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“Entre Moetai Brotherson et moi il y a de l’estime, du respect et de la sympathie”


Est-ce que la France sera à l'ONU lorsque le Tavini se rendra ?
“Il y a deux niveaux. Au niveau national où le président de la République avec le ministère des affaires étrangères va décider si oui ou non lorsque le cas de la Polynésie française sera abordé. Cela ne se joue pas du tout à mon niveau. Et puis il y a les questions de tous les jours, le quotidien des Polynésiens et là cela se joue à mon niveau. On a créé avec le président Fritch le fonds Macron qui est le fonds de transition énergétique. On a de l’argent à mettre dedans, dans le logement, la culture, l’éducation… Voilà les sujets qui m’intéressent. En sept mois en Polynésie je n’ai pas rencontré un seul Polynésien qui m’ait parlé du problème de droit constitutionnel ou d’indépendance. On m’a parlé d’emploi, ou de logements et ça c’est ce qui m’intéresse.” 


Pensez-vous qu’avec un gouvernement indépendantiste cela va changer cette façon de travailler ?
“Non on va traiter les problèmes quotidiens des Polynésiens, comme l’emploi, le logement, la cherté de la vie et on a les contrats de développement et de transition à renégocier. On a un certain nombre de conventions comme celle de la transition écologique. On va trouver de bonnes bases. Je ne connais pas encore exactement la composition du gouvernement mais entre Moetai Brotherson et moi il y a de l’estime, du respect et je pourrais même dire de la sympathie (…). On a commencé à travailler deux jours après l’élection. Et quand le gouvernement sera composé éventuellement je les inviterai officiellement. Et peut-être que j’assisterai au premier conseil des ministres. Tout va se passer de manière tout à fait normale.”        
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Samedi 13 Mai 2023 à 20:26 | Lu 3818 fois