Tahiti Infos

Féminicide en Nelle-Calédonie: un homme de 21 ans mis en examen pour meurtre


Le corps de Corinne, lycéenne, a été découvert par hasard "sous des branchages par une dame qui allait chercher du bois", sur la commune du Mont-Dore, en périphérie de Nouméa (photo d'illustration).
Le corps de Corinne, lycéenne, a été découvert par hasard "sous des branchages par une dame qui allait chercher du bois", sur la commune du Mont-Dore, en périphérie de Nouméa (photo d'illustration).
Nouméa, France | AFP | lundi 18/08/2019 - L'auteur présumé du meurtre d'une lycéenne de 18 ans en Nouvelle-Calédonie, dont le corps a été découvert sous des branchages le 9 août dernier, a été mis en examen, a indiqué lundi le parquet de Nouméa.      

Depuis son arrestation, le jour de la découverte du corps au Mont-Dore en périphérie de Nouméa, le jeune homme est hospitalisé après "s'être porté plusieurs coups de couteau", à la vue des gendarmes. Ces derniers avaient dû faire usage "d'un pistolet à impulsion électrique" pour le maîtriser.       
L'état du suspect, lycéen dans le même établissement que la victime, étant jugé incompatible avec une garde à vue, il n'a été "brièvement entendu et mis en examen du chef de meurtre par conjoint ou concubin" que le 14 août, a indiqué lundi Alexis Bouroz, procureur de la République.        
"Il a partiellement reconnu les faits évoquant une volonté commune de se suicider", a-t-il également indiqué dans un communiqué.       
L'autopsie de la jeune fille a révélé "de nombreuses plaies et fractures au niveau de la tête ainsi que les signes d'une strangulation".       
Son corps avait été découvert par une habitante partie couper du bois, en contrebas d'une route.       
Il s'agit du deuxième féminicide en Nouvelle-Calédonie depuis le début de l'année, après le meurtre en mars dernier de Maureen, 29 ans, qui a succombé aux coups de son compagnon à Houaïlou, village de la côte est.      
Un collectif de "Femmes en colère" organise jeudi une marche silencieuse devant le Congrès, où le président du gouvernement local récemment désigné, doit prononcer son discours de politique générale.      
Ce collectif a dénoncé "le silence assourdissant des institutions devant cette situation d'une extrême gravité" et le manque de moyens, alors que les violences faites aux femmes battent des records dans cet archipel du Pacifique sud de 270.000 habitants.        
Il n'y existe par exemple qu'un seul centre d'hébergement d'urgence ouvert en continu. En avril dernier, après des années d'atermoiements, une convention a été signée pour la mise en place au sein de l'hôpital d'un dispositif d’accueil des victimes mais cette structure devant permettre aux victimes de violences de trouver en un même lieu une aide sociale, juridique et psychologique n'est toujours pas opérationnel, faute de crédits.
En 2018, 121 femmes ont été tuées en France lors de violences conjugales, soit une tous les trois jours, selon le ministère de l'Intérieur. 

le Lundi 19 Août 2019 à 05:23 | Lu 732 fois