Tahiti Infos

Epreuves du nouveau bac: des incidents dans plusieurs lycées de l'Ouest


Rennes, France | AFP | jeudi 30/01/2020 - Les nouvelles épreuves de contrôle continu du bac ont été de nouveau perturbées jeudi dans plusieurs lycées de l'Ouest, et notamment à Rennes, où les pompiers ont dû intervenir pour éteindre un début d'incendie dans un établissement, a-t-on appris de sources concordantes.

"350 élèves" devaient composer au lycée Victor et Hélène Basch jeudi matin et "ont pu le faire grâce à la sécurisation d'une entrée" par les forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP la préfecture de la préfecture d'Ille-et-Vilaine. 
"En revanche, l'entrée principale" a été bloquée par "environ 200 manifestants, dont certains ont pénétré à l'intérieur et ont mis le feu aux locaux", a-t-elle ajouté, tout en précisant que les pompiers étaient "intervenus immédiatement". 
"Trois personnes ont été légèrement intoxiquées", a précisé la préfecture.
Selon le syndicat SNES-FSU, ce ne sont pas des élèves du lycée qui ont fait partir le feu, qui s'est produit dans un bâtiment où il n'y avait pas d'élèves.
"Nous condamnons toutes les formes de violence d'où qu'elles viennent, mais aussi le silence du ministre qui joue le pourrissement. D'autres lycées vont rentrer dans la mobilisation la semaine prochaine", a réagi Gwénaël Le Paih, secrétaire académique du SNES-FSU Bretagne. 
Mardi, des lycéens s'étaient mobilisés devant le lycée Victor et Hélène Basch et l'un d'entre eux avait été hospitalisé "suite à un malaise", selon la préfecture. Selon le SNES, le jeune homme a été "bousculé par les forces de l'ordre".  
Dans un communiqué, les enseignants se sont dit "totalement atterrés par l'acharnement de l'institution à vouloir maintenir coûte que coûte" les épreuves "dans des conditions indignes, voire irrégulières au regard des modalités douteuses de surveillance".
Condamnant des "actes d'intrusion et de dégradation graves", le rectorat de l'académie de Rennes a annoncé le dépôt d'une plainte et le report de l'épreuve de vendredi "en raison des menaces de perturbation".
 

- Une "opération paillasson" -

 
Dans le centre de Nantes, le lycée Guist'hau, un bâtiment du 19e siècle où sont scolarisés 1.140 lycéens, a été fermé pour la journée et les épreuves reportées après un blocage dans la matinée, a indiqué le rectorat. 
"Des éléments non identifiés, cagoulés, ont mis un amas de poubelles devant les trois entrées en bois et y ont mis le feu", a expliqué le rectorat. Selon lui, ce lycée a été le seul perturbé sur les 41 établissements de l'académie où étaient organisés des épreuves du nouveau bac jeudi.
Selon la police, le lycée Guist'hau a été bloqué par "une centaine d'étudiants". A la demande du chef d'établissement, les forces de l'ordre sont intervenues à partir de 09H45 et sont restées sur place jusqu'en début d'après-midi. Elles ont notamment fait usage "jet lacrymogène suite à des jets de projectiles", précise la police.
Au lycée Malherbe de Caen, des lycéens ont fait brûler des énoncés de sujet de bac dans la cour jeudi, selon un lycéen.
Selon le rectorat de Caen, il y a eu "un départ de feu" par "une vingtaine" d'élèves "au milieu de la cour" mais "en aucun cas il ne s'agit de copies" des épreuves. Il s'agirait de "brouillons", a ajouté le rectorat, en soulignant que les épreuves se sont bien déroulées, toutes les copies ayant été rendues. 
Des enseignants vêtus d'une blouse blanche se sont également allongés par terre jeudi devant l'entrée du lycée Anita Conti de Bruz, près de Rennes, pour une "opération paillasson". 
Les premières épreuves communes de contrôle continu (E3C) doivent s'étaler sur un mois et demi en fonction des lycées. Elles portent sur l'histoire-géographie, les langues vivantes ainsi que sur les mathématiques pour les élèves de la voie technologique. 
Grande innovation du nouveau bac, ces examens répartis en trois sessions sur les années de Première et Terminale comptent pour 30% de la note finale.

le Vendredi 31 Janvier 2020 à 06:13 | Lu 294 fois