Paris, France | AFP | vendredi 23/10/2020 - La rechute de l'économie française au dernier trimestre, déjà crainte avec les premières mesures de couvre-feu, se fait désormais de plus en plus probable avec l'extension des restrictions annoncées jeudi soir par le gouvernement.
"Au quatrième trimestre, nous aurons probablement un chiffre de croissance négatif", a prévenu vendredi matin le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur Europe 1.
"Nous savions que l'épidémie pouvait repartir et (...) il y a beaucoup d'incertitudes internationales", a-t-il précisé, ajoutant que cette éventualité d'une rechute du PIB a été intégrée à la prévision de récession de 10% du gouvernement pour l'ensemble de l'année.
Après le fort rebond de l'économique française au troisième trimestre, porté par le déconfinement, le contexte s'est considérablement dégradé depuis la rentrée.
En septembre déjà, l'activité du secteur privé s'était contractée, selon des données très suivies du cabinet IHS Markit. Vendredi, ce dernier a estimé que la baisse de l'activité s'accélérait en octobre, en particulier dans les services, du fait des restrictions imposées par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie.
La veille, l'Insee avait fait état d'une dégradation du climat des affaires en octobre, dans son enquête mensuelle auprès des chefs d'entreprises.
Après avoir imposé la semaine dernière un couvre-feu de 21H00 à 6H00 à l'Ile-de-France et huit métropoles pour lutter contre la deuxième vague épidémique, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi soir une extension de ce couvre-feu, qui va désormais concerner 46 millions de Français dans 54 départements et en Polynésie.
"Les entreprises privées françaises n'ont maintenant plus qu'à espérer que les dernières mesures imposées par le gouvernement parviendront à freiner la progression du virus", a souligné Eliot Kerr, économiste chez IHS Markit.
Mais selon lui, avec l'hiver qui approche, "une baisse marquée du nombre de cas et une réouverture totale de l'économie semblent toutefois fort peu probables", une situation de mauvais augure pour la période des fêtes de fin d'année, "habituellement cruciale" pour beaucoup d'entreprises.
Les plus touchées jusqu'ici sont celles des secteurs de l'hôtellerie-restauration, de l'évènementiel, des loisirs et de la culture, pénalisées à la fois par le couvre-feu mais aussi par des conditions d'activité très contraintes en dehors du couvre-feu pour respecter les règles sanitaires.
2 milliards d'euros
Pour éviter une hécatombe à court terme, le gouvernement a renforcé les mesures de soutien, en élargissant le fonds de solidarité, en allongeant l'accès au prêt garanti par l'Etat et en augmentant la prise en charge du chômage partiel.
Au total, si le couvre-feu dure six semaines dans les départements désignés, ces mesures représentent "un coût global d'un peu plus de 2 milliards d'euros", a évalué Bruno Le Maire.
La veille, le ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt avait estimé sur BFM Business que ces mesures coûtaient "entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros par mois". "C'est beaucoup d'argent", mais "nous répondons présent", avait-il défendu.
"Si, au-delà, les mesures devaient se prolonger, nous rechargerions les dispositifs", a aussi prévenu Bruno Le Maire vendredi, assurant que l'Etat continuerait d'aider les entreprises et les salariés tant que l'épidémie durera.
Mais pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), ces aides sont "insuffisantes et ne peuvent suffire à couvrir l'ensemble des pertes économiques engendrées par une décision gouvernementale".
Surtout, elles ne concernent pas les entreprises de "secteurs connexes" à ceux ouvrant droit au soutien public, et l'organisation s'inquiète de "la désespérance de nombreux indépendants qui se retrouvent acculés", après avoir déjà supporté les répercussions du confinement au printemps.
"Au quatrième trimestre, nous aurons probablement un chiffre de croissance négatif", a prévenu vendredi matin le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur Europe 1.
"Nous savions que l'épidémie pouvait repartir et (...) il y a beaucoup d'incertitudes internationales", a-t-il précisé, ajoutant que cette éventualité d'une rechute du PIB a été intégrée à la prévision de récession de 10% du gouvernement pour l'ensemble de l'année.
Après le fort rebond de l'économique française au troisième trimestre, porté par le déconfinement, le contexte s'est considérablement dégradé depuis la rentrée.
En septembre déjà, l'activité du secteur privé s'était contractée, selon des données très suivies du cabinet IHS Markit. Vendredi, ce dernier a estimé que la baisse de l'activité s'accélérait en octobre, en particulier dans les services, du fait des restrictions imposées par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie.
La veille, l'Insee avait fait état d'une dégradation du climat des affaires en octobre, dans son enquête mensuelle auprès des chefs d'entreprises.
Après avoir imposé la semaine dernière un couvre-feu de 21H00 à 6H00 à l'Ile-de-France et huit métropoles pour lutter contre la deuxième vague épidémique, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi soir une extension de ce couvre-feu, qui va désormais concerner 46 millions de Français dans 54 départements et en Polynésie.
"Les entreprises privées françaises n'ont maintenant plus qu'à espérer que les dernières mesures imposées par le gouvernement parviendront à freiner la progression du virus", a souligné Eliot Kerr, économiste chez IHS Markit.
Mais selon lui, avec l'hiver qui approche, "une baisse marquée du nombre de cas et une réouverture totale de l'économie semblent toutefois fort peu probables", une situation de mauvais augure pour la période des fêtes de fin d'année, "habituellement cruciale" pour beaucoup d'entreprises.
Les plus touchées jusqu'ici sont celles des secteurs de l'hôtellerie-restauration, de l'évènementiel, des loisirs et de la culture, pénalisées à la fois par le couvre-feu mais aussi par des conditions d'activité très contraintes en dehors du couvre-feu pour respecter les règles sanitaires.
2 milliards d'euros
Pour éviter une hécatombe à court terme, le gouvernement a renforcé les mesures de soutien, en élargissant le fonds de solidarité, en allongeant l'accès au prêt garanti par l'Etat et en augmentant la prise en charge du chômage partiel.
Au total, si le couvre-feu dure six semaines dans les départements désignés, ces mesures représentent "un coût global d'un peu plus de 2 milliards d'euros", a évalué Bruno Le Maire.
La veille, le ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt avait estimé sur BFM Business que ces mesures coûtaient "entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros par mois". "C'est beaucoup d'argent", mais "nous répondons présent", avait-il défendu.
"Si, au-delà, les mesures devaient se prolonger, nous rechargerions les dispositifs", a aussi prévenu Bruno Le Maire vendredi, assurant que l'Etat continuerait d'aider les entreprises et les salariés tant que l'épidémie durera.
Mais pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), ces aides sont "insuffisantes et ne peuvent suffire à couvrir l'ensemble des pertes économiques engendrées par une décision gouvernementale".
Surtout, elles ne concernent pas les entreprises de "secteurs connexes" à ceux ouvrant droit au soutien public, et l'organisation s'inquiète de "la désespérance de nombreux indépendants qui se retrouvent acculés", après avoir déjà supporté les répercussions du confinement au printemps.