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Enquête ouverte après l'attaque de chiens au mont Marau


Tahiti, le 17 avril 2024 – Suite à l'attaque de trois coureurs par des chiens, samedi au mont Marau, le parquet de Papeete a ouvert une enquête pour blessures involontaires. Les investigations ont été confiées aux gendarmes de la brigade de Faa'a. 
 
Cinq jours après que trois coureurs ont été gravement blessés par des chiens alors qu'ils s'entraînaient au mont Marau au-dessus de la décharge Sainte-Hilaire, la procureure de la République, Solène Belaouar, confirme ce mercredi qu'une enquête pour blessures involontaires a été ouverte et confiée aux gendarmes de la brigade de Faa'a. 
 
L'ouverture de cette enquête intervient alors que deux femmes et un homme ont porté plainte mardi. Les faits, rapportés par nos confrères de Tntv, ont eu lieu samedi. Alors qu'elles s'entraînaient en vue de la préparation de trails prévus prochainement à Tahiti et Moorea, les trois victimes ont été attaquées par des chiens qu'elles avaient déjà remarqués sur ce chemin. La victime la plus sévèrement blessée a eu le “mollet déchiqueté” et a reçu pas moins de 60 points de suture. Elle a même dû subir une opération de la jambe. 
 
Des faits “pas isolés”
 
Dans un post diffusé sur sa page Facebook mercredi après-midi, la présidence a réagi à cette attaque en expliquant que “ces faits ne sont malheureusement pas isolés et se multiplient dans toute la Polynésie française” et qu'ils sont par ailleurs “très souvent sous-évalués, les victimes ne saisissant que trop rarement les autorités publiques”. Dans son communiqué, le Pays rappelle donc “aux victimes de telles attaques qu’il est essentiel de porter plainte auprès des autorités judiciaires”. “À l’instar de l’article 222-20-2 du code pénal, de nombreuses dispositions nationales répressives spécifiques aux animaux ont été étendues en Polynésie française. Ainsi, toute atteinte involontaire à l'intégrité des personnes résultant d’une agression commise par un chien peut conduire le propriétaire ou celui qui détient le chien au moment des faits à être passible d’une peine de deux ans d'emprisonnement et de 3 millions de francs d'amende.”
 
Rappelons effectivement que les attaques de chiens sont une problématique ancienne sur le territoire. En juillet 2017, une petite fille de 17 mois avait déjà perdu la vie à Rikitea après avoir été mordue par le chien de ses voisins. En mai 2020, c'est une femme de 87 ans qui avait été littéralement massacrée par plusieurs chiens à Pirae alors qu'elle marchait tranquillement. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 17 Avril 2024 à 16:20 | Lu 2790 fois