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FO agite la menace d'une grève dans l'éducation


Tahiti, le 3 septembre 2020 - Les syndicats de l’éducation apparentés à Force ouvrière (FO) soulèvent la menace d’une grève dès mardi et pour une durée illimitée, si leurs revendications en matière de sécurité sanitaire ne sont pas prises en compte dans les établissements scolaires polynésiens.
 
Un préavis de grève illimitée a été déposé jeudi au ministère, à la présidence et au vice-rectorat, par la centrale enseignante Sneeta FO Polynésie et Speep FO des personnels non-enseignants de l’éducation. L'échéance est fixée à mardi 8 septembre, zéro heure. Dix points de revendication y sont exposés. Ils sont tous relatifs à des mesures de précaution ou de gestions de l’enseignement pour atténuer les risques de propagation du coronavirus dans les établissements scolaires polynésiens : fermeture des établissements pour 48 heures lors d’une suspicion de cas Covid et test prioritaires des personnels et des élèves ; réaménagement du calendrier scolaire ; recrutement urgent de personnel technique, pédagogique, infirmier ; mise en place de solutions facilitant la distanciation en classe ; mise à disposition de masques à tous les élèves soumis à obligation de port.

"On est ouverts à la discussion"

Les deux syndicats majoritaires dans le milieu de l’éducation, l’Unsa et le FSU, ne sont pas parties prenantes à ce mouvement. "Avec FSU, nous sommes presque arrivés à un accord. Mais ce qui les gène, c’est le principe de la grève", explique Maheanuu Routhier, le secrétaire territorial du Sneeta Fo Polynésie. Même position du côté du syndicat Unsa majoritaire dans le secteur de l’éducation en Polynésie, qui reconnait la pertinence de nombreux points de revendication mais pour qui "ce n’est ni le lieu, ni le moment de faire grève".
Et justement, en cas de grève mardi, s'il est suivi le mouvement ne devrait essentiellement causer des perturbations dans les lycées professionnels où le Sneeta Fo bénéficie d’une forte représentativité. "L’objectif est d’éviter d’en arriver là", souligne cependant Mehaenuu Routhier. "On est ouverts à la discussion et on espère arriver à un accord".
Trois points de revendication seront particulièrement défendus par les syndicalistes : celui concernant le recrutement urgent de personnels technique, pédagogique, infirmier ; la distribution de masques gratuits lorsque le port est obligatoire ; et le test généralisé des personnels et des élèves en cas de suspicion de cas Covid dans l’établissement.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 3 Septembre 2020 à 16:08 | Lu 2245 fois