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En Nouvelle-Calédonie, le rattrapage en faveur des Kanaks avance à petits pas


En Nouvelle-Calédonie, le rattrapage en faveur des Kanaks avance à petits pas
NOUMEA, 31 août 2012 (AFP) - Les Kanaks, peuple premier de Nouvelle-Calédonie, souffrent en priorité des inégalités sociales, malgré les efforts de rééquilibrage économique en cours depuis 25 ans, a souligné vendredi à Nouméa un colloque d'experts.

Regroupant une trentaine de spécialistes - magistrats, géographes ou anthropologues - et des dirigeants de l'archipel français, cette réunion intitulée "Peuple premier et cohésion sociale", a mis l'accent sur les risques d'instabilité, induits par "l'ampleur de la fracture sociale".

"Il faut se débarrasser de l'obsession institutionnelle pour s'occuper des réalités concrètes, des inégalités sociales et économiques. Ce sont des problèmes explosifs", a déclaré Jean-Yves Faberon, co-organisateur du colloque.

"Ce qui a été opérant depuis 25 ans en Nouvelle-Calédonie, c'est le rééquilibrage politique, le partage des pouvoirs (entre Européens loyalistes et Kanaks indépendantistes, ndlr). Le problème de l'équilibre économique est plus difficile", a-t-il ajouté.

En proie à des violences ethniques dans les années 1980, la Nouvelle-Calédonie fait l'objet d'un processus de décolonisation par étapes, qui doit conduire ses habitants entre 2014 et 2018 à se prononcer pour ou contre une indépendance totale de la France.

En dépit de progrès sensibles, la société calédonienne demeure fortement inégalitaire, et les Kanaks encore largement défavorisés comparés au reste de la population.

Thierry Suquet, secrétaire général du territoire, a déclaré "qu'il était difficile de parler d'égalité des chances entre les différentes communautés.

"Le début du processus de rééquilibrage a été très profitable au développement du Grand Nouméa (qui concentre population et richesses). On n'a pas beaucoup vu les investisseurs calédoniens dans l'Intérieur", a de son côté déclaré Paul Néaoutyine, président indépendantiste de la province nord.

Il a souligné que c'était grâce à un partenariat avec "un opérateur international", le géant minier suisse Xstrata, que les Kanak avaient pu faire décoller le développement économique du nord.

cw/il

Rédigé par AFP le Vendredi 31 Août 2012 à 02:33 | Lu 1361 fois
           



Commentaires

1.Posté par tamahahe sac D''os et Danus David le 31/08/2012 04:17 | Alerter
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que dieu vous benisse

2.Posté par Teiva 33 le 31/08/2012 09:59 | Alerter
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Il ne faut pas oublier que de nombreux jeunes de la Province Nord ont été très favorisés dans leurs études (aidés à aller le plus loin possible), mais que nombres d'entre eux ne veulent plus rentrer dans leur tribu où, ils sont raillés par les autres jeunes qui n'ont rien fait où qui préfèrent la fumette ou l'alcool, ils doivent travailler pour toute la tribu... Quand on a goutté à une vie plus libre sans la pression ou les barrières de la coutume, sans que d’autres jeunes cons qui ont préféré jouer au Machoro et autres révolutionnaires ne les jalouses et les traitent de traitres à la causes kanak, je peux vous dire qu'ils ne sont pas légion à vouloir rentrer dans le Nord...

3.Posté par Roro LEBO le 31/08/2012 17:27 | Alerter
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lebororo
Je n'ai jamais eu de problèmes avec eux...
je parle dans/de mes rencontres "amicales".
Le respect de l'humain se fait sentir quand vous respectez celui que vous rencontrez.
Il y a quelques décades aussi. Beaucoup de Polynésiens étaient présents aussi...

4.Posté par tarafetue le 01/09/2012 07:29 | Alerter
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De toute manière un jour, Kanaky sera rendu aux Kanakes mais dans quel état lorsqu'il n'y aura plus de nickel!!!!

5.Posté par Rio KIM le 07/09/2012 00:23 | Alerter
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@ Teiva 33 : tous les Kanak diplômés originaires de la Province Nord, Sud et Iles Loyautés, que j'ai connu en Métropole sont rentrés au pays pour mettre leurs compétences au service de leurs provinces respectives ou de la NC de manière générale. Sachez pour votre gouverne que pour certains diplômés c'est une obligation de rentrer au pays pour la simple et bonne raison qu’ils ont bénéficiés de certains dispositifs boursiers comme « Cadres avenir », « BTF » ou « ABS ». Des bourses qui impliquent un certain nombre d'années de travail dû à la NC, c’est l’une des conditions de la politique de formation des futurs cadres calédoniens.

Seuls les boursiers provinciaux peuvent s’installer en Métropole, mais à l’heure actuelle je ne connais aucun Kanak dans cette situation. La loi sur l’emploi local nous permet d’accéder en priorité à certains postes en Calédonie, ce qui n’est pas le cas en Métropole où le marché de l’emploi est saturé et où la concurrence est rude. Certes, dans certains cas il peut y avoir une volonté de s’y installer mais pour des raisons qui à ma connaissance, n’ont rien à voir avec vos propos.


6.Posté par Rio KIM le 07/09/2012 00:26 | Alerter
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...Vous parlez de la coutume, des tribus...mais vous y connaissez quoi exactement ? Pour un Kanak respectueux de ses traditions la communauté prime sur l'individu. Donc lors d’un travail coutumier, un Kanak sait ce qu’il a à faire, qu’il soit ouvrier ou cadre, il a une place et un rôle bien précis au sein de sa famille, de son clan, de sa tribu, de son aire coutumière... Personne n’est en droit de l'obliger à travailler pour toute la communauté, vous êtes complètement à côté de la plaque ! Vous croyez qu’en tribu certains bossent et d’autres attendent la bouche ouverte qu’un individu viennent leur mettre une miette de pain dans le bec ? Ou qu’en s’enfume et qu’on s’enivre du matin au soir ? Vous prenez les Kanak pour des arriérés ? Epargnez-nous vos clichés dénués de bon sens !

De plus vous évoquez Machoro en le présentant comme un rebelle sans foi ni loi, mais vous tenez ce discours en vous basant sur quoi exactement ? Lui, comme Jean Marie Tjibaou, font parti de ces leaders indépendantistes qui ont mené un combat légitime pour la reconnaissance du peuple Kanak. Si on a pu arriver à la signature des Accords de Matignon-Oudinot et de l'Accord de Nouméa c'est bien grâce à ces « révolutionnaires » qui ont su faire face aux loyalistes. On n’a pas de leçon à recevoir sur le comportement de nos leaders indépendantistes Kanak.

Aujourd'hui la lutte continue sur le terrain comme sur les bancs de l'école par respect pour le sang versé par nos aînés, et ce n'est pas parce qu'on a passé quelques années en Métropole ou je ne sais où qu'on a oublié nos racines et nos traditions.