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Environ 400 casques non homologués écrasés et compactés


Des centaines de casques, empilés les uns au-dessus des autres dans des voitures également dans un très sale état, ont été détruits en quelques minutes.
Des centaines de casques, empilés les uns au-dessus des autres dans des voitures également dans un très sale état, ont été détruits en quelques minutes.
Papeete, le 9 juillet 2019 - Environ 400 casques non homologués, ainsi qu'une trentaine de kits moteur, ont été détruits hier sous la surveillance attentive de la brigade motorisée de la Gendarmerie nationale. Ces casques et kits ont été récupérés lors de l’opération "Échange ton casque" ou par la brigade motorisée à l'occasion de contrôles.

Des centaines de vieux casques, empilés les uns sur les autres dans des voitures également dans un sale état, ont été détruits hier en quelques minutes. Menée par le Commandement de la Gendarmerie pour la Polynésie française, cette opération a permis de détruire tous les casques non homologués et les kits moteur, récupérés depuis juin 2018.
Au total, ce sont environ 400 casques et 30 kits moteur, ayant servi au débridage de deux-roues, qui ont vécu hier leur dernier jour. Ecrasés et compactés en cube avec les restes des voitures, ils vont ensuite être expédiés en Nouvelle-Zélande. Ces casques ont été retirés de la circulation, soit dans le cadre de l'opération incitative "Echange ton casque", soit lors de contrôles de sécurité routière effectués par la Gendarmerie nationale depuis un an.

"DES CASQUES HOMOLOGUES A PARTIR DE 10 000 FCFP"

Au total, ce sont environ 400 casques et 30 kits moteur, ayant servi au débridage de deux-roues, qui ont vécu hier leur dernier leur jour.
Au total, ce sont environ 400 casques et 30 kits moteur, ayant servi au débridage de deux-roues, qui ont vécu hier leur dernier leur jour.
"Lors des contrôles, on verbalise par une amende de 16 500 Fcfp les personnes qui portent des casques non homologués. Le Parquet propose une alternative à ces personnes-là. Le Parquet leur donne la possibilité pendant un mois de régulariser leur situation en achetant un casque homologué et ainsi ne pas payer l'amende (…). On peut trouver des casques de base homologués à partir de 10 000 Fcfp. Mais surtout, il faut mesurer les dégâts que peut causer un accident de la route sur la santé d'une personne. Dans une voiture, la ceinture et la carrosserie peuvent protéger, la seule protection règlementaire pour les deux-roues, c'est le casque", explique Michel Teuira, Maréchal des logis-chef de la Brigade motorisée de Faa'a de la Gendarmerie nationale. D'où l'importance d'avoir des casques homologués et conformes aux normes de sécurité obligatoires.
" Parmi les casques retirés de la circulation, on trouve des vieux casques tout usés par le temps, mais également des casques de roller, de vélo, de chantier… Un casque homologué pour un vélo ne va pas être efficace en cas de chute en moto, car la protection n'est pas la même, la vitesse n'est pas la même. Un casque non homologué ne va pas offrir de protections optimales. Cela va augmenter les risques de blessures graves ou de décès. (…)", précise Nicolas, Maréchal des logis-chef de la brigade motorisée de Faa'a.

LES DEUX-ROUES SONT LES PLUS TOUCHES

Car effectivement les deux-roues sont les plus touchés par les accidents de la route. Depuis janvier 2019, la Gendarmerie nationale a constaté sur toute la Polynésie française -hors Papeete et Pirae qui dépendent de la DSP (Direction de la Sécurité Publique)- pas moins de 42 accidents impliquant des deux-roues (moto, scooter, vélo) sur un total de 59.
Si le fait d'avoir un casque homologué est donc essentiel, il est également important comme le recommande Nicolas, le Maréchal des logis-chef "de bien le mettre sur sa tête et surtout de l'attacher".

Michel Teuira, Maréchal des logis-chef de la brigade motorisée, détaché auprès du service sécurité routière, prévention de la Gendarmerie :

"Il faut responsabiliser les usagers"

"On intervient dès le primaire dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes puis on continue ensuite. On essaye vraiment d'effectuer un travail de fond en matière de sécurité routière. Notamment dans les îles, car les jeunes qui arrivent à Tahiti ne sont pas habitués à cette circulation. Rouler aux Marquises n'est pas pareil que rouler ici, il faut les prévenir, les avertir. Il faut donner des outils à ces jeunes générations pour qu'elles adoptent les bonnes habitudes, les bons réflexes. Il faut responsabiliser les usagers. Actuellement, on mène l'opération "Echange ton casque" dans les îles Sous-le-Vent."

le Mardi 9 Juillet 2019 à 17:21 | Lu 840 fois