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Francoplanète : des élèves de Moorea prennent le relais


La classe de 3ème prépa-pro collège d'Afareaitu de Moorea participe au projet Francoplanète. Les élèves sont répartis en quatre groupes. Ils travaillent sur un thème choisi.
La classe de 3ème prépa-pro collège d'Afareaitu de Moorea participe au projet Francoplanète. Les élèves sont répartis en quatre groupes. Ils travaillent sur un thème choisi.
PAPEETE, le 16 février 2018 - Il y a un an naissait le projet international Francoplanète. En Polynésie, ce sont les élèves du collège de Ua Pou qui y participaient. Pour cette deuxième édition, les Polynésiens ont à nouveau été sollicités. La 3ème prépa-pro du collège d'Afareaitu de Moorea a commencé ses recherches.

Le but du projet Francoplanète est "d’amener les élèves à prendre conscience de l’universalité de la culture d’expression française, d’en découvrir différentes facettes, d’en tirer fierté, de la promouvoir auprès des autres élèves des écoles des pays respectifs, de renforcer les expériences d’apprentissage en contextes culturels mondiaux, de promouvoir le curriculum ontarien et d’amener les élèves des pays participants à connaître la culture franco-ontarienne et ses représentants", précisent les organisateurs. Il vient de démarre aux quatre coins de la planète.

Ce projet, financé par le Conseil scolaire catholique Providence de Windsor en Ontario (Canada) est coordonné par Philippe Porée-Kurrer des éditions Sivori, une maison qui se consacre essentiellement à la production de matériel pédagogique.

Cette année (c'est la deuxième année que Francoplanète existe), il met en relation sept classes composées d'élèves entre 14 et 18 ans. Quatre en Ontario, une en Louisiane, une au Rwanda et une en Polynésie française (la 3ème prépa-pro du collège d'Afareaitu de Moorea).

La 3ème prépa-pro de Moorea compte vingt-deux élèves qui sont divisés pour l'occasion en quatre groupes. Chaque groupe a choisi un thème à traiter parmi les thèmes proposés par les organisateurs : arts et littératures, science et technologie, environnement, santé, agriculture et cuisine, architecture, mode et design. Ils vont travailler sur le heiva des collèges, le to'ere, le four tahitien ou bien encore les costumes végétaux.

Le projet Francoplanète dure cinq mois. Les enseignants qui choisissent d'impliquer leur classe travaillent avec eux sur leurs heures de cours. Vaitiare Cruvellier, professeure de français, consacre en toute logique ses heures de français, elle est soutenue dans sa démarche par Fabienne Bourjon, documentaliste.

La mission des élèves est de récolter des informations sur les sujets qu'ils ont choisis. Ils peuvent interviewer des personnes ressources, surfer sur internet, consulter des encyclopédies. Toute la matière récoltée (sous forme de texte, photo, vidéo, son) va ensuite être envoyée à la classe correspondante située en Ontario. Les élèves polynésiens recevront en échange des informations qu'ils devront lire, hiérarchiser et mettre en forme pour construire un article de presse.

Chaque groupe d'élèves impliqué dans le projet devra fournir un article en fin de période. Lequel trouvera sa place dans un magazine qui sera mis en ligne en juin. En 2017, ce sont des élèves de 3ème du collège de Ua Pou qui ont représenté la Polynésie.

"Ce projet permet un échange avec les autres élèves"

Vairani, Vairanie, Hitirea, Svetlana et Teatamarama sont élèves de la classe de 3ème prépa-pro. Elles participent au projet Francoplanète qu'elles viennent de découvrir.

"Ce projet permet un échange avec les autres élèves, ça permet de les connaître, de découvrir leurs habitudes. Il y a quelques difficultés comme par exemple trouver la bonne information, chercher les définitions de certains mots. Si on vérifier les informations? Oui, en général quand on va sur internet on regarde la date de la vidéo par exemple, on essaie de savoir par qui ça a été fait."

"Le projet Francoplanète valorise les élèves"

Fabienne Bourjon, documentaliste au collège d'Afareaitu de Moorea : "En tant que documentaliste ce projet a un grand intérêt, on y parle des médias, de sources d'information, de sélection de l'information et tout cela fait entièrement partie de mes fonctions. On n'encourage pas les élèves avec photocopier tout ce qu'ils trouvent, on les encourage à lire et à sélectionner. C'est un peu compliqué car c'est un projet d'envergure international, cela prend du temps, mais c'est enrichissant."

Vaitiare Cruvellier, professeure de français pour la classe de 3ème prépa-pro du collège d'Afareaitu de Moorea : "Les élèves en difficultés découvrent d'autres cultures, eux qui sont plongés dans leur culture, cela les ouvre à autre chose. Les élèves recherchent des informations, on travaille sur l'écriture et l'oral, cela les sensibilise à l'écriture et, d'une certaine manière, cela les valorise car on parle d'eux. Les informations qu'ils vont envoyer et les textes qu'ils vont écrire vont faire partie d'un magazine qui sera en ligne."

Pour en savoir plus

Si vous souhaitez consulter le premier Magazine en ligne ou pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Francoplanète.

Rédigé par Delphine Barrais le Vendredi 16 Février 2018 à 11:05 | Lu 1650 fois