Paris, France | AFP | vendredi 02/07/2021 - Face à des "incendies qui s'intensifient avec le changement climatique et touchent de plus en plus de régions", le gouvernement a annoncé vendredi déployer pour l'été un dispositif d'intervention renforcé sur l'ensemble du territoire et appelé la population à redoubler de vigilance.
Présenté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre de la transition écologique Barbara Pompili lors d'une visite dans le Var, le dispositif national de lutte contre les feux de forêts sera localisé dans la zone sud, la plus touchée par ces sinistres.
Mais les équipes ont vocation à intervenir dans tout le pays, notamment dans le massif landais, jugé vulnérable, et jusque dans le centre et le nord, de plus en plus touchés par les incendies estivaux, souligne le gouvernement.
"Historiquement, notre pays est configuré pour des renforts allant du nord vers le sud mais aujourd'hui tout le territoire est concerné", explique le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF), Eric Brocardi.
La Sécurité civile a en conséquence renforcé le dispositif de lutte contre les incendies dans la moitié nord en installant trois nouveaux pélicandromes - des aérodromes où les appareils de lutte contre les incendies peuvent se poser et se charger en eau notamment - à Méaulte (Somme), Châteauroux et Angers, a précisé le commandant Alexandre Jouassard.
Au total, 19 avions et hélicoptères bombardiers d’eau, trois avions de reconnaissance et jusqu'à 2.500 sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs seront mobilisés chaque jour pour lutter contre ces incendies, a précisé le porte-parole de la Sécurité civile, le commandant Jouassard.
"L'objectif est d'avoir une première intervention dix minutes après chaque départ de feu", a-t-il expliqué à la presse.
Les deux ministres ont également rendu hommage lors d'une cérémonie solennelle au camp militaire de la Vaguine, à Draguignan, aux victimes des feux de forêts, civils et personnels engagés dans les corps de sécurité.
Précautions
Depuis 2010 notamment, le changement climatique provoque régulièrement des épisodes de canicule prolongés qui font grimper le risque d'incendie dans toutes les régions.
Même si cet été ne semble a priori pas porteur de "risques majeurs", "nous restons vigilants", a relevé le porte-parole de la Sécurité civile.
En France, les deux derniers étés avaient connu des niveaux élevés de surfaces brûlées: 17.400 hectares en 2020 (dont 11.400 de forêt), après 23.500 hectares en 2019.
Cela reste toutefois largement en dessous des années de canicule et d'incendies historiques (73.000 hectares en 2003, plus de 80.000 en 1976).
Mais à terme, "en 2050, la moitié des surfaces boisées du pays pourraient être concernées par un risque élevé de feux de forêts", avec "des sécheresses plus intenses" et des risques étendus "vers le nord et l'ouest", selon le commandant Jouassard.
Ce phénomène est déjà visible dans plusieurs pays d'Europe, avec des incendies qui ont touché la Suède il y a deux ans et la Sibérie l'an passé. Et cette semaine, les feux de forêts se multiplient également dans l'ouest du Canada et des Etats-Unis à la suite de températures record.
En France, un feu sur deux est lié à une intervention humaine (malveillance, imprudence, négligence), selon le gouvernement, qui rappelle qu'au-delà des forêts, "les bords de route, les terrains agricoles, les friches, les landes, les garrigues, les maquis, etc. sont également des espaces sensibles au départ de feux" et créent des risques pour les habitations et forêts qui les bordent.
Parmi les précautions à suivre: ne pas faire de barbecue ou de feu à proximité de végétaux, ne pas jeter ses mégots en forêt, par terre ou par la fenêtre d'une voiture, ne pas utiliser d'outils susceptibles de provoquer des étincelles (meuleuse, disqueuse, débroussailleuse, poste de soudure etc.), ou aux heures les moins chaudes de la journée, et enfin ne pas stocker de combustibles près des habitations.
Présenté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre de la transition écologique Barbara Pompili lors d'une visite dans le Var, le dispositif national de lutte contre les feux de forêts sera localisé dans la zone sud, la plus touchée par ces sinistres.
Mais les équipes ont vocation à intervenir dans tout le pays, notamment dans le massif landais, jugé vulnérable, et jusque dans le centre et le nord, de plus en plus touchés par les incendies estivaux, souligne le gouvernement.
"Historiquement, notre pays est configuré pour des renforts allant du nord vers le sud mais aujourd'hui tout le territoire est concerné", explique le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF), Eric Brocardi.
La Sécurité civile a en conséquence renforcé le dispositif de lutte contre les incendies dans la moitié nord en installant trois nouveaux pélicandromes - des aérodromes où les appareils de lutte contre les incendies peuvent se poser et se charger en eau notamment - à Méaulte (Somme), Châteauroux et Angers, a précisé le commandant Alexandre Jouassard.
Au total, 19 avions et hélicoptères bombardiers d’eau, trois avions de reconnaissance et jusqu'à 2.500 sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs seront mobilisés chaque jour pour lutter contre ces incendies, a précisé le porte-parole de la Sécurité civile, le commandant Jouassard.
"L'objectif est d'avoir une première intervention dix minutes après chaque départ de feu", a-t-il expliqué à la presse.
Les deux ministres ont également rendu hommage lors d'une cérémonie solennelle au camp militaire de la Vaguine, à Draguignan, aux victimes des feux de forêts, civils et personnels engagés dans les corps de sécurité.
Précautions
Depuis 2010 notamment, le changement climatique provoque régulièrement des épisodes de canicule prolongés qui font grimper le risque d'incendie dans toutes les régions.
Même si cet été ne semble a priori pas porteur de "risques majeurs", "nous restons vigilants", a relevé le porte-parole de la Sécurité civile.
En France, les deux derniers étés avaient connu des niveaux élevés de surfaces brûlées: 17.400 hectares en 2020 (dont 11.400 de forêt), après 23.500 hectares en 2019.
Cela reste toutefois largement en dessous des années de canicule et d'incendies historiques (73.000 hectares en 2003, plus de 80.000 en 1976).
Mais à terme, "en 2050, la moitié des surfaces boisées du pays pourraient être concernées par un risque élevé de feux de forêts", avec "des sécheresses plus intenses" et des risques étendus "vers le nord et l'ouest", selon le commandant Jouassard.
Ce phénomène est déjà visible dans plusieurs pays d'Europe, avec des incendies qui ont touché la Suède il y a deux ans et la Sibérie l'an passé. Et cette semaine, les feux de forêts se multiplient également dans l'ouest du Canada et des Etats-Unis à la suite de températures record.
En France, un feu sur deux est lié à une intervention humaine (malveillance, imprudence, négligence), selon le gouvernement, qui rappelle qu'au-delà des forêts, "les bords de route, les terrains agricoles, les friches, les landes, les garrigues, les maquis, etc. sont également des espaces sensibles au départ de feux" et créent des risques pour les habitations et forêts qui les bordent.
Parmi les précautions à suivre: ne pas faire de barbecue ou de feu à proximité de végétaux, ne pas jeter ses mégots en forêt, par terre ou par la fenêtre d'une voiture, ne pas utiliser d'outils susceptibles de provoquer des étincelles (meuleuse, disqueuse, débroussailleuse, poste de soudure etc.), ou aux heures les moins chaudes de la journée, et enfin ne pas stocker de combustibles près des habitations.