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Exercice Marara aux Tuamotu: Au service de la population !


Sur cette photo, l'équipe médicale de l'armée en pleine simulation d'aide d'urgence à un sinistré ou un soldat gravement blessé.
Sur cette photo, l'équipe médicale de l'armée en pleine simulation d'aide d'urgence à un sinistré ou un soldat gravement blessé.
Cette année, le scénario de l’exercice « Marara » a mis en scène une intervention humanitaire de grande envergure des forces militaires sur Rangiroa, Mataiva, Tikehau et également Tahiti, après le passage du Cyclône imaginaire appellé « Uravena ». Des moyens importants ont été mobilisés du 21 au 29 octobre. Le contre-amiral Anne Cullère, chef des armées en Polynésie et le Haut-Commissaire Lionel Beffre étaient sur place.

Pendant huit jours, les habitants de l ‘île de Rangiroa ont vécu avec les quelques 570 hommes et femmes des FAPF, forces armées de la Polynésie Française. Conformément au scénario mis en place par l’Etat-major, une base de soutien avancé a été aménagée derrière la mairie de Avatoru, l’un des deux villages de Rangiroa. Trente tentes installées sur le terrain de football communal, 180 tonnes de matériel, une équipé médicalisée, un centre opérationnel, trois navires (L’Arago, Le Revi et le Prairial) ne forment là qu’une infime partie des moyens matériels déployés lors de cette opération.

Le responsable de la restauration, Jean Vincent Ladislas, expliquant les avantages de la "cuisine remorque" qui, là aussi, peut être installée partout. En Polynésie, il existe trois unités de ce genre. Les équipements complets ont permis de préparer quelques 1300 repas.
Le responsable de la restauration, Jean Vincent Ladislas, expliquant les avantages de la "cuisine remorque" qui, là aussi, peut être installée partout. En Polynésie, il existe trois unités de ce genre. Les équipements complets ont permis de préparer quelques 1300 repas.
Scénario plausible

Pour rendre cet exercice aussi réel que possible, il a été choisi de mettre en scène les effets dévastateurs d’un cyclône, ceci afin de permettre l’engagement des FAPF placé sous le haut-commandement du contre-amiral Anne Cullère. Toujours selon la trame de l’histoire, après un passage sur l’île de Tahiti, le cyclône appelé Uravena a touché les îles de Rangiroa, Mataiva et Tikehau situées aux Tuamotu de l’Ouest. Ces dernières ont été placées en vigilance violet, ce qui a autorisé le déploiement d’une ZRA, Zone de Regroupement et d’Attente au sein du groupement aéronautique militaire de Fa’a’a. En même temps, sur l’île de Rangiroa, des forces militaires ont été dépêchées pour y établir une BSA, Base de Soutien Avancée laquelle était destinée à la réception des populations sinistrées. De là, des unités se sont rendues aussitôt dans les îles voisines pour une mission de secours.

L’objectif principal de cette opération : entraîner les forces armées en Polynésie Française dans le cadre d’une organisation de secours humanitaire dans un cadre inter-administrations, également soutenue par les services du Pays ainsi que des équipes extérieures, comme ce fut le cas ici avec l’intervention d’une section de la FANC ( Forces Armées en Nouvelle-Calédonie) ou encore de la municipalité des îles concernées par cet exercice. Parmi les participants extérieurs, on pouvait également compter le secours catholique.

Pour les FAPF, l’exercice « Marara » a été le moyen de tester leurs capacités à se mettre en ordre de bataille, d’organiser la mise en place de forces déployés ainsi qu’une base de soutien avancée à plus de 350 km du poste de commandement principal de Tahiti, mais aussi d’accueillir et intégrer des renforts régionaux et nationaux dans une zone de regroupement et d’attente à Fa’a’a.

Ici, la douche remorquée qui peut être installée n'importe où, à Rangiroa comme dans le désert.
Ici, la douche remorquée qui peut être installée n'importe où, à Rangiroa comme dans le désert.
Une logistique précise

Mais pour permettre à tout ce petit monde de vivre pendant plus d’une semaine d’une manière autonome, il a fallu une logistique adaptée et de pointe. Le capitaine Bertrand Delvinquière, grand spécialiste des camps militaires, a installé toutes les structures en une journée et demie. Parmi le matériel déployé, un module « 150 ». Un ensemble de matériel complet de campagne composé, entre autres, de frigos, de cabines sanitaires chimiques, d’une remorque de douche, de trois citernes, sans oublier les couvertures, les lits de camps allant jusqu’aux chaises pliables et lampes à pétrole.

Pour la cuisine, le responsable de l’alimentation Jean Vincent Ladislas, à la tête d’une équipe de 6 personnes, était équipé d’une cuisine ambulante dotée de toutes les fonctions professionnelles. Cette dernière a permis la préparation de quelques 1300 repas, le temps de l’exercice. A souligner également la présence soutenue d’une équipe médicale de 8 personnes, qui n’ont eu de cesse de répéter les gestes salvateurs et ce, tous les jours. Le contre-amiral Anne Cullère et le Haut-Commissaire de la République Lionel Beffre avaient tenu à rendre hommage à toute cette synergie qui pourrait se mobiliser en peu de temps pour porter secours aux populations de Tahiti et des îles.

TP

Le C.O (Centre Opérationnel) centraliste toutes les données et coordonne les actions des différents groupes (terrestres, maritimes et aériennes).
Le C.O (Centre Opérationnel) centraliste toutes les données et coordonne les actions des différents groupes (terrestres, maritimes et aériennes).
Une participation sous le signe de la coopération Etat-Pays

Trois composantes (maritime, terrestre et aérienne) des FAPF ainsi qu’un renfort des FANC (Forces Armées de Nouvelle-Calédonie).
Participants FAPF et FANC : Composante terrestre (58 personnes du DTP/RImaP-P et 22 des FANC) :

- 1 Etat-major tactique
- 1 poste de commandement d’unité élémentaire
- 2 sections dont une des FANC

Composante maritime (190 personnes) :

- Base navale
- Frégate de surveillance PRAIRIAL
- Remorqueur ravitailleur REVI
- Patrouilleur ARAGO
- Patrouilleur JASMIN
- Remorqueur MANINI ou MAROA (uniquement au port de Pape’ete)

Composante aérienne (105 personnes) :

- Détachement air 190
- 3 CASA (dont 1 en provenance des FANC)
- 1 GARDIAN (Marine)
- 1 DAUPHIN Inter administrations
- 1 ALOUETTE (Systèmes d’armes du PRIARIAL)

Organismes interarmées (125 personnes) :

- Etat-major interarmées
- Groupement de soutien de la base de défense
- Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information
- Direction interarmées du service de santé
- Service des essences des armées
- Centre du service national
- Centre d’information et de recrutement des forces armées

RSMA – Régiment du Service Militaire Adapté

- 1 section d’animation (qui joue le rôle de plastron lors des séquences d’évacuation)
- 1 groupe de travaux (réalisation d’un micro-projet hors exercice)

Exercice Marara aux Tuamotu: Au service de la population !
Fa’aineinera’a Tama’i i Tūamotu ma : tauturu i te huira’atira !

I teie matahiti, ‘ua rave te nu’u ‘āmui i tetahi fa’aineinera’a tama’i pi’i hia « Marara » o tē fa’a’ite nei i te huru fa’anahora’a rū o tā rātou e nehenehe e fa’atupu nō te tauturura’a i te huira’atira, ‘ua tupu i te reira i Ra’iroa, Mataiva, Tikehau tae noa ato’a atu i Tahiti nei. ‘Ua rave hia teie ‘ohipa mai te mea rā e ‘ua ū hia te reira mau pae ta’amotu ma i te vero « Uravena ». Rave rahi mau fa’ehau ‘e te mau tuiaha’a tei fa’a’ohipa hia mai i ite 21 tae atu i 29 nō ‘ātopa. Tae ato’a atu o te ‘amirara Anne Cullère, ‘oia ho’i te paoti rahi o te mau nu’u ato’a i Pōrīnetia nei, na reira ato’a o te tōmitera teitei, o Lionel Beffre tāne.

E va’u mahana i te maoro, e ti’a ‘ia parau hia ‘ua ora piri roa ihoa te huira’atira nō Ra’iroa i piha’iiho i na fa’ehau e 570 nō te FAPF, te mau nu’u ‘āmui i Pōrīnetia Farāni nei. ‘Ia au i te hō’ē ‘ā’amu i fa’aineine hia e te mau ti’a fa’atere a te nu’u, ‘ua ha’amau roa hia atu i tetahi vāhi fa’ari’ira’a ta’ata tei ū i te fifi, i muri noa mai i te fare ‘oire nō ‘Avatoru. Toru ‘ahuru mau fare ‘īe o tei fa’ati’a hia i te mahora tu’era’a pōpō nō te ‘oire iho, 180 tane tauiha’a, hō’ē pūpū utuutu ma’i, hō’ē pū arata’ira’a i te mau fa’anahora’a ato’a, e toru pahī (te Arago, te Revi ‘e te Prairial), hō’ē tuha’a iti noa teie i ni’a i te tā’ato’ara’a o te mau tauiha’a i fa’a’ohipa hia ana i’ō nei.

‘e ‘ā’amu e riro i te tupu mau

Nō te tāpiri roa atu i te orara’a mau, ‘ua fēruri hia i te rave teie mau fa’anahora’a na roto i te tupura’a o te hō’ē vero rahi, ‘ia ra’e hia i te mau nu’u i te rave i tā rātou tuha’a ‘ohipa, nā te ‘amirara o Anne Cullère e fa’atere i te tā’ato’ara’a o teie mau fa’anahora’a. I roto i tā rātou ‘ā’amu, ‘ua tere ti’a teie vero i te pae Tūamotu-tō’o’a o te rā, i Rairoa-Mataiva ‘e Tikehau ato’a. I muri i tō rātou tu’ura’a hia i roto i te araira’a ‘ū vare’au, ha’amata atu ra tō ‘ohipa nei. ‘Ei ‘ōmuara’a, ‘ua fa’aineine hia i tetahi vāhi ha’apu’era’a ta’ata pi’i hia ZRA, i Fa’a’a noa ihoa. I taua taime ato’a, i Ra’iroa, ‘ua tono hia atu tetahi mau pūpū fa’ehau nō te ha’amau i teie vāhi fa’ari’ira’a i te mau ta’ata tīvira tei ū i teie vero. Mai i reira, tere atu ra tetahi mau pūpū fa’ehau nō roto i te mau motu piri nō te tauturu.

Te fā nui nō taua fa’anahora’a ra : te fa’aineinera’a i te mau nu’u ‘āmui i Pōrīnetia Farāni nei i te rave i tetahi tere tauturura’a i te huira’atira ia au i te hō’ē rāvera’a ‘āmui o te mau pū ato’a o na hau e piti, te pāturu ato’a nei te mau pū ‘ohipa a te Hau Fenua, tō rāpae mai ( mai te pū fa’ahau nō Taratonai ma), ‘e o te mau ‘oire o teie mau motu ātea. Ta’a noatu i teie, ‘ua toro ato’a mai te pū tauturu Katorika i te rima.

‘Aua’e maōti teie fa’anahora’a rahi, i noa’a ai i te FAPF i te hi’opo’a mai te peu ‘ua ra’e hia ānei iā rātou ‘ia fa’anaho maīte i te mau pūpū i te hō’ē ā taime, i te fa’a’ineine i te tonora’a i teie mau pūpū ‘e te ha’amaura’a i te hō’ē vāhi pāpū o te riro ‘ei vāhi fa’ari’ira’a ta’ata ū hia i te vero, noa atu ā mea ātea roa te pū fa’atere rahi, e 350 kirometera i te āteara’a, ‘e te hōpe’a, ‘ua ineine ānei rātou i te fa’ari’i ‘e te fa’aō i te mau pūpū fa’ehau nō Pātitifā ‘e nō Farāni roa mai i te vāhi fa’ari’i mātāmua roa i ha’amau hia i Fa’a’a a’e ra.

Te mau utara’a tauiha’a pāpū

Teie ra, nō te fa’a’ōhie i te orara’a o na fa’ehau nei i Ra’iroa, e ti’a ato’a ‘ia ha’apāpū maita’i hia i te mau utara’a tauiha’a ‘e te mau māteria huru rau ‘e te mea au ato’a. I roto noa i te ārea hō’ē mahana ‘e te ‘āfa, ‘ua oti iā te tapena rahi o Bertrand Delvinquière tāne, i te tāmaumau haere i te mau fare ‘īe ato’a ‘e tetahi atu mau ‘ohipa i toe. I rotopū i te mau tauiha’a o tā na i tāmau, tē vai nei teie pū’ohura’a tauiha’a pi’i hia « module 150 ». I roto teie, ‘ua ‘ite hia tetahi mau piha fa’ato’eto’era’a mā’a, mau fare haumitira’a ‘āfa’ifa’i i rapa’au hia, hō’ē fare pape tāvere hia, e toru vaira’a pape, tae noa ato’a atu i te mau ro’i ‘āfa’ifa’i, te mau pārahira’a ‘e te pau mori teitei.

‘Eiāha e mo’e ato’a hia i te pae nō te ‘ōpū, ‘ua uta roa hia mai i te hō’ē fare tunura’a mā’a ‘āfa’ifa’i. Nā te ti’a fa’atere ra o Jean Vincent Ladislas tāne, i turu hia e ono mau rave ‘ohipa, i ha’apa’o i te reira. Mea ‘ōhie roa i te tunu i te mā’a i teie fare tunura’a ‘āfa’ifa’i nō te mea mea ta’a’ē noa i te mau umu, vaira’a merēti, te mau pāni ‘e te vai atu ra. Tai’o hia hau i te 1300 merēti mā’a tei fa’aineine hia i’ō nei, i roto noa i te ārea hepetoma. E te hōpe’ara’a, e ti’a ato’a ‘ia fa’a’ite i te aravihī o te pūpū utuutu ma’i, e va’u ana’e rātou , o tei rohi noa ana i te roara’a o teie fa’aineinera’a tama’i. Nō reira ato’a te ‘amirara Anne Cullère i ‘ōpua ai i te tere roa atu i’ō nei, i ‘āpe’e hia e te tomitera teitei o Lionel Beffre tāne. ‘Inaha, ‘ite atu ra rāua i te ineine pāpūra’a o te tā’ato’ara’a o te mau pūpū, mai te mea ē e tupu noa atu i tetahi fifi i Tahiti ‘e tō na mau motu.

TP

La BSA (Base de Soutien de Rangiroa) de Rangiroa et ses 30 tentes destinées à recevoir des sinistrés qui, selon le scénario envisagé par l'état-major, auront été recueillis par les troupes envoyées dans les îles voisines de Rangiroa.
La BSA (Base de Soutien de Rangiroa) de Rangiroa et ses 30 tentes destinées à recevoir des sinistrés qui, selon le scénario envisagé par l'état-major, auront été recueillis par les troupes envoyées dans les îles voisines de Rangiroa.

Pendant plus d'une semaine, militaires et civils auront vécu en parfaite co-opération. Les enfants ont eu l'occasion d'assister aux diverses animations du camp.
Pendant plus d'une semaine, militaires et civils auront vécu en parfaite co-opération. Les enfants ont eu l'occasion d'assister aux diverses animations du camp.

Ici, l'équipe de "cuistots" placée sous la responsabilité de Jean Vincent Ladislas.
Ici, l'équipe de "cuistots" placée sous la responsabilité de Jean Vincent Ladislas.

Rédigé par TP le Lundi 28 Octobre 2013 à 13:09 | Lu 1681 fois