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Exaspéré par les disputes de ses voisins, un homme tire en l’air avec un calibre 12


PAPEETE, le 7 janvier 2019 - Un homme de 41 ans a été présenté en comparution immédiate ce lundi pour des violences avec arme commises sur ses voisins à Teva i Uta. Ne supportant plus leurs disputes, le prévenu les avait menacés avec un calibre 12 avant de tirer trois fois en l’air. L’homme, père de deux enfants, a été condamné à six mois de prison avec sursis.

Le 6 décembre dernier, un jeune homme se présente à la gendarmerie afin de porter plainte contre son voisin. La veille au soir, alors qu’il rentrait d’une soirée alcoolisée, ce dernier a fait un vacarme monstre en faisant jouer la pédale de l’accélérateur de son véhicule devant la maison du plaignant. Puis, il s’est emparé d’un fusil, un calibre 12, et a tiré à trois reprises.

Si le voisin et sa mère n’ont pas été touchés, ils ont eu très peur et ont donc décidé de déposer plainte. Placé en garde à vue, l’auteur des tirs, qui détient un permis de chasse, indique qu’il regrette les faits dont il a, par ailleurs, du mal à se souvenir. Dix heures après l’incident, le prévenu présente en effet un taux d’alcoolémie équivalent à 1.25 gramme par litre de sang. Bien qu’il ne justifie pas son acte, le prévenu indique qu’il ne supporte plus les cris, les disputes et les insultes qui émanent de chez ses voisins.

« Geste incompréhensible »

Présenté en comparution immédiate ce jeudi, ce chef de service dans le domaine du BTP, explique au tribunal qu’il a tenté de s’expliquer calmement avec son voisin mais que cela n’a « pas marché ». Le soir des faits, il avait beaucoup bu et ne « savait plus » ce qu’il faisait. A la barre, l’homme émet de nouveaux regrets. Egalement présent au tribunal, le plaignant demande 100 000 francs à titre de dommages et intérêts tout en reconnaissant qu’il comprend que son voisin ait pu être énervé par le bruit fréquent des disputes.

Avant de requérir six mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pendant deux ans, le procureur de la République tient à rappeler que « dès que l’on détient une arme, on met les autres en danger. D’autant plus lorsque l’on a massivement consommé de l’alcool ».
Face à ce « geste incompréhensible », l’avocat du prévenu affirme que son client a « perdu la raison » face à une « accumulation de choses prises comme une agression ».

Après en avoir délibéré, les magistrats condamnent le prévenu à six mois de prison avec sursis, confiscation des scellés et interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.


Rédigé par Garance Colbert le Lundi 7 Janvier 2019 à 15:49 | Lu 3007 fois