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Fêtes et alcool interdits sur la voie publique du 31 au 1er janvier


Tahiti, le 30 décembre 2021 – Variant Omicron oblige, le haut-commissariat a annoncé jeudi l'interdiction des événements festifs et de la consommation d'alcool sur la voie publique du 31 décembre à midi au 1er janvier à midi, l'obligation du pass vaccinale pour les “soirées dansantes” dans les bars et restaurants et le retour du masque obligatoire dans les lieux publics à forte concentration dès le 31 décembre.
 
Le haut-commissaire Dominique Sorain a annoncé jeudi soir une série de mesures spécifiques de lutte contre la propagation du Covid-19 et du variant Omicron dans le cadre du réveillon du nouvel an 2022. “Les chiffres présentés le 29 décembre par le ministère de la Santé du Pays indiquent une progression significative du taux d’incidence liée à l’apparition de nouvelles contaminations dans le contexte de la diffusion du variant Omicron dans le monde”, explique le haut-commissaire, qui précise que “de nombreux Polynésiens ne sont pas encore vaccinés ou n’ont pas encore fait leur dose de rappel”, laissant “le territoire exposé à une nouvelle vague virale”. Dominique Sorain évoque le risque de “saturation des établissements hospitaliers” dès les prochaines semaines si le virus se propage très rapidement dans la population. En raison du risque de “clusters” lors des rassemblements festifs de fin d'année, des mesures particulières ont donc été prises pour la seule nuit du nouvel an.
 
  • Du 31 décembre midi au 1er janvier midi, les rassemblements festifs et la consommation d’alcool seront interdits sur la voie publique. Une disposition qui “implique que les organisateurs de soirées festives prévues sur la voie publique doivent y renoncer, même lorsque les municipalités ont consenti une occupation provisoire du domaine public”.
 
  • Le pass sanitaire sera rendu obligatoire pour toutes les soirées dansantes organisées pour le réveillon par les restaurants, établissements hôteliers et bars qui n’y sont pas soumis en temps ordinaire. Cette mesure exceptionnelle ne s’appliquera que pour la nuit du 31 décembre au 1er janvier. La présentation de justificatifs “papier” (certificat de test négatif ou carnet de vaccination) à la place du QR code sera tolérée durant la soirée. Et le port du masque sera requis.
 
Les établissements qui seront ouverts en pratiquant le “protocole de restauration” habituel (8 personnes par table, activité de danse interdite, espacement entre les clients) ne seront donc pas soumis au pass sanitaire.
 
Le haussariat indique que des contrôles de police et de gendarmerie aléatoires seront effectués sur l’ensemble des communes et pourront donner lieu à des mesures de fermeture administrative des établissements concernés en cas de manquement grave à la réglementation.
 
  • À compter du 31 décembre, le port du masque redeviendra obligatoire en extérieur dans les lieux à forte concentration de personnes et lors des rassemblements organisés sur la voie publique.
 
Enfin, le haut-commissaire dresse une série de “recommandations”, parmi lesquelles le respect des gestes “barrière” qui demeure essentiel ; la limitation du nombre de personnes qui se réunissent dans la sphère privée (parce que le statut sanitaire n’y est pas contrôlé) ; la pratiquer d'un test individuel avant la soirée de réveillon pour s’assurer que l’on ne risque pas d’être contaminant pour son entourage ; profiter de la période de vacances pour réaliser sa 3e dose de vaccin et, bien entendu, de se faire  vacciner pour les retardataires.
 

​“2022 sera encore une année de combat”

Le haut-commissaire de la République en Polynésie française, Dominique Sorain, a adressé jeudi ses vœux aux Polynésiens, saluant l'effort dans la lutte anti-Covid en 2021 et mettant en garde contre le variant Omicron en 2022.
 
Le haut-commissaire, Dominique Sorain, a adressé jeudi ses vœux aux Polynésiens pour l'année 2022. Le représentant de l'État a évoqué une année 2021 pendant laquelle “la Polynésie française a été lourdement touchée par la pandémie” et lors de laquelle “les familles du fenua ont vécu des moments douloureux, la maladie ou la perte d’un être cher”. Évoquant les “sacrifices nécessaires”, liés aux restrictions sanitaires, le haut-commissaire a également tenu à “remercier tous ceux et celles qui se sont mobilisés jour après jour, au plus fort de la crise” : personnels soignants, agents des communes, du Pays et de l’État et travailleurs qui “ont continué l’activité pour assurer les besoins vitaux de la collectivité”.
 
“Soyons lucides, le danger est encore devant nous surtout avec le variant Omicron et le risque d’un retour du virus est réel”, met néanmoins en garde Dominique Sorain. “L’année 2022 sera donc encore une année de combat contre l’épidémie, mais aussi une année pour assurer l’avenir économique et social du fenua.” Le représentant de l'État évoque l'importance de la vaccination pour “combattre le virus”. Et il rappelle une nouvelle fois les “renforts en personnel médical et en matériel sanitaire” ou encore “l’aide massive aux entreprises” de l'État à hauteur de 27 milliards de Fcfp. Le haut-commissaire qui affirme que “2022 verra un renforcement des apports financiers de l’État”, évoquant notamment les abris anticycloniques aux Tuamotu, la “solidarité nationale” et la “coopération État-Pays”. Et il glisse même une référence à la volonté de l'État “d'assumer les conséquences des essais nucléaires dans un esprit de transparence et de responsabilité”.
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Jeudi 30 Décembre 2021 à 18:15 | Lu 4756 fois