crise économique ou encore les démarches d'Oscar Temaru devant l'ONU. Visiblement en forme pour ses 89 ans, le vieux lion a fait feu de tout bois contre ses adversaires politiques, n'oubliant pas d'égratigner au passage le président Édouard Fritch et l'État.
 
Revenant d'abord sur l'intervention du leader indépendantiste, Oscar Temaru, devant le Syndicat pour la promotion des communes pour défendre ses démarches à l'ONU pour l'autodétermination de la Polynésie française, il dénonce une démarche déplacée dans "un organisme où les discussions à caractère politique sont interdites". Gaston Flosse qui affirme qu'Oscar Temaru a tenté de lui faire signer son courrier au secrétaire général de l'ONU, mais qu'il a refusé. Le leader du Tahoeraa a également taclé les propos du président du Pays et du Tapura, Édouard Fritch, qui avait réagi à l'intervention d'Oscar Temaru en affirmant qu'il comprenait la démarche pour l'indépendance, mais qu'elle n'aboutirait selon lui pas avant "50 ou 100 ans". "Édouard Fritch est tombé sous le charme de son metua Oscar Temaru (...). Il se lâche et publiquement, il déclare qu'il est indépendantiste", s'est amusé Gaston Flosse mardi matin.
 
Évoquant également la crise sanitaire et économique, l'ancien président a réaffirmé qu'il souhaite que l'État prenne ses responsabilités pour aider davantage financièrement la Polynésie française. "L'État commande, l'État doit payer". Pour Gaston Flosse, les dispositifs Diese, Deseti ou les CIS mis en place par le Pays ne sont que des "mesurettes" et il doit revenir au gouvernement Fritch de choisir entre faire payer l'État ou reprendre les commandes de la gestion de crise en Polynésie. "Nous manquons d'un patron qui a des citrons et non pas des petits pois là où vous pensez", a conclu, toujours très subtil, le leader orange

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mercredi 10 Février 2021 à 16:13 | Lu 2797 fois