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Fin de la mission "Valls" en Nouvelle-Calédonie


NOUMÉA, 20 septembre 2014 (AFP) - Les experts chargés d'une mission d'écoute en Nouvelle-Calédonie par Manuel Valls ont achevé samedi une semaine d'entretiens sur le futur politique de l'archipel, où un référendum d'autodétermination doit se tenir d'ici à 2018.

Alain Christnacht et Jean-François Merle, deux connaisseurs de la question calédonienne, ont rencontré les acteurs politiques, les institutions mais également la société civile, les syndicats d'employés et d'employeurs et les églises. Seul le sénateur UMP Pierre Frogier a refusé de recevoir les deux hommes.

Ils sont chargés par le Premier ministre d'une mission "d'écoute et d'analyse" alors que le processus de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie, entamé en 1998 par l'accord de Nouméa, arrive à son terme.

"Cela nous a permis de prendre la mesure d'un certain nombre d'inquiétudes et d'attentes, mais aussi de points sur lesquels il était peut-être possible de discuter pour préparer l'avenir", a déclaré Jean-François Merle, ancien haut-fonctionnaire.

Majoritairement anti-indépendantiste, le paysage politique calédonien est fortement fractionné et marqué par des divisions tant chez les indépendantistes kanaks qu'au sein de la droite non-indépendantiste.

Cet éclatement complique l'organisation de discussions entre les deux camps pour réfléchir aux perspectives statutaires.

"Quel que soit le souhait pour l'avenir, il faut discuter de ce qui va se passer à la fin de l'accord de Nouméa (2018). Il faut discuter du référendum lui-même: comment pose-t-on la question? comment informe-t-on la population sur ce qui se passera dans l'un ou l'autre cas (indépendance ou non, ndlr)", a déclaré Alain Christnacht, conseiller d'Etat.

"On ne cherche pas à faire décrocher les partis politiques de leur position, on cherche à faire parler", a-t-il déclaré.

Les deux experts, qui ont quitté l'île samedi soir, remettront un rapport au Premier ministre dans la perspective de la tenue début octobre à Matignon du comité des signataires de l'accord de Nouméa, qui a lieu chaque année.

Mi-novembre, le président François Hollande doit par ailleurs effectuer sa première visite en Nouvelle-Calédonie.

Rédigé par () le Samedi 20 Septembre 2014 à 06:07 | Lu 1203 fois