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Élections à Fidji : la France demeure confiante


Élections à Fidji : la France demeure confiante
SUVA, lundi 15 juillet 2013 (Flash d’Océanie) – La France a réitéré en fin de semaine dernière sa confiance en matière de retour de Fidji à la démocratie, après le putsch du 5 décembre 2006.
S’exprimant vendredi 12 juillet 2013 à l’occasion de la traditionnelle réception organisée pour la fête nationale française, l’ambassadeur de France à Fidji, Gilles Montagnier, s’est déclarée satisfaite des mesures prises ces derniers mois par le gouvernement de Suva en matière de retour à la démocratie, avec des élections législatives toujours annoncées pour septembre 2014 au plus tard.
« En ce qui concerne la situation à Fidji, ainsi que je l’ai dit l’an passé dans ce même lieu, il n’appartient pas au représentant d’une puissance étrangère se prononcer sur les questions de politique intérieure d’un pays ami. Je dirai simplement que nous prenons note avec satisfaction des actions engagées pour tenir les élections générales en 2014, des élections libres et transparentes, sur le principe que reconnaissent toutes les démocraties : une personne, une voix. La transparence sera assurée par la présence d’observateurs internationaux. D’ores et déjà, le Groupe de Fer de Lance Mélanésien a promis son aide. L’Union Européenne, dont la France est l’un des principaux états membre répondra positivement. Si la demande lui en est faite. L’Union Européenne dispose d’une incontestable expertise dans ce domaine. La campagne électorale précédant l’élection sera, comme partout dans le monde, un combat pour faire triompher son projet de société. Mais ce combat, tout comme en rugby, doit respecter certaines règles de loyauté et, une fois l’élection terminée, il doit cesser, en attendant de reprendre à l’élection suivante. C’est une banalité de dire cela mais ce n’est peut-être pourtant pas totalement inutile. De même il n’est pas inutile de rappeler que la notion de campagne loyale doit s’appliquer a tous et non seulement au gouvernement », a notamment déclaré vendredi 12 juillet 2013 le diplomate française en présidence du Président fidjien, Ratu Epeli Nailatikau et devant une assistance de plusieurs centaines de personnes.

Le point de vue de Paris avait déjà été exprimé par l’Ambassadeur de France à Suva.

Il considère que les élections législatives annoncées parle Contre-amiral auront bel et bien lieu en temps voulu.
Le diplomate estimait mi-avril 2013 que a promesse de retour de Fidji à la démocratie est « crédible ».
« Après, il faudra voir de quelle démocratie il s’agit. Avec l’Union européenne, on est très vigilant et on le fait savoir aux autorités fidjiennes. Tout le monde pense aujourd’hui qu’il y aura bien des élections en 2014, surtout maintenant que le Commodore a annoncé sa candidature », confiait-il dans une entrevue accordée au quotidien Les Nouvelles Calédoniennes.
Quant à savoir sur quel type de démocratie ce scrutin pourrait déboucher, il a ajouté que « Disons qu’elle sera très certainement assez encadrée… ».

Pour ces élections, les premières depuis le putsch mené par le Contre-amiral Bainimarama le 5 décembre 2006, sept mois après les dernières législatives dans cet archipel, l’âge légal de vote a été abaissé de 21 à 18 ans.
Les dispositions de la précédente Constitution (abrogée en avril 2009), prévoyaient des circonscriptions réservées à l’une ou l’autre des principales communautés ethniques de l’archipel (les Fidjiens indigènes et la communauté d’origine indienne) devraient aussi disparaître pour laisser la place à un vote selon le principe « une personne, une voix ».
Le projet de Constitution, repris en main début 2013 par les services juridiques du gouvernement, a été soumis à un processus de consultation directe auprès de la population.
Mais la version définitive n’a toujours pas été dévoilée.
Ces dernières semaines, des traductions dans les deux langues (autres que l’Anglais) de l’archipel, le Fidjien et l’Hindoustani, ont aussi été distribuées aux communautés concernées.
Un précédent projet, élaboré au cours du dernier trimestre 2012 par une Commission Constitutionnelle présidée par l’universitaire constitutionnaliste Kenyan Yash Ghai), a été mis de côté par le pouvoir local.
Au sein de la communauté diplomatique en poste à Suva, ces dernières semaines, le point de vue consensuel a été de considérer que désormais, le calendrier annoncé par le gouvernement Bainimarama pourrait être respecté.
Dans cette optique, plusieurs gouvernements ont annoncé, ces derniers jours, des offres d’assistance en vue de ces élections.
Dernière de ces offres en date : celle du gouvernement des États-Unis qui, via son ambassade à Suva, a annoncé une enveloppe d’un million de ses dollars.
Cette enveloppe comprendrait aussi des volets censés financer des projets post-élections, comme des sessions de formation pour les nouveaux députés et des programmes dans le domaine de la prévention et la résolution des conflits.

Signe de confiance : un comité de coordination de l’aide internationale aux élections

Cette offre fait suite à une récente et première réunion d’un « Comité de Coordination » pour l’aide internationale aux élections.
Cette cellule, qui s’est réunie pour la première fois mi-juin 2013 à Suva, sous la présidence de M. Sayed-Khaiyum, réunissait les principaux représentants des partenaires de développement de Fidji, y compris les États-Unis, l’Union Européenne, les Nations-Unies, la France, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Corée du Sud, l’Inde, le Royaume-Uni, le Commonwealth ou encore le Japon, la Chine et l’Indonésie.
Le gouvernement néo-zélandais, pour sa part, a estimé début juillet 2013 depuis Wellington que les progrès réalisés par Fidji en vue de la tenue de ces élections étaient « encourageants », selon les termes employés par le chef de la diplomatie, Murray McCully.
Ce dernier s’exprimait à l’issue d’entretiens avec ses homologues australien et papou, en marge d’une réunion internationale de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-est) au Sultanat de Brunei.

Lors de ces entretiens, il a été question une nouvelle fois de « coordonner » l’aide internationale pour les élections fidjiennes.
« Par exemple, nous devrions considérer comme satisfaisants le processus d’enregistrement des partis politiques ou encore des préparations claires de la machine électorale », a commenté M. McCully.
Au plan de l’enregistrement des électeurs, le chiffre désormais avancé par Suva dépasse la barre des cinq cent mille personnes, toutes munies de cartes électorales sécurisées.

La Nouvelle-Zélande estime d’ores et déjà qu’elle est disposée à envoyer sur place une équipe d’observateurs, si toutefois la demande lui en est faite par les autorités fidjiennes.
Une mission de même nature, d’observation, pourrait aussi être envoyée par l’Union Européenne.
L’UE avait envoyé une impressionnante délégation d’une cinquantaine de personnes à Fidji à l’occasion des dernières élections, celles qui ont eu lieu en mai 2006, sept mois avant le putsch du Contre-amiral Bainimarama.

Lors du tout récent sommet des dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui inclut Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, les îles Salomon et le mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie), mi-juin 2013, le Contre-amiral a aussi invité cette organisation à envoyer sur place un groupe d’observateurs lors des élections de 2014.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans le cadre subrégional du Groupe Mélanésien Fer de Lance, a pour sa part promis un soutien de l’ordre de 10 millions d’euros en soutien aux élections fidjiennes.

Une première mission d’évaluation des besoins

Une équipe conjointe d’experts internationaux, constituée de représentants du Commonwealth, de la Nouvelle-Zélande, et de l’Union Européenne, achève cette semaine une mission à Fidji.
Objectif : dresser un état des lieux, notamment en matière de besoins de cet archipel pour mener à bien son processus de retour à la démocratie.
Cette équipe d’experts (Carl Dundas pour le Commonwealth, Melissa Thorpe pour la Nouvelle-Zélande et Etienne Claeye pour la Commission Européenne) a notamment rencontré le ministre chargé des élections, l’Attorney General Aiyaz Sayed-Khaiyum, et devrait rendre son rapport d’ici à mi-août 2013.


Un duel Contre-amiral Bainimarama vs Général Rabuka ?

Également début juillet 2013, le premier putschiste de l’histoire de Fidji, Sitiveni Rabuka (qui, après son coup d’État de 1987, fut ensuite Premier ministre jusqu’à la fin des années 1990), a pour sa part indiqué qu’il envisageait sérieusement de se présenter à ce scrutin, sans toutefois préciser sous quelle étiquette il comptait le faire.
Le Contre-amiral Bainimarama s’est déclaré il y a quelques semaines, en s’estimant sûr de remporter ces élections, quoique n’ayant pas encore formé son parti.
Jusqu’ici, quatre partis ont satisfait aux nouvelles conditions d’enregistrement fixées par le pouvoir actuel : le National Federation Party (NFP), le SODELPA (Social Democratic Liberal Party, version refondue de l’ancien SDL au pouvoir du Premier ministre renversé, Laisenia Qarase, et désormais dirigé par Mme Ro Temumu Kepa, figure politique et coutumière de l’archipel et membre de plusieurs gouvernements sous M. Qarase), le People’s Democratic Party (PDP, créé par une mouvance dissidente du parti travailliste de l’ancien Premier ministre Mahendra Chaudhry, menée par le syndicaliste Felix Anthony) et le parti travailliste de M. Chaudhry (qui fut déposé par un putsch en mai 2000, un an après son élection).

pad

Discours de l’Ambassadeur à l’occasion de la fête nationale

M. Le Président de la Republique Ratu Epeli Nailatikau,

M. Le Doyen du Corps Diplomatique,

Collègues Chefs de Missions et membres des Ambassades,

Mesdames et Messieurs

Pour la troisième fois mon épouse et moi vous recevons ici, au Musée de Suva, grâce à Mme Sagale Buadromo, cette amie de la France. Je commencerai donc par la remercier.

Quelle est la situation internationale, au moment où je vous parle ?

Elle n’est pas bonne, ce n’est un secret pour personne. Bien sûr l’Océanie apparait comme épargnée par les soubresauts du monde. Il est vrai que le risque dans cette région ce n’est un risque de conflit militaire et la menace terroriste semble limitée. Ici, les défis auxquels sont confrontés les pays de la région sont autres. J’y reviendrai. Pourtant Fidji est directement engage, pour aider au maintien de la paix dans la région de Golan. Je voudrais que nous ayons tous une pensée ce soir pour ces militaires Fidjiens qui risquent leur vie sous la barrière des Nations Unies pour maintenir la paix dans l’une des zones les plus dangereuses de la planète.

La France de son cote a pris la décision, a la demande des autorités locales d’intervenir au Mali pour en chasser des voyous qui, sous couvert de la religion telle qu’ils la conçoivent, transformaient ce pays souverain en une zone de non droit pour s’y livrer a leurs activités terroristes criminelles financées par des trafics en tout genre, notamment de drogue.

Au moyen orient, en Syrie, à proximité des forces Fidjiennes, un fou furieux continue à massacrer son people, y compris maintenant très probablement avec des armes chimiques. Il le fait en toute impunité fort du soutien d’un puissant allie et dans l’indifférence d’un grand nombre de pays.

Ce scandale doit cesser et aucun état ne peut faire preuve d’indifférence face à une telle horreur. Je rappelle que plus de 100 000 personnes, hommes, femmes et enfants ont perdu la vie.

En ce qui concerne la situation à Fidji, ainsi que je l’ai dit l’an passé dans ce même lieu, il n’appartient pas au représentant d’une puissance étrangère se prononcer sur les questions de politique intérieure d’un pays ami. Je dirai simplement que nous prenons note avec satisfaction des actions engagées pour tenir les élections générales en 2014, des élections libres et transparentes, sur le principe que reconnaissent toutes les démocraties : une personne, une voix.

La transparence sera assurée par la présence d’observateurs internationaux. D’ores et déjà, le Groupe de Fer de Lance Mélanésien a promis son aide. L’Union Européenne, dont la France est l’un des principaux états membre répondra positivement. Si la demande lui en est faite. L’Union Européenne dispose d’une incontestable expertise dans ce domaine.

La campagne électorale précèdent l’élection sera, comme partout dans le monde, un combat pour faire triompher son projet de société. Mais ce combat, tout comme en rugby, doit respecter certaines règles de loyauté et, une fois l’élection terminée, il doit cesser, en attendant de reprendre à l’élection suivante. C’est une banalité de dire cela mais ce n’est peut-être pourtant pas totalement inutile. De même il n’est pas inutile de rappeler que la notion de campagne loyale doit s’appliquer a tous et non seulement au gouvernement.

Comme je l’ai fait ces deux dernières années, quelques informations sur la France du Pacifique : La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française, Wallis-et-Futuna.

Le récent transfert de présidence de Fidji au FLNKS, parti politique néo calédonien a montre ce qu’étaient des relations apaisées entre adversaires politiques, puisque le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, dirige par une majorité opposée aux options du FLNKS, a grandement contribue à faire du Sommet du Groupe Fer de Lance Mélanésien un succès. Les uns et les autres préparent le referendum sur l’auto détermination du territoire qu’aura lieu entre 2014 et 2018 et dont les résultants seront bien sur respectes par toutes les parties et, nous l’espérons par tous les pays.

En ce qui concerne la Polynésie Française, le jour même où les Nations Unies voteraient en faveur de la réinscription sur la liste des territoires non autonomes, une large majorité des électeurs, plus de 70% rejetait toute idée d’Independence.

Quelques très rares pays ont parrainé ce texte. Il s’agit là, de la part de pays qui se disent amis, d’une ingérence intolérable dans les affaires intérieures de la France et traduit une étrange conception de la démocratie. Je rappelle que la constitution française reconnait le droit à l’auto détermination si une majorité le souhaite. Ce n’est manifestement pas le cas puisque les partisans de l’indépendance, malgré une campagne à l’honnêteté douteuse, ne sont même pas parvenus à rassembler 30% des suffrages.

Pour clore sur ce point je voudrais remercier le gouvernement Fidjien pour son attitude particulièrement équilibrée sur cette question de politique intérieure française.

Nos deux pays entretiennent dans tous les domaines d’excellentes relations.

Nous commencerons par le domaine économique dans lequel la présence française est visible même si elle demeure relativement modeste. Je commencerai par le plus emblématique en cette année 2013, m’arrivée de deux des trois avions Airbus A330 acquis par Fiji Airways. Ces appareils européens Franco hispano Allemand, motorisés par Rolls Royce et fabriqué à Toulouse en France ont marqué pour Air Pacific, au moment où cette compagnie redevenait Fiji Airways une véritable renaissance. Je ne doute pas du plein succès de cette compagnie et j’en profite pour saluer la présence de Mme Isabelle Floret, représentante d’Airbus pour la région, basée à Sydney et qui a tenu à être présente ce soir.

Je souhaite que l’année 2013 voie également l’achat par la compagnie Pacific Sun d’appareils ATR, fabriqués eux aussi à Toulouse par une entreprise franco-italienne.

Ces achats auront inévitablement un effet positif sur le développement du tourisme, activité majeure pour Fidji mais qu’est loin d’être seule, le pays pouvant compter sur un développement important du secteur minier et la remise à niveau de la production sucrière.

Je ne mentionnerai que rapidement tant ils sont connus les succès obtenus par les entreprises Total et Pacific Energy et celui en cours, plus rapide que prévu de la banque BRED dont le dynamisme fait plaisir à voir.

Mais les relations entre la France et Fidji ne se limitent pas au domaine économique, elles vont bien au-delà.

Je pense à la coopération scientifique et technique pour faire face aux défis que doivent affronter les états et territoires de la région.

Faire face aux défis en matière de santé et notamment à la lutte contre les maladies endémiques qui touchent tous les territoires du Pacifique, quel que soit leur niveau de développement, doivent constituer une priorité. Plusieurs actions sont en cours pour lutter contre la dengue et la leptospirose. On n’en parle peu mais un travail de fonds se poursuit au quotidien grâce à l’appui de l’état français mais aussi du gouvernement de Nouvelle-Calédonie et à l’expertise reconnue de l’Institut Pasteur.

De la même façon les positions de nos pays sont identiques dans les questions qui touchent à l’environnement et au changement climatique. Bien entendu la France et Fidji ne vont pas seules régler cette angoissante question pour les territoires de la région. Les seules avancées positives ne pourront se faire que lorsque les plus grands pays consommateurs d’énergie se décideront à jouer le jeu. Mais faire entendre la voix du bon sens c’est loin d’être inutile. Un combat n’est jamais perdu d’avance. Je saisis cette occasion pour rappeler que la France accueillera à Marseille, cette année du 21 au 26 octobre le 3ème Congrès Mondial des Aires Marins protégés.

En fait la partie la plus visible de notre coopération concerne le domaine culturel. Il y a 3 semaines, le 21 juin, ici même la Fête de la Musique a connu un remarquable succès qui confirme celui obtenu les années précédentes. Il s’agit d’un gros travail de préparation qui associe le Service Culturel de l’Ambassade de France et l’Alliance Française que je tiens à remercier. Puisque nous parlons de l’Alliance Française, grâce à la générosité de M. Ronald Gatty, celle-ci emménagera prochainement dans de nouveaux locaux très proches du centre de Suva et beaucoup mieux adaptés aux activités culturelles et pédagogiques d’un lieu pour lequel nous avons, avec nos amis Fidjiens membres du Comité de grandes ambitions.

Cette coopération dans le domaine culturel ne se limite pas aux activités de l’Alliance Française. Je rappelle le succès qu’a connu le Festival International du Cinéma dirigé, ici par Larry Thomas et fruit d’une coopération, sous l’égide de l’Ambassade avec les Festivals de Papeete, Nouméa et Rochefort, en France. La Fashion Week a vu la participation de créateurs français venus de Paris et de Wallis-et-Futuna.

Cette coopération intense, dont je n’ai mentionné que les aspects les plus marquants pour ne pas alourdir inutilement ce discours s’étend à d’autres domaines, grâce notamment à la participation très active de la Nouvelle-Calédonie, de son gouvernement et de ses provinces et au dynamisme des responsables de Wallis-et-Futuna. Une coopération se met également en place dans le secteur du tourisme avec la Polynésie Française. Ces rencontres, au-delà des barrières linguistiques permettront de faire connaître à tous la densité et la variété des cultures océaniennes. Elles permettront de maintenir des traditions qui ne sont pas incompatibles avec la modernité mais qui sont tout le contraire de l’uniformité.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je forme le vœu que Fidji signe le plus vite possible la convention sur la diversité culturelle de l’UNESCO qui n’est , bien sûr, dirigé contre aucune culture mais a pour but de maintenir la diversité des langues, des coutumes, des spécificités. Une langue, une culture qui disparaît, c’est une perte irremplaçable pour l’ensemble de l’humanité.

Cette année je ne vous parlerai pas de rugby car il faudrait parler des derniers résultats de l’équipe de France, ce qui nous gâcherait la soirée. Bien sûr les résultats de l’équipe Fidjienne des « Sevens » ont été très bons mais nous attendions tous une victoire à Moscou. En fait, ainsi que je l’ai dit récemment en recevant les responsables de la Fédération Fidjienne de Rugby, certains joueurs de haut niveau qui évoluent en France et votre équipe des moins de 20 ans, Fidji et la France avons un problème commun et ce problème à un nom, c’est la Nouvelle-Zélande. Félicitations à nos amis néo-zélandais présents ce soir mais je dois les avertir que Fidji et la France vont travailler dur et ensemble pour trouver une solution à ce problème.

Je voudrais terminer cette intervention en rappelant que je suis également accrédité à Kiribati, Nauru, Tonga et Tuvalu. Je salue donc mes collègues représentant ces pays, présents ce soir et je saisis cette occasion pour vous annoncer une naissance : celle de l’Alliance Française de Tonga dont les débuts sont encourageants.

Comme les années précédentes, je tiens à remercier ceux sans qui cette soirée aurait été beaucoup plus difficile à réaliser.

Tout d’abord et à nouveau à la directrice du Musée Mme Sagale Buadromo, Total bien sûr, dont la générosité ne se dément pas, la BRED qui connaît une croissance remarquable, Fiji Water et Nestlé qui ont une nouvelle fois répondu présents.

Et bien sûr, à nouveau un grand merci à Airbus, ATR et merci également à Pure Fiji.

Je garde pour la fin car le moment approche, merci à Victoria Wines car la Fête Nationale Française sans champagne c’est inimaginable, c’est comme une bicyclette sans roues ou un arc sans flèches.

Profitez donc de cette soirée en connaisseurs, c’est-à-dire en buvant bien mais avec modération.

Et profitez du buffet une fois encore fourni par l’équipe du Warwick dont vous connaissez le professionnalisme et au groupe Déjà Vu que l’on ne présente plus.

Merci Mesdames et Messieurs Vinaka Vakalevu Thank you Ladies and Gentlemen

Message du Président François Hollande à l’occasion de la Fête nationale de Kiribati

Monsieur le Président,

A l’occasion de la Fête nationale des Kiribati, j’ai le plaisir de vous adresser, en mon nom personnel ainsi qu’en celui du peuple français, mes plus chaleureuses félicitations.

Pays riverain du Pacifique par ses trois collectivités territoriales de Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et Futuna, la France fait siens les défis auxquels doivent faire face les Etats insulaires comme la lutte contre le changement climatique, la montée des eaux ou le blanchissement des récifs coralliens. Pour apporter sa contribution à l’émergence de stratégies d’adaptation, elle accueillera le troisième Congrès mondial des Aires marines protégées (IMPAC3) à Marseille du 21 au 26 octobre 2013. Elle est également candidate pour recevoir la prochaine Conférence des Nations unies sur le changement climatique en 2015. La France espère pouvoir travailler avec Kiribati en ce domaine.

Formant des vœux de bonheur et de prospérité pour vous-même et le peuple des Kiribati, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Signé : François HOLLANDE

Rédigé par PAD le Lundi 15 Juillet 2013 à 06:46 | Lu 828 fois