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Fausses inquiétudes mais vraies opérations en mer à Raiatea et Tahiti


Tahiti, le 18 mai 2022 – Sollicité pendant plusieurs heures à Raiatea et Tahiti pour deux opérations de sauvetage en mer qui se sont avérées être au mieux une fausse inquiétude, au pire une fausse alerte, le centre de secours en mer du JRCC Tahiti et le haut-commissariat ont tenu à rappeler mercredi avec insistance les règles de sécurité avant de partir en mer et les conditions d’utilisation des fusées de détresse.
 
Deux nouvelles opérations de secours en mer de plusieurs heures à Raiatea et Tahiti, qui auraient pu facilement être évitées, ont conduit le haut-commissariat à rappeler avec insistance les règles de sécurité avant de partir en mer et les conditions d’utilisation des fusées de détresse.
 
Vraie alerte, mais fausse inquiétude
 
Premier épisode le vendredi 13 mai dernier à 20h30, lorsque le JRCC Tahiti a été informé d’une inquiétude au sujet de deux personnes parties depuis le début d’après-midi à bord de leur petite embarcation et sans aucun moyen de communication ni de localisation du Sud de Raiatea. Les deux marins étaient attendues à Patio, au Nord de Taha’a, quatre heures plus tôt. Le JRCC a alors mis en place un dispositif de recherches terrestres côtières sur les deux îles de Raiatea et Taha'a et un dispositif de recherches nautiques, tout en préparant l’engagement d’un moyen aérien depuis Tahiti.
 
À 21h30, la famille des personnes partie en mer a signalé leur arrivée à Raiatea saines et sauves. Victimes d’une avarie moteur dans le Sud de Taha’a vers 14 heures, les deux personnes avaient ramé jusqu’à la côte avant de contacter un voisin pour les remorquer jusqu’à Raiatea vers 17 heures sans informer de leur présence à leur retour. “Du fait de ce manque d’information et de communication, le dispositif de recherche n’a pu être levé qu’à 22 heures, mobilisant de nombreux moyens humains et matériels de recherche”, relève le haussariat. L'occasion pour le centre de secours en mer du JRCC Tahiti de rappeler aux usagers de la mer la nécessité de systématiquement embarquer des moyens de communication, de localisation et de déclenchement d’alerte de détresse, et de prévenir ses proches de ses intentions et de tout changement de programme.
 
Fausse alerte, mais vraies recherches
 
Deuxième épisode le dimanche 15 mai dernier à 18h30, lorsque le JRCC a cette fois-ci été informé par de nombreux témoins à terre d’un tir de fusée de détresse proche du lagon de Punaauia. Un message d’alerte –Mayday relay– a aussitôt été relayé par VHF et un dispositif de recherches terrestres côtière de gendarmerie, sollicitant les pompiers et un restaurant du secteur a été mis en place. La vedette de la station FEPSM de Vaitupa a également été engagée pour des recherches entre Taapuna et la Pointe des pêcheurs. Après recherches, un témoin à terre a confirmé avoir aperçu le signal de détresse, tiré depuis la plage, révélant ainsi la fausse alerte et permettant au dispositif de recherche d’être levé à 21 heures.
 
“Le JRCC rappelle que communiquer une fausse information de nature à provoquer l’intervention des secours est interdit par la loi et passible d’une amende et de 2 ans de prison. L’utilisation des fusées de détresse est encadrée par une réglementation spécifique dédiée aux seuls cas de détresse en mer”, rappellent les services de l'État, visiblement échaudés par ces deux malencontreux épisodes.
 


Rédigé par Antoine Samoyeau le Mercredi 18 Mai 2022 à 20:23 | Lu 965 fois